Nos responsabilités

envers notre corps

Conférence faite en 1939 par

Christiane Morize

à l’Ecole Sociale de la rue Monsieur à Paris.

n.b. de Philippe Morize : certains passages ont été raturés dans le texte d’origine, je les ai cependant reportés tels quels !

Avons-nous des devoirs envers notre corps ?

La sagesse humaine dit : « Ne remettez pas au lendemain ce que vous pouvez faire le jour même ». Et moi, je vous dis : « Celui qui sait remettre au lendemain, est celui qui est plus agréable à Dieu. »

Et moi je vous dis : « Remettez à demain ces soucis et ces peines qui aujourd’hui vous rongent, ces larmes qui vous coûtent, parce que demain, moi, Dieu, j’aurai peut-être passé. »

La sagesse humaine dit : « Malheureux qui remet à demain. »

Et moi je dis : « Heureux, heureux qui remet à demain. Heureux qui remet, c'est-à-dire heureux qui espère, et qui dort. » Et au contraire je dis : « Malheureux, malheureux, celui qui veille et ne fait pas confiance. »

Les hommes ont besoin d’un mode de vie qui impose à chacun un effort constant, une discipline physiologique et morale et même des privations. Cela donne de la résistance à la fatigue et aux soucis. Nous sommes préservés ainsi de beaucoup de maladies nerveuses qui atteignent principalement les désoeuvrés et les gens qui suivent toutes leurs fantaisies.

La prospérité et les loisirs diminuent la qualité des organes et des tissus. Mais il faut reconnaître que l’ignorance et la paresse et l’extrême pauvreté ont les mêmes effets que la richesse.

L’homme n’est pas un pur esprit ; il est essentiellement constitué par une âme et un corps, si essentiellement que la mort même ne doit pas séparer à tout jamais ces deux éléments puisque notre religion nous l’enseigne ; la chair ressuscitera, mais avec des caractères certainement différents de ceux qui la marquent dans la vie actuelle ; elle rejoindra l’âme pour l’éternité.

Dieu nous a donné la prospérité de notre être, mais nous devons lui rendre compte de la gestion de cette propriété. Nous avons le devoir de prendre soin de notre âme, de la préserver du mal moral, de la maintenir sur un plan divin ; nous avons de même l’obligation de prendre soin de notre corps, de le préserver du mal physique, de le maintenir en état de ne pas fausser les activités de notre âme.

C’est par son corps que l’homme prend figure dans le cadre de l’univers physique ; c’est par lui qu’il prend contact avec le milieu matériel où il doit jouer son rôle, renseignant l’âme sur ce milieu et exécutant les gestes par lesquels cette âme se manifeste. Or trop souvent le corps entrave les élans et les actions de l’âme par ses instincts et ses appétits, par sa pesanteur dans la fatigue, par son immobilisme dans la maladie. Il est donc nécessaire de le discipliner, de le mortifier parfois, de maintenir cette machine en parfait état de remplir sa fonction.

Et pour bien nous signifier que nous n’avons pas à tenir notre corps pour quantité méprisable, non seulement Dieu a mis en nous l’instinct de la conservation, mais il a voulu sanctifier la chair humaine en s’incarnant Lui-même et en instituant l’Eucharistie qui atteint l’âme par l’intermédiaire du corps.

Quels sont-ils ?

a) respecter et faire respecter son corps.

Le corps est plus que l’instrument de l’âme, il est son sanctuaire et son compagnon, uni à elle indissolublement pour l’éternité.

« Toute âme qui se sauve, sauve son corps. » a dit Péguy

Il faut donc respecter profondément ce corps érigé digne par Dieu de l’éternelle Béatitude, et aussi le faire respecter par les autres. Pour cela, que nos vêtements, nos attitudes, nos paroles n’incitent jamais le prochain au mal et c’est ce à quoi beaucoup de femmes et jeunes filles, même bien élevées, ne font pas assez attention. Ayons une élégance de bon ton sans aucune des exagérations et des excentricités de la mode. Rappelons-nous que les couturiers ne font qu’inventer et proposer, mais que ce sont les femme qui font véritablement la mode vestimentaire en acceptant ou en rejetant les modèles soumis. Le sens moral doit les guider dans leur choix. Elles ne doivent arborer aucune mode indécente et s’efforcer d’obtenir une ligne encore plus élégante et esthétique dans sa chasteté.

Nous ne vivons pas dans les pays où les femmes doivent être perpétuellement voilées et ne jamais exposer leur visage à d’autres yeux masculins que ceux de leur époux. Ce n’est pas une raison pour changer les traits et la physionomie que Dieu nous a donnés, réservant pour le secret du home, la figure véritable abîmée par les soins des "instituts de beauté".

Ecoutez ce que dit Mauriac à ce sujet :

« Les "instituts de beauté" tendent à uniformiser l’esthétique féminine au point que ces belles personnes dont un trait de crayon, remonté vers les tempes, remplace les sourcils épilés, avec leur "bibi" posé de traviole sur le sommet du crâne ressemblent toutes à des Méphistophélès femelles. Mais quand on considère ces beautés triomphantes, coiffées à mille boucles, lorsqu’on mesure le temps indispensable à l’artiste capillaire pour parachever un tel chef-d’œuvre, enfin quand on fait l’inventaire des grands travaux dont leur visage a été le théâtre et qu’on s’émerveille de leurs ongles teints, on se demande comment ces créatures ont trouvé le loisir de mener à bien une telle entreprise ; et le moraliste se félicite de ce que les femmes d’aujourd’hui ne doivent point volontiers exposer le résultat d’un tel effort aux désordres de l’amour ni aux violences des passions.

Au vrai, après les interminables séances qu’exigent tous les miracles de la beauté, elles conservent pourtant ce regard de vide et cet air d’hébétude que l’on observe chez les plus grands génies lorsqu’ils livrent leur être aux mains d’un coiffeur. Les cheveux, les ongles passent encore ! Mais mettre son visage à l’ordonnance, toucher au nez, aux joues, recommencer l’œuvre de Dieu, peut être est-ce pire qu’une erreur : un sacrilège. Une dame qui fait redresser son nez ou qui le raccourcit, ne se doute pas qu’elle a perdu le visage de son âme. Car il ne s’agit plus de beauté, ni de laideur, mais de cette concordance mystérieuse entre notre être profond et les traits qui l’expriment et qui en sont à lettre la figure.

Ce qui attire l’amour, c’est justement ce qu’il y a dans un visage de plus particulier, de plus irremplaçable, c’est presque toujours un défaut, une discordance qui le fixe. Instituts de beauté, chirurgies esthétiques, en dépit de leur prétention, ne travaillent pas pour l’amour. »

Ainsi parle l’un de nos romanciers les plus en vogue.

La forme de la figure, celle de la bouche, des joues, des paupières, et tous les autres traits du visage sont déterminés par l’état habituel des muscles plats qui se meuvent dans la graisse au dessous de la peau. Et l’état de ces muscles vient de celui de nos pensées. Certes chacun peut donner à sa figure l’expression qu’il désire. Mais il ne garde pas ce masque de façon permanente. A notre insu, notre figure se modèle peu à peu sur nos états de conscience.

b) Satisfaire les besoins légitimes de son corps et développer ses facultés (nourriture, lumière, repos, exercices physiques).

Le respect de notre corps ne suffit pas. Il faut connaître ses besoins légitimes et les satisfaire. Il faut à tous les êtres de la nourriture, de l’air, de la lumière, de la chaleur, du repos et de l’exercice physique. Mais ces exigences essentielles de la nature humaine varient en quantité comme en qualité d’un individu à l’autre. Songeons donc à l’importance de connaître nos équilibres, mental et physique, et notre tempérament avant d’établir un règlement de vie. Notre existence doit être aussi régulière que possible pour le bon fonctionnement de tous nos organes et de nos facultés

Nourriture – L’alimentation a pour objet de réparer nos pertes. Or celles-ci sont de nature infiniment diverses, selon le climat, les saisons, selon notre âge, selon nos occupations ordinaires ou même accidentelles.

Beaucoup de femmes qui se refusent à faire un jour de jeun pour obéir aux prestations de l’Eglise sont capables de se livrer à des austérités autrement effrayantes, pour conserver ou retrouver ce qu’elles appellent « la ligne ».

Que pensez-vous des régimes suivis par coquetterie dans le seul but d’avoir "la ligne" ?

Voici ma réponse à cette question. C’est une grave erreur et les personnes qui suivent ces régimes sont nettement coupables. Elles suppriment à leur organisme les éléments dont il a besoin et détruisent ainsi leur santé.

Un régime quel qu’il soit est un mode d’alimentation anormal, incomplet, qui doit être imposé seulement par des médecins et surveillé par eux dans certaines maladies. Le régime doit cesser dès que le résultat est obtenu. L’inconvénient du régime amaigrissant est qu’il se prolonge indéfiniment sans quoi la nature reprend le dessus.

L’air est aussi nécessaire que la nourriture. Malheureusement les villes où la plupart d’entre nous sont condamnés à vivre ont une atmosphère viciée. Il est bon de s’en échapper de temps en temps pour faire des cures d’air.

Lumière - La lumière étant composé d’un nombre incalculable de radiations possède des actions variées sur le corps humain. Il est nécessaire de connaître les bienfaits ou les virulences néfastes de ces radiations. La lumière n’a certainement pas les mêmes propriétés le matin, à midi et le soir. Un trop grand nombre de médecins se sont lancés dans l’application des radiations ultraviolettes qu’ils présentaient comme une panacée universelle, ne se doutant pas qu’ils maniaient une thérapeutique extrêmement délicate ayant ses bienfaits et ses dangers.

Nul n’ignore les accidents graves des bains de soleil pris inconsciemment ; si les radiations solaires sur un membre atrophié à la suite d’une fracture sont excellentes pour revivifier ce membre, les jeunes filles ou jeunes femmes qui concourent à posséder un épiderme plus bronzé que celui de leurs amies, songent-elles qu’elles infligent une torture à leur système cutané auquel, sans s’en douter, elles demandent par une active pigmentation anormale, de les préserver contre les brûlures profondes des radiations solaires. Et cela suffit déjà à accuser leur nocivité. Contre quoi se prémunir, sinon contre un danger ?

Cette cure ne convient pas à tout le monde ; il est des sujets qui ne devraient jamais s’adonner à ce jeu, sans avoir d’abord consulté. Il peut exister un début latent de tuberculose, qualifié de "pâles couleurs", et la cure solaire lui donnera un coup de fouet dangereux en congestionnant le poumon. Il est aussi des cardiaques, des hypertendus qui s’ignorent.

On ne saurait donc appliquer sérieusement le nom de cure solaire efficace aux lamentables exhibitions, sous le régime du nudisme, auxquelles s’empressent en ce moment tant de gens sur les plages. Quant au point de vue moral, ces déshabillages exagérés et ces promiscuités ont aussi de graves dangers. Les hommes ne respectent plus les femmes.

Une certaine température est indispensable à l’homme pour vivre. Il faut noter cependant que les races fortes viennent des pays froids et que le froid augmente le nombre des globules rouges et combat l’anémie. Les appartements surchauffés engendrent une certaine mollesse qui nuit à beaucoup de tempéraments.

Repos – Avez-vous pensé que votre travail apostolique et social pouvait souffrir au mépris des règles élémentaires de l’hygiène, surmenage, manque de sommeil, manque d’exercices physiques et de détente ?

Tout notre organisme a besoin de repos, de sommeil et de détente. D’où nous vient ce besoin de sommeil ? D’un empoisonnement causé par les toxines que la fatigue développe en nous. Nous encourons une grande responsabilité si nous nous refusons à la désinfection. Elle est surtout favorisée par le sommeil, chanté par Péguy.

C’est pourtant ce sommeil - Toujours prêt, toujours en dessous, comme une bonne réserve, celui d’hier et celui de demain, comme une bonne nourriture d’être, comme un renforcement d’être, comme une réserve d’être, inépuisable, toujours présente.

C’est ce sommeil où les enfants ensevelissent leur être, qui leur maintient, qui leur fait tous les jours ces jarrets nouveaux, ces jarrets neufs. Et ce qu’il y a dans ces jarrets nouveaux : ces âmes neuves, ces âmes nouvelles, ces âmes fraîches, fraîches le matin, fraîches à midi, fraîches le soir. Ces âmes au col non ployé. Voilà le secret d’êtres infatigables. C’est de dormir.

Pourquoi les hommes n’en usent-ils pas. J’ai donné ce secret à tout le monde, dit Dieu. Je ne l’ai pas vendu. Celui qui dort bien, vit bien. Celui qui dort prie. Aussi celui qui travaille prie. Mais il y a temps pour tout. Et le sommeil et le travail et le travail et le sommeil sont deux frères. Et ils s’entendent très bien ensemble. Et le sommeil conduit au travail et le travail conduit au sommeil. Celui qui travaille bien dort bien, celui qui dort bien travaille bien.

Le cerveau réclame du repos comme nos membres et nos autres organes, mais il lui faut aussi des distractions telles que la lecture, la culture des arts, les spectacles, etc. Ces distractions développent le cerveau dans un autre sens que celui où il s’emploie habituellement, car nous n’avons pas qu’à réparer et maintenir nos facultés intellectuelles et physiques, nous avons encore le devoir de chercher à les agrandir.

Rester en bon état c’est bien ; nous efforcer de nous mettre en meilleur état, c’est mieux, et cela répond à l’instinct propre, à l’homme de perfectionnement. Les moyens qui ont pour but ce perfectionnement sont imaginés par l’homme et réglés par lui ; ici comme en toutes choses, l’homme n’est pas infaillible ; ses méthodes peuvent prêter à critique ; les règles qu’il pose ne dispensent pas de l’examen de cas d’espèce et demandent à être appliquées judicieusement.

Dans la pratique des exercices physiques, dans l’application de certaines thérapeutiques naturelles, il faut donc écarter toutes velléités de sacrifier à la mode ; il faut n’avoir que le désir sincère d’améliorer l’être physique en conservant ou en rétablissant l’harmonie entre toutes les parties de cet être. Ce qui est un bien pour un tempérament peut être un danger pour un autre ; ce qui convient à un âge, à un sexe doit être évité à un autre âge ou à l’autre sexe.

L’éducation doit être très différente si elle est donnée à une jeune fille ou à un jeune homme. Les éducateurs doivent prendre en considération les différences organiques et mentales de l’homme et de la femme, et leur rôle naturel. Entre les deux sexes il y a d’irrévocables différences.

En réalité la femme est profondément différente de l’homme. Chacune des cellules de son corps porte la marque de son sexe. Il en est de même de ses systèmes organiques et surtout de son système nerveux. Il semble que les femmes n’atteignent leur plein développement qu’après une ou plusieurs maternités. Les femmes qui n’ont pas d’enfants sont moins équilibrées, plus nerveuses que les autres.

On ignore, en général, l’importance qu’a pour elle la fonction de la génération. Cette fonction est indispensable à son développement optimum et il est absurde de détourner les femmes de la maternité. « Leur rôle dans le progrès de la civilisation est plus élevé que celui des hommes. Il ne faut pas qu’elles l’abandonnent. » Je cite cette phrase du docteur Alexis Carrel, puis le proverbe d’Outre Manche : « Qui berce un berceau, gouverne le monde. » Je ne cherche pas à faire du féminisme.

Exercices physiques – La vie moderne supprimant beaucoup d’efforts physiques grâce aux découvertes de tout genre qui la facilitent, il est nécessaire que nous compensions ces progrès par des exercices demandant un effort musculaire. Ils exigent de l’énergie, de la volonté et de la persévérance, qualités qui sont récompensées par une souplesse physique et une sorte d’allégresse du cœur et de l’esprit. Les anciens avaient déjà reconnu que l’immobilité absolue n’était pas indispensable aux travaux de l’esprit et même parfois les entravait. Le penseur qu’était Socrate se promenait avec ses élèves en les enseignant.

L’effort musculaire n’a pas été complètement éliminé dans la vie moderne. Mais il est devenu beaucoup moins fréquent. Il n’est pratiqué que dans l’athlétisme et sous une forme standardisée et soumise à des règles arbitraires.

Le principal avantage de ces exercices est d’attribuer à ceux qui les pratiquent une entière discipline et à les inscrire à une certaine ténacité dans l’effort.

Les inconvénients sont d’exposer un sujet dont les moyens ne sont pas à la hauteur de l’ambition à un surmenage qui a ici des conséquences physiologiques et, de concours en concours, de faire découvrir des possibilités de plus en plus élevées, chaque fois exceptionnelles, et qu’on est porté à enregistrer comme un point acquis à offrir en exemple. De là est née l’idée du Record. En matière de découvertes industrielles rien de mieux, mais cette méthode appliquée au moteur humain, est excessivement dangereuse. Les forces ont des limites et la plupart des recordmen des épreuves sportives meurent jeunes.

Ce qui est mauvais pour un homme, l’est encore plus pour une femme qui n’a pas la même résistance. Les femmes doivent développer leurs aptitudes dans la direction de leur propre nature, sans chercher à imiter les hommes ; le tort de plusieurs d’entre elles est de vouloir suivre son mari en se faisant un point d’honneur de ne jamais paraître fatiguées.

Tous les sports ne peuvent pas être pratiqués par les femmes. Il y en a de trop violents. Dans ceux qui leur sont permis, elles doivent apporter toujours une certaine modération. D’abord elles ne doivent les considérer que comme un délassement et ne pas négliger pour eux les devoirs du foyer.

Pour développer le corps d’une façon harmonieuse, il est indispensable de pratiquer plusieurs sports. L’abus d’un seul amènerait des déformations et un manque d’équilibre dans l’organisme. Nous ne devons pas aveuglément changer les dimensions de notre corps pour lui donner plus de beauté, plus de force musculaire, car de simples modifications de notre volume peuvent entraîner des modifications profondes de nos activités physiques et mentales. En général, les individus les plus sensibles, les plus alertes et les plus résistants ne sont pas grands.

Ce qu’il faut obtenir de l’éducation physique, c’est surtout l’antique formule, le « men sana in corpore sano ».

Le Guidisme – Un mouvement d’éducation féminin s’est produit de nos jours : le Guidisme qui est beaucoup discuté. Le Guidisme est une adaptation féminine du scoutisme. C’est donc une méthode d’éducation intégrale.

Le but du Guidisme est de former des femmes de caractère - femmes de foi, femmes d’honneur, femmes d’initiative et de dévouement, femmes de travail et femmes d’action, femmes énergiques, maîtresses d’elles-mêmes.

Le Guidisme travaille au développement harmonieux de toutes les facultés de la femme :

1) à son développement physique, par sa vie au grand air, la pratique des sports d’une façon modérée, etc.,

2) à sa formation à la vie pratique et à l’habileté manuelle,

3) au développement de son intelligence, de sa mémoire, de son imagination par des jeux éducatifs,

4) à sa formation du caractère : éducation par l’honneur, éducation orientée vers le service et le dévouement, éducation religieuse. La Guide acquiert une personnalité, l’amour de la vérité, le dévouement par la pratique de la "Bonne Action" quotidienne. La discipline et l’initiative sont admirablement combinées dans le Guidisme. Le Guidisme habitue à la maîtrise de soi, développe l’énergie, lutte contre la vie molle et oisive, requiert une grande pureté dans les pensées, les paroles et les actes.

5) à sa formation familiale et sociale par le système des équipes.

6) à sa formation religieuse.

A mon avis, il ne peut y avoir une meilleure école et elle convient à beaucoup de jeunes filles.

c) Prévenir ses malaises et ses infirmités et les guérir.

Si nous devons développer notre corps et nous appliquer à le maintenir en bon état, il n’est pas possible d’échapper aux infirmités et à la maladie. Nous avons la responsabilité de donner à notre corps des soins éclairés pour prévenir et guérir.

Il y a deux catégories de maladies : les maladies infectieuses et les maladies dégénératives. Celles du premier groupe sont produites par des microbes ou virus dont des découvertes scientifiques nous permettent d’enrayer le développement. Il est un devoir de prendre des précautions et de se faire vacciner contre certaines maladies surtout en cas d’épidémie. Quant aux maladies dégénératives nous avons aussi l’obligation de les combattre quelque longs ou pénibles que soient les traitements.

Sommes-nous responsables de ne pas chercher à les connaître, de les négliger et à plus forte raison de nous y soumettre sciemment ?

Puisqu’il est reconnu que nous avons de véritables devoirs envers notre corps, il est sûr que nous sommes coupables d’y manquer. Nous commettons aussi de graves fautes si nous ne lui faisons pas donner le rendement maximum d’actions servant les desseins et la gloire de Dieu.