MEDITERRANEE

du 18 au 25 Avril 2004

à bord du Costa Allegra

Avec escales à

Ø                  Civitavecchia (excursion à Rome et au Vatican)

Ø                  Catane (excursion sur les pentes de l’Etna)

Ø                  La Valette (visite de la ville)

Ø                  Katacolon (excursion sur le site d’Olympie)

Ø                  Naples (excursion sur le site de Pompeï

Ø                  Livourne (excursion à Pise)

Pont - Savonne

Samedi 17 Avril

Pont Sainte Maxence - 15 heures

Les bagages sont enfin bouclés… il est temps car dans trois heures environ le train doit nous prendre en gare de Pont pour Paris, gare du Nord. Il faut dire que je ne me suis guère pressé car il me fallait attendre l’arrivée de Dominique hier soir afin de rassembler toutes nos affaires et de n’avoir qu’une seule valise à confectionner pour nous deux… à vrai dire, je devrai en rajouter une deuxième petite pour les chaussures.

A cette saison de l’année il n’est pas toujours pratique de prévoir à l’avance le temps que nous aurons surtout lorsque, quittant la Métropole, nous nous embarquons vers les côtes méditerranéennes où le temps se devrait d’être plus clément. La météo relevée cependant semble clémente pour la semaine à venir… mais, sait-on jamais ! Et de plus, partant en croisière, il ne faut pas omettre les tenues de gala pour les diverses soirées du bateau : dîner du Commandant, dîner des adieux… mais nous n’en sommes pas encore là… Dieu soit loué !

Gare de Pont - 17 heures 47

Le train n’a pas de retard et nous non plus… c’est préférable d’ailleurs. Nous voici à bord et très rapidement à Paris… taxi pour le changement de gare : Nord – Austerlitz et attente tranquille pour l’heure de notre prochain départ. Nous nous installons tranquillement à la terrasse d’un des buffets de la gare et, regardant passés les badauds, nous dînons d’un rapide sandwich et d’une bouteille de jus de fruits.

Gare d’Austerlitz - 21 heures 17

Tout doucement notre Corail s’ébranle et nous regardons s’éloigner la capitale. La soirée est belle et le ciel bien dégagé, ce qui ne nous empêche pas de nous glisser rapidement dans nos couchettes respectives et « bonjour la nuit ». A vrai dire, le compartiment d’à côté du nôtre est occupée par deux mamans avec une ribambelle de jeunes gamins et il ne leur semble pas facile de calmer tout ce petit monde… mais ce sont les vacances et les voyages formant la jeunesse nous nous endormons tout de même tant bien que mal…

Dimanche 18 Avril

Gare de Nice - 8 heures 15

Notre train n’enregistre aucun retard… Je suis levé depuis une petite heure déjà et, après un brin de toilette et m’être rasé, ai pu admirer le spectacle du lever de soleil et toute la beauté de la côte que nous venons de longer. Chargés tout de même comme des baudets (nos deux valises et un sac à dos) nous sommes accueillis sur le quai de la gare par un "porteur" : « Rendez-vous au buffet de la gare : le "Pain Soleil", au bout du quai… un petit déjeuner gratuit vous y attend. » De quelle bonne intention la SNCF fait preuve à notre égard ! En réalité, après un mauvais accueil et ne nous être contentés heureusement que d’une boisson chaude chacun, au moment de sortir on nous présente une addition excessive à 2€50 la petite tasse de chocolat et 2,60 la tasse de thé !!! : « Ah, non le buffet gratuit n’est réservé qu’aux clients du "train auto" » - arnaque à laquelle grand nombre de voyageurs tout comme nous se sont fait prendre. Mauvais point pour les gérants de la gare de NICE ; à noter dans vos annales afin de ne pas vous laisser pigeonner !!! Nous irons nous consoler un peu plus loin avec cette fois-ci un copieux petit déjeuner et trois pour Dominique qui se meurt déjà de faim…

11 heures

Nous sommes accueillis maintenant par le personnel des "Croisières Pleine Vie". L’organisation est parfaite, les bagages bien étiquetés nous précèdent par camion vers le lieu d’embarquement. A bord d’autocars grand confort nous partons à notre tour, direction Savonne, port Italien.

Execrcice de sauvetage

17 heures : nous coulons !

Trois coups de sirène… tous aux cabines… il faut enfiler les gilets de sauvetage… vite… vite… NON, nous ne coulons pas, ce n’est qu’un exercice mais tout le monde doit y répondre. Dans les coursives, on court de toute part mais en bonne discipline… il y a l’itinéraire balisé qu’il faut suivre pour se rendre aux points de rendez-vous… pour nous, c’est le bar du « Murano », devrons-nous prendre un petit alcool avant que de nous jeter à l’eau !

Ca y est, très rapidement tout le monde a gagné sont poste et la voix du Commandant s’échappe des hauts parleurs pour nous féliciter de notre rapidité et nous demander d’écouter les quelques conseils qui vont nous être donnés. C’est un peu comme à bord d’un avion avant le décollage… il faut savoir manipuler nos gilets et être bien au fait des consignes de sécurité en cas d’avaries graves mais, jusqu’ici ce n’est encore jamais arrivé sur ce bateau…

Première soirée à bord

17 heures 30

L’exercice est fini, nous regagnons nos cabines. Pendant ce temps nos bagages ont été apportés et nous prenons quelques temps pour les défaire et nous installer confortablement. Une petite douche est aussi la bienvenue puis, fin prêt et pomponnés comme il se doit, nous nous rendons au salon Flamenco où nous nous procurerons des cartes de boissons, l’une pour Dominique lui donnant droit à 20 cocktails non alcoolisés mais très joliment décorés, l’autre pour nous, nous donnant droit à 2 grands cocktails alcoolisés, 16 autres non alcoolisés et une bouteille de champagne (enfin de vin pétillant) qui nous sera servi en cabine.

Sirotant donc chacun un bon cocktail, nous folâtrons sur place tout en nous reposant de cette première journée.

19 heures

C’est l’heure du premier service au restaurant Montmartre, service auquel nous sommes inscrits. Nous avons une table réservée à côté d’un hublot (elle sera la même pour chaque dîner), table que nous allons partager avec un jeune Papy, une jeune Mamy de la région bordelaise et leur petite fille de 13 ans qui nous vient de Maisons-Laffitte… le choix des tables a été bien fait… Le personnel est italien, stylé, gracieux, serviable (il déplie même vos serviettes de table pour les étaler sur vous genoux… un maître d’hôtel qui prend les commandes, un garçon qui nous sert avec élégance… le grand luxe… et le repas copieux et surprenant ; au sein d’une grande carte qui changera tous les jours nous pouvons choisir : une entrée, un potage, une "pâte", un plat de résistance, un légume, un assortiment de fromage et un dessert… En réalité il y a trois cartes en une seule : une normale avec un grand choix de plats, une deuxième avec les suggestions du chef et enfin une carte végétarienne que Dominique prendra à plusieurs reprises. Le tout, bien entendu, arrosé à volonté de vin blanc ou rouge ou les deux si cela nous chante mais… pour ne pas trop chanter justement… nous ne ferons guère de mélanges…et aurons aussi une carafe d'eau.

Notons aussi que chaque anniversaire (naissance ou mariage) sera cordialement souhaité par une partie de l’équipe d’animation qui, au moment du dessert, apportera, à la table des gens concernés et sur un air d’accordéon, un gros gâteau aux bougies allumées et toute scintillantes. Malheureusement nous ne pûmes en profiter n’ayant ni les uns ni les autres eut d’anniversaire à fêter autour de notre table…

Tandis que nous dînons, le bateau prend la mer et nous regardons s’éloigner les côtes avec un grand plaisir tout à fait partagé… et une petite surexcitation qui monte en nous. Ce n’est qu’en nous levant de table que nous constaterons qu’il y a tout de même un peu de mer et que le bateau roule et tangue légèrement, suffisamment tout de même pour nous faire quelque peu perdre l’équilibre un instant.

21 heures

Nous nous retrouvons au théâtre des Folies Bergères pour quelques consignes d’ordre générale sur le déroulement de notre croisière suivis d’une représentation offerte par la troupe d’Opéra Prima Production (excellent groupe de danseurs)

Après un petit tour sur le pont, nous regagnons notre cabine et nous couchons bien sagement. Nous serons bercés par le roulis du bateau mais aussi par le bruit assez infernal que fait la salle de climatisation attenante à notre cabine… Nous finirons par nous y habituer mais Dominique ne pourra s’endormir qu’avec des « boules Quies ».

Rome et la Cité du Vatican

Lundi 19 Avril

Port de Civitavecchia (Italie)  - 6 heures 45

C’est le réveil programmé de mon téléphone portable qui nous réveille ce matin... la nuit, pour moi toute fois, ne fut pas très bonne malgré la fatigue du long voyage en chemin de fer… le roulis du bateau (il ne m’a pas rendu malade mais parfois me faisait aller du haut en bas de ma couchette et a jeté l’oreiller de Dominique qui dort au-dessus de moi à terre… j’ai cru que c’était lui qui tombait !) mais surtout le bruit infernal du local renfermant la climatisation qui ne s’arrêtait pas et qui toutes les heures se mettaient à siffler comme pour des alertes… Mais nous étions à bord, sains et saufs et surtout de fort bonne humeur… alors de quoi se plaindre !

Vite au pied de ma couchette, vite une douche rapide et dehors sur le pont… nous arrivons à Civitavecchia, tiré par un tout petit remorqueur… malheureusement le temps n’est pas avec nous et le ciel obscur et couvert de nuages n’est guère de bonnes augures pour cette première et complète journée d’excursion.

Le temps qui nous est imparti ne nous permets pas de rester traîner sur le pont et nous descendons au Montmartre où nous attend le buffet du petit déjeuner. Pour cette première collation de la journée, nous sommes libre de la prendre au restaurant ou au self et de nous installer à une autre table que la nôtre, nous permettant ainsi de cette façon de faire plus ample connaissance avec d’autres passagers… mas ce matin nous sommes plus occupés à nous rassasier qu’à vouloir faire la parlote…

Aussi sommes-nous à l’heure au salon Flamenco où nous sommes convoqués à 8 heures 15 pour le départ en croisière. Nous sommes attitrés au car n° 3 (chauffeur : Julio), pilotés par Loïc (notre accompagnateur) et aurons pour guide Françoise (sur le parcours devant nous conduire à Rome) et sur place par Paula (guide locale de Rome).

Rome

La visite de Rome est très intéressante même si ce n’est pas en une matinée (à peine d’ailleurs!) que l’on peut prétendre avoir visité Rome mais cela est suffisant cependant pour en avoir un aperçu suffisamment substantiel pour nous donner le goût d’y revenir un jour… Paula excelle dans son rôle et nous contente de ses explications.

« L’histoire de Rome se confond avec celle de l’empire dont elle fut la capitale et qui porta son nom. Mais la ville survécu à cet empire si bien qu’aujourd’hui, les niveaux les plus anciens sont souvent recouverts par les vestiges d’occupations ultérieures. Cette cirée qui paraît au 2ème siècle avant notre ère, sombre avec le monde antique en 476 ap. J.C., lors de la déposition du dernier empereur, Romulus Augustule. Mais depuis 150 ans déjà à cette époque, Rome n’était plus dans Rome, puisque Constantin avait fondé à Constantinople la nouvelle Rome. »

Rome : 3 millions d’habitants, 21 ponts, 14 obélisques, 12 portes sur 19 kilomètres de remparts d’une hauteur de 10 mètres, 700 églises, 7 collines.

Rome : création le 21 Avril 753 avt J.C., capitale de l’Italie à partir de 1861, république depuis le 2 Juin 1946.

Après un très rapide petit tour panoramique de la ville, nous nous arrêterons aux abords du Colisée afin de visiter ce dernier ainsi que le Forum Romain… nous terminerons notre visite de la matinée par un petit tour sur la place de la Fontaine de Trevi.

« Le Colisée construit par Vespasien et inauguré sous Titus en 80 ap. J.C., pouvait contenir 90.000 personnes (ce qui en fait le plus grand amphithéâtre du monde ; il mesure 188 m dans le plus grand axe et 156 m dans le plus petit). C’est dans ce cadre impressionnant que se déroulaient jadis combats de gladiateurs et d’animaux, pour la plus grande joie des Romains enthousiastes et friands de ces spectacles.

« Le Forum Romain est le plus grand de tous et de loin le plus ancien, situé dans une dépression entre trois collines, le Capitole, l’Esquilin et le Palatin. C’est à partir de là que se développa véritablement la Rome antique. C’est au Forum que se réunissait le sénat et que se décidaient les affaires non seulement de Rome, mais de tout le monde romanisé. Sous l’Empire, le Forum devint trop petit et les empereurs construisirent de nouveaux forums : le Forum de César, le Forum d’Auguste, le Forum de Trajan. De l’extérieur, nous avons pu admirer les ruines impressionnantes de ces Forums impériaux.

« La Fontaine de Trevi, si elle n’est pas la plus belle, elle est certainement la plus célèbre des fontaines romaines. L’originalité de sa construction, la disposition de l’ensemble, l’harmonie et la beauté des groupes sculptés, en font un chef d’œuvre architectural. Sa réalisation vit notamment le concours de Pierre Cortone et, en particulier, de Bernin qui ouvrit les chantiers, mais ceux-ci durent bientôt être fermés à la mort du pape Urbain VIII. Un siècle plus tard, Clément XII confia la reprise des travaux à Nicola Salvi, lequel acheva le monument entre 1732 et 1751. Cette fontaine est riche en symboles… on dit en effet que ceux qui viennent l’admirer doivent y jeter une pièce ; ils seront ainsi certains de revenir un jour à Rome !

Nous n’y avons pas jeté de pièce mais qui sait un jour Rome nous reverra peut-être pour nous permettre de mieux l’approfondir…

Le Vatican

Après un très bon déjeuner dans un grand hôtel moderne, nous voici à la cité du Vatican… sur laquelle… il tombe un véritable déluge de pluie !!! C’est donc au pas de courses qu’avec Dominique nous la traverserons afin de trouver au plus vite un abri sous les arcades dans l’attente du reste de notre bande afin de pouvoir passer tous ensemble les services de contrôle et de sécurité permettant l’accès à la Basilique Saint-Pierre… Malgré le très mauvais temps, il y a beaucoup de monde et les services de Sécurité sont un peu débordés. Alors, comme je n’ai pas prévu mon K-way, je suis rapidement trempé…

« Il ne faut pas confondre, l’Eglise, qui est la communauté des fidèles, en l’occurrence catholiques, le Saint-Siège, le pouvoir, le gouvernement du pape, le Vatican qui est, à Rome, le lieu de résidence des papes et que l’on assimile souvent à tort au Saint-Siège. Le mot Vatican dérive peut-être du latin, vaticanium, qui veut dire : prédication, car dans l’Antiquité, un sanctuaire oraculaire s’élevait sur la colline, ou d’un village étrusque qui se serait appelé Vatico. Les relations entre l’Etat du Vatican et l’Italie ont été précisés dans les accords de Latran (1929) complétés en 1984 ; en voici quelques aspects :

« L’Etat du Vatican dispose de frontières, d’édifices jouissant du privilège de l’exterritorialité ; la Place Saint-Pierre doit être librement ouverte au public, elle est également protégée par la police italienne. L’Italie punit les crimes commis au Vatican sur requête du Saint-Siège qui ne peut intervenir dans les affaires intérieures italiennes et doit en toute chose respecter la neutralité absolue, notamment en politique étrangère. L’Etat Italien verse chaque année une contribution financière à l’Etat du Vatican qui dispose de sa propre monnaie. Il possède ses propres forces armées, sa poste, sa radio…

« Le pape détient la totalité des pouvoirs exécutifs et législatifs. Il les exerce à travers une commission de cardinaux présidée par le cardinal secrétaire d’état. Le pouvoir exécutif est confié à un délégué assisté d’un secrétaire général, et d’un conseil de 30 membres laïcs romains et étrangers. Il se répartit en dix directions générales, qui s’occupent du personnel, de la philatélie, des musés, de la police, des villas de castel Gandolfo, des services sanitaires, de l’observatoire, de l’archéologie, des services techniques…

« Les archives secrètes du Vatican sont considérées comme le centre de recherche historique le plus important au monde. Dans les sous-sols, un système de rayonnage permet de conserver jusqu’à 54 kilomètres de documents dans des conditions de climatisations idéales, régulées par un système électronique. Elles conservent les bulles, les brèves apostoliques, les correspondances d’évêques, de rois, d’empereurs…

« Dans le sous-sol de donjon de Nicolas », où sont installées les consoles des ordinateurs de la Banque Vaticane, des dizaines d’ordinateurs suivent en temps réel les activités financières de l’Institut des Œuvres Religieuses (I.O.R.) sur toutes les bourses du monde.

« Les produits vendus dans la cité du Vatican échappent aux taxes douanières, ce qui fait que la viande, les alcools, l’essence, coûtent moins chers que quelques mètres plus loin, en Italie. Il existe même malgré les anciens anathèmes pontificaux lancés contre le corps féminin, un magasin de produits de beauté voisin de la Pharmacie où les religieuses de l’ordre hospitalier des Fatebenefratelli proposent non seulement des remèdes rares, mais aussi des élixirs et des liqueurs, des shampoings et même des crèmes hydratantes, des parfums et du rouge à lèvres…

« Le Vatican possède sa propre centrale hydraulique alimentée par un système de conduites de plus de 40 km, construit sous Paul V depuis le lac de Bracciano jusqu’à un énorme réservoir installé sous les jardins de la colline. Il dispose aussi d’une centrale électrique qui fonctionne au gas-oil et se met en marche lorsque d’importantes cérémonies à St Pierre exigent plus d’énergie que la quantité normale fournie par l’Italie.

« Le central téléphonique (le premier du monde) y aurait été installé en 1980) Il gère actuellement 50.000 appels par jour et comporte un réseau de 10.000 appareils automatiques.

« Le corps des gendarmes est, avec celui des Gardes Suisse, chargé de la surveillance de l’Etat. En 1970, le pape Paul VI avait ordonné le désarmement des corps d’arme pontificaux, exception faites des hallebardes des Suisses mais le terrorisme international a amené les gendarmes à reprendre leurs pistolets. Leur commandant est responsable de l’organisation de la sécurité du pape au cours de ses voyages et le protège personnellement dans tous ses déplacements.

«  Un héliport a été construit en 1974. C’est le moyen de transport préféré de Jean-Paul II.

« Une imprimerie polyglotte imprime les encyclopédies papales en 23 langues.

« Le Vatican dispose, pour ses civils, d’un tribunal te d’une petite prison. Les procès religieux sont réglés par l’un des trois tribunaux ecclésiastiques.

« Le Vatican compte 42 citoyens, dont 200 représentent le Saint-Siège auprès de gouvernements étrangers dans le monde entier. Une quinzaine de familles résident, dans la cité mais les enfants perdent automatiquement la citoyenneté vaticane à l’âge de 28 ans. Il y a également 350 résidents non citoyens.

« Il y a quelques années, l’opinion publique était considéré avec méfiance par le Vatican ; aujourd’hui, l’Etat dispose d’une salle de presse. Le journal du Saint-Siège est publié en plusieurs langues ; la station de télévision dispose d’un canal satellite en propre. Radio Vatican diffuse 500 programmes en 36 langues chaque semaine.

 « La Basilique Saint-Pierre, situé en plein cœur du Vatican, véritable Etat dans l’Etat, est gouverné par le Pape, qui détient le trône de Saint-Pierre, mais le Vatican n’est la résidence des papes que depuis 1377 : il a succédé à Rome, Latran et Avignon. La basilique Saint-Pierre fut construite au milieu de la place du même nom, à l’emplacement d’une église édifiée en 320. Le bâtiment actuel fut commencé en 1462 et terminé en 1626. La nef centrale mesure 187 mètres de long ; on aperçoit sur son sol, les marques de cuivre indiquant les longueurs des plus grandes cathédrales d’Europe que Saint Pierre pourrait largement contenir. On peut admirer dans la chapelle située à droite, une œuvre de jeunesse de Michel-Ange : la Pita. Sous l’église, les grottes vaticanes renferment de nombreux tombeaux de papes.

Après une si rude première journée d’excursion si bien remplie n’était-il pas tout à fait naturel que de piquer un petit somme dans le bus au retour !!!

Soirée à bord

Tandis que le Costa Allègre, après avoir appareillé et repris la mer, met le cap sur la Sicile, nous assistons, après le dîner, au théâtre des Folies Bergères à un merveilleux spectacle de « ventriloque »

que nous poursuivrons au bar du Flamenco en attendant l’ouverture à minuit des cuisines où nous attend un splendide buffet que nous aurons le plaisir de ne pas déguster que des yeux…

Tard dans la nuit nous regagnons nos couchettes, ravis de ce premier vrai jour de croisière et tout prêt à repartir pour le lendemain vers d’autres horizons.

« Et la mer s’apaisait comme une urne écumante

« Qui s’abaisse au moment où le foyer pâlit,

« Et retirant du bord encor fumante,

« Comme pour s’endormir, rentrait dans son grand lit

Alphonse de Lamartine

(Harmonies poétiques et religieuses)

En mer

Mardi 20 Avril

Ce matin, après notre coucher fort tard, disons plutôt fort matinal ce matin, nous nous sommes octroyés une courte grasse matinée. Petit déjeuner rapide et nous voilà déjà sur le pont… le Costa Allègre longe actuellement le Stromboli, volcan toujours en activité. Le temps n’est pas encore au beau fixe mais il s’est fortement amélioré depuis notre excursion d’hier et un timide ciel bleu commence à poindre rendant la vue de cette île volcanique encore plus majestueuse. Nous apercevons à bâbord les îles éoliennes de Panarea Volcano, de Liparie et de Salina.

Le Stromboli

  • Le Stromboli

    Le Stromboli

  • Le Stromboli

    Le Stromboli

  • Le Stromboli

    Le Stromboli

Aux environs de 10 heures, nous passons le détroit de Messine, apercevant à tribord la ville de Messine et à bâbord Villa San Gionanni et Reggio Calabria. Quittant le détroit, nous mettons le cap au sud / sud-ouest, direction de Catane.

Afin de nous distraire et de cultiver nos esprits, nous nous installons au théâtre des Folies Bergères où a lieu une très intéressante  conférence, avec projection, sur Rome faite par Monsieur Jean-Claude Lescure, historien.

Port de Catane

14 heures

Un peu plus tard, alors que nous finissons de déjeuner au self service, la fin de la conférence ne nous ayant pas permis d’être à l’heure au Montmartre pour notre service, le Costa Allègre, tracté à nouveau par un petit remorqueur, entre dans le port de Catane.

Il est aussi pour nous l’heure de répondre à notre convocation au salon du Murano pour le départ en excursion.

Sicile

Cette fois-ci nous prendrons le car n° 7 et aurons pour accompagnateur Jean-Marc, pour guide Philippe que l’on rejoint sur le quai et qui, tandis que l’on se dirige en bus vers l’Etna nous parle un peu de cette île : la Sicile.

« La Sicile est la plus grande des îles méditerranéennes ; elle couvre une superficie de 25.709 km2. Elle a la forme d’un triangle, ce qui lui fit donner le nom de Trinacria par les anciens. Tandis que plus de 5 millions d’habitants occupent son sol, 5 autres millions de ses habitants sont dispersé de part le monde. Cette île est montagneuse dans l’ensemble et sont point culminant, le volcan Etna, encore en activité, atteint 3.340 mètres. Au cours de son histoire, cette île eut à souffrir de tremblements de terre ; celui de 1908 détruisit presque entièrement la ville de Messine ; plus récemment, en 1968, un autre tremblement affecta gravement l’ouest de l’île. En 1946, elle devient région italienne mais sous un régime indépendant.

« Catane, deuxième ville de Sicile après Palerme, est un port situé sur la côte est, au bas des pentes de l’Etna ; c’est l’une des plus anciennes cités d’Europe. Son histoire est entièrement liée au volcan et aux tremblements de terre qui, par deux fois, l’ont détruite, en 1669 par une coulée de lave  puis en 1693 par un tremblement de terre. Construits en lave noire, les principaux monuments de cette ville rappellent ce lien avec le volcan. Aujourd’hui, bien que centre des industries légères et alimentaires de l’île, la restructuration industrielle a conduit de nombreux Siciliens à émigrer.

L'Etna

15 heures

 « L’Etna, dénommé aussi Monti Bello (la Montagne des montagnes, est l’un des volcans les plus actifs du monde. Les habitants de l’île ne l’appellent pas "volcan"  mais ne parle que de "la montagne". Il domine de sa masse imposante toute la ville de Catane et toute la côte Est de la Sicile. Ce géant présente environ 45 kilomètres de diamètre et est légèrement allongé dans le sens Nord-Sud.

« Cette  " montagne" d’environ 1.200 km2 a ses pentes constellées par plus de 250 cônes volcaniques dits mono géniques car issus d’une unique éruption. De son sommet s’échappe un nuage blanc de vapeur d’eau et de gaz avec parfois, lors d’une éruption sommitale, un nuage de cendres témoignant de l’activité permanente du volcan, le plus actif d’Europe avec le Stromboli, tout proche, et l’Hekla et le Krafla, en Islande. L’Etna cependant est un volcan récent ; ses premières coulées de lave qui sont visibles au bord de mer se sont épanchées il y a environ 300.000 ans.

« Sur le plan tectonique, l’Etna se situe dans la zone à la limite entre la plaque Afrique et la plaque Europe. Véritable volcan laboratoire, il attire les volcanologues du monde entier qui viennent ausculter en direct les fureurs de la Terre et tester leurs techniques d’analyses et de prévisions. On considère que son activité débute avec l’éruption de 122 av. J.C. et la formation du cratère del Piano. Depuis il a connu des centaines d’éruptions.

« Comme tout volcan, le sol de cette montagne est très fertile, ce qui explique la présence humaine malgré le danger encourue, mais il faut compter de 20 à 30 ans avant la reprise de la végétation. Celle-ci commence toujours par le genêt. Jusqu’à 700 mètres on y trouve des agrumes, de la vigne et des arbres fruitiers. A partir de 1900 mètres le paysage devient lunaire. A 2900 m on atteint la limite d’accès au volcan ; à 3000 m quatre cratères sont en permanente activité avec à leur centre un puit qui fume… si ce dernier s’arrête de fumer alors le danger est imminent… le volcan va exploser…

« On ne sait jamais combien de temps va durer une éruption (celle de 1983 dura 40 jours alors que celle de 2001 ne perdura que durant 25 jours !) pas plus qu’une coulée de lave. Aujourd’hui cependant l’homme arrive à dévier ces différentes coulées, c’est ainsi que la coulée de 1983 fut détournée dans un canal artificiel… ce qui n’empêche pas non plus tous les accidents : l’éruption d’octobre 2002 provoqua des fissures sur les versants nord et sud et détruisit totalement une station de ski.  Aussi le Catalan vit à 95% en relation d’amour avec le volcan (la fertilité de la terre) mais il lui voue tout de même 5% de haine sur fond de destruction et de mort…

Malheureusement le vent violent et le froid glacial qui régnaient ce jour là sur les pentes de l’Etna n’ont pas pu nous laisser admirer, comme il se doit, la beauté de ce paysage grandiose et impressionnant.

Soirée à bord

19 heures

Retour à bord où, après notre désormais traditionnel arrêt au bar du Flamenco pour déguster un succulent et rafraîchissant cocktail alors que le bateau s’apprête à lever l’ancre, nous descendons au restaurant le Montmartre pour le dîner, toujours aussi copieux et délicat ; Dominique se délecte ce soir encore avec le menu végétarien et principalement avec un velouté de fruits (présenté d’ailleurs chaque soir au menu) sous l’œil curieux et amusé de sa jeune voisine… et tout en regardant une nouvelle fois s’éloigner les côtes et les lumières du port.

Yves Duteuil

21 heures 30

Ce soir, c’est Yves Duteil qui nous régale d’un concert au théâtre des Folies Bergères.

Un peu plus tard, après une dernière petite promenade sur le pont et tandis que le bateau quitte l’Italie en passant le phare de Cap Passero, naviguant vers le Sud-Est en direction de l’île de Malte, nous regagnons notre cabine où le confort de nos couchettes sera le bienvenu.

« Et je vis, me dressant sur la bruyère rose,

« L’Océan qui, splendide et monstrueux, arrose

« Du sel vert de ses eaux les caps de granit noir ;

« Et mon coeur savoura, devant l’horizon vide,

« Que reculait vers l’ouest l’ombre immense du soir,

« L’ivresse de l’espace et du vent intrépide.

José Maria de Heredia

La Valette (Malte)

Mercredi 21 Avril

Port de la Valette  - 7 heures

Le port de La Valette est considéré comme l’un des plus beaux ports naturels d’Europe. La vision qui s’offre à nous en entrant dans le port en bateau est très impressionnante et d’une rare beauté. La vue sur la ville, à flanc de colline, et le port, est grandiose. Sir Walter Scott, le célèbre poète écossais, lorsqu’il a vu la ville pour la première fois, a dit qu’elle était un « rêve merveilleux » !

Notre départ en excursion étant fort matinal, nous avons dû nous lever de bonne heure afin de pouvoir admirer ce paysage tout en étant à l’heure pour notre premier rendez-vous de la matinée, petit déjeuner pris.

Courte promenade en autobus pour gagner, en longeant les remparts, l’entrée principale de la ville, ville dont nous visiterons principalement la cathédrale. Notre guide locale ne nous sera malheureusement guère d’utilité et nous montrera que peu d’intérêt. Après un petit tour rapide au cours duquel elle nous fera admirer entre choses, au coin des ruelles, de jolies petites niches religieuses et une visite du musée où nous serons tout de même les premiers et n’aurons donc pas à patienter en faisant la queue comme les autres groupes (tout ne fut pas "mauvais" chez elle), elle nous fera "poirotter", en attendant l’ouverture des portes de la cathédrale devant l’entrée d’une boutique qui ne devrait pas trop tarder à ouvrir et où l’on devrait nous offrir une boisson chaude. En fait, en guise de boutique, il s’agit d’une bijouterie dans laquelle certes on vous offre une boisson à condition toutefois… d’y avoir fait auparavant quelques achats de valeur !!! Bonjour la guide !!!

Nous profiterons alors de ce temps libre et de celui qui nous sera aussi consacrer à la fin de notre excursion pour nos achats (cela fait finalement beaucoup de temps libre que nous aurions pu consacrer à d’autres choses bien plus intéressantes et instructives qu’à de "broutilleux" achats de souvenirs…) pour faire nous-mêmes et de notre propre chef une découverte plus complète de cette très jolie ville… sans oublier de nous procurer aussi dans une petite bijouterie la célèbre Croix de Malte… Nous regagnerons la City Gate (porte de la ville) où a lieu notre rendez-vous en passant par les jardins de Upper Barraca où nous aurons une vue magnifique sur le port.

« Malte est située au centre de la Méditerranée à environ 75 km au sud de la Sicile et à 250 km à l’est de la Tunisie. Son périmètre côtier est de 136 km ; la longueur de l’île fait 27 km environ et sa largeur 14 km pour une superficie de 247 km2. En réalité il s’agit ici de l’île principale de l’archipel qui en compte en vérité cinq : Malte, Gozo, Domino, Cominotto et Filfla.

« La naissance de Malte date de la fin de la période glaciaire ; lorsque les glaciers du nord de l’Europe ont commencé à fondre et que le niveau de la Méditerranée s’est mis à monter, Malte s’est séparée de la Sicile et est devenue une île à part entière. L’île de malte est composée d’une chaîne de collines de roches calcaires atteignant jusqu’à 260 mètres de hauteur. Le sud et le sud-ouest présentent une forte déclivité en direction de la mer. On ne trouve à Malte ni montagnes, ni rivières et l’on y recueille par conséquent précieusement l’eau de la pluie.

« C’est en 1530 que l’empereur Charles Quint cède aux Hospitaliers chassés de Rhodes les îles de Malte, Gozo et Comino, tombées au plus bas dans le domaine culturel et économique. En 1571, peu de temps après la fondation de la ville de La Valette et la construction du Palais des Grands Maîtres (1568), le siège de l’Ordre des Chevaliers y est transféré. La période la plus importante dans l’histoire de Malte est sans doute celle de la domination des Hospitaliers de Saint-Jean ; ils jouent un rôle prépondérant dans la défense de la chrétienté en Terre Sainte ; ils font de malte une forteresse imprenable et leur flotte de guerre ne tarde pas à compter parmi les plus puissantes du monde ; ils vont régner 268 ans sur malte et entrer dans l’histoire comme "Chevaliers de Malte".

« En 1798, la flotte française commandée par le général Napoléon Bonaparte, en route pour l’Egypte, entre dans le port de La Valette pour se ravitailler en eau douce, ce que lui refuse le grand maître allemand Ferdinand von Hompesch. Les Français alors occupent toute l’île, et la forteresse de La Valette capitule après un bref combat. Sur l’ordre de napoléon, les Chevaliers de l’Ordre de malte doivent renoncer à tous leurs droits sur l’île. Cet épisode de l’histoire marque la fin du règne des Hospitaliers de Saint-Jean sur Malte.

« La Valette, capitale de l’île de Malte, est le centre de la vie commerciale et culturelle de l’île. Fondée en 1565, après le siège des Turcs pat le grand maître de l’ordre des chevaliers de Malte, Jean Parisot de La valette, la ville a été une des première du monde où l’on ait construite des rues droites et parallèles. Cette ville est située sur la côte nord, sur un rocher d’environ 60 m de hauteur, d’où elle domine le port.

« Le musée National d’Archéologie renferme d’importantes collections de pièces préhistoriques, phéniciennes, puniques et romaines, des objets d’art arabe, des poteries et plusieurs collections d’objet d’art.

« La cathédrale St Jean est l’église conventuelle de l’ordre. Dédiée à St Jean Baptiste, elle fur construite entre 1573 et 1577. C’est aujourd’hui l’un des monuments les plus importants de l’île et l’une des églises les plus remarquables d’Europe. C’est en 1816 que l’église fut promue cathédrale par le pape Pie VII. Les fresques de la voûte du plafond, peintes par Mattia Preti vers 1670 constituent une des œuvres les plus importantes de la peinture italienne du XVII siècle. Le pavement en marbre est composé de mosaïques multicolores et les 400 pierres tombales qui le composent portent les noms et les armoiries des grandes familles européennes. Le maître autel, richement décoré, est un mélange de marbre, de lapis-lazuli et de bronze. A l’intérieur de la crypte se trouve la demeure mortuaire des premiers grands maîtres de l’Ordre : Philippe Villiers de l’Isle Adam, Jean Parisot de La Valette, Jean l’Evêque de la Cassière…

En mer

12  heures 30

Alors que nous mettons tout juste à table pour le déjeuner, le Costa Allègre appareille pour une grande traversée jusqu’au port de Katacolon en Grèce que nous atteindrons que demain matin.

Nous en profitons pour passer un après-midi calme et de repos, les uns au cours de danse (mais je n’en fait pas partie), les autres sur le pont en lecture où, à défaut de piscine qui est un peu froide, dans les jacuzzi sur le pont. Il fait un temps splendide quoiqu’un peu froid.

Un curieux passager

Quelle n’est pas notre surprise, alors que nous sommes à plusieurs milles marins de la plus proche côte, de voir tout à coup se poser près de nous sur le pont arrière… un pigeon qui semble bien fatigué et quelque peu affamé ; d’apparence pas trop sauvage, il tourne en rond autour de nous en quête de quelques miettes et de quelques gouttes d’eau douce. Bagué à la patte, nous en concluons qu’il ne peut que s’agir d’un pigeon voyageur… mais tout de même quelle chose inattendue !

Le Commandant du navire nous a conviés au salon Flamenco à une coupe de champagne pour nous présenter son Etat-Major. Pour l’occasion tenue de soirée de rigueur pour les grands comme pour les plus jeunes ; le dîner lui aussi sera à hauteur de l’évènement ; j’y dégusterai, entre mult plats présentés sur une carte de gala :

Huîtres gratinées aux épinards en sauce hollandaise

présentées avec une paupiette de thon

Crème froide à la cerise

Risotto crémeux au champagne

Langouste grillée au beurre aromatisé servie avec riz Pilaf

Salade composée : laitue – tomates – concombres – radis

Plateau de fromages italiens et internationaux,

servis avec des crackers, des noix et des fruits secs

Pâtisserie spéciale du chef.

Et comment voulez-vous suivre un régime sérieux au cours d’une croisière car tous les jours c’était le même genre de programme gustatif que ce soit à midi ou au soir, et sans vous parler des petits-déjeuners, des goûters ou encore des buffets le soir !

Après ce fabuleux dîner, tout aussi bien arrosé d’ailleurs, spectacle aux Folies Bergères « Le Revival » d’Opera Prima Production : danses, acrobate, chanteuse.

Ce n’est qu’ensuite que nous regagnâmes notre cabine pour une nuit qui ne tarda pas à nous voir sombrer au pays des rêves… mais ne faisions-nous vraiment qu’un très joli rêve ou étions-nous en plein coeur d’une merveilleuse destinée ? alors, restons réalistes et encore un peu éveillés car il nous faut changer d’heure en avançant nos montres et du même coup abréger notre nuit de tout autant…

« Quant à la surface de la mer, toutes les teintes possibles y passaient, chatoyaient, se dégradaient de l’une sur l’autre, se fondaient ensemble depuis le chocolat jusqu’à l’améthyste, depuis le rose jusqu’au lapis-lazuli et au vert le plus pâle. C’était inouï et, si j’avais été peintre, j’aurais été rudement embêté en songeant combien la reproduction de cette vérité (en admettant que ce fût possible) paraîtrait fausse.

Gustave Flaubert

(Correspondance “à Louis Bouihet”)