Dominique

Dominique

Etymologie : d’origine latine, ce prénom mixte est la traduction de « dominicus » signifiant « qui appartient au maître », il désignait celui ou celle qui appartenait au maître, voire à l’empereur. Les chrétiens y ont mis une signification particulière : « consacré à Dieu, voué à Dieu »

Histoire de ce prénom : à Rome puis dans toute la chrétienté, ce prénom restera très étendu. Prénom mixte, sa forme au féminin est cependant récente et n’a jamais égalé sa forme au masculin

Caractérologie : hostile à la hiérarchie et à toute contrainte, il doit faire preuve d’une grande force de caractère pour s’imposer mais son charme, sa sociabilité et son sens des responsabilités sont ses principaux atouts. Il se distingue aussi par sa virilité, son dynamisme et son sens d’entreprendre. Il sait se faire aimer. Doué en règle général, il peut se montrer élève brillant à condition d’être épaulé et surtout motivé. C’est un garçon qui aime s’amuser et qui ne prend pas toujours la vie au sérieux. Plus tard il choisira une profession de contact, de pouvoir ou lucrative. Ainsi sera-t-il attiré par des carrières en rapport avec la finance ou les affaires, des professions techniques (liées à l'automobile, à l'industrie) ou scientifiques (ingénieur), des activités commerciales ou liées aux voyages, celles en liaison avec les plaisirs ou les jeux.

Autres formes du prénom : Domenc, Domenia, Domenica, Domien, Domineuc, Dominga, Doumenique, Doumé, Dounia.

Célébrités ayant porté ce prénom : Dominique Paturel (acteur), Dominique Eluart (femme du poète Paul Eluard), Dominique Perrault (architecte de la T.G.B.). C’est aussi le prénom du héros d’Eugène Fromentin.

Fête : 8 Août

Saint Dominique : né en 1170 au château de Caleruega, à côté de Silos en Vieille Castille, de Félix de Gutzman et Jeanna d’Asa qui sera béatifiée, Dominique de Guzman reçoit son prénom en l’honneur de l’abbé d’une abbaye voisine décédé un siècle auparavant. Devenu chanoine, il accompagne son évêque au cours de ses voyages et vint ainsi plusieurs fois en Languedoc où il constate les dégâts causés par l’hérésie cathare. Il part alors à Rome, toujours accompagné de son évêque, afin de demander au pape Innocent III d’aller évangéliser les Cumans d’Ukaine ; ils reçoivent alors tous les deux l’ordre d’assister les cisterciens qui tentent vainement d’évangéliser les Albigeois. Ils y partirent donc, prônant la pauvreté, la piété et la simplicité.

En 1206 Dominique fonde à Prouille un monastère destiné à accueillir les jeunes filles tentées par les « maisons des parfaites » et qui constituera le noyau des futures dominicaines. Après le décès de son évêque, assuré du concours de quelques prêtres instruits, il développe une œuvre de prédication et de pénitence. Ils organisent des débats contradictoires avec les cathares qui durent parfois plusieurs jours, s'imposent une vie austère qui contraste avec le faste des légats pontificaux mais son apostolat parmi les Cathares et les Albigeois échoue.

Le jeune ordre ainsi créé reçoit l’approbation de l’évêque de Toulouse puis du pape Innocent III. Dominique remonte à Rome au moment du IVème Concile du Latran. Le pape Honorius III (Innocent est décédé peu de temps auparavant en 1216) confirme ce nouvel ordre et le premier couvent s’ouvre à Rome. En 1219, Dominique repart pour Toulouse afin d’y prêcher le Carême puis se rend à Paris où il ouvre un couvent rue Saint Jacques, lieu qui leur donne leur dénomination de « Jacobins ». Le 3 juillet 1234, le pape Grégoire IX le canonise et fait lever son corps de terre afin de l'exposer à la vénération des fidèles.

De nombreux miracles lui furent attribués au cours de sa prédication, notamment la résurrection d'un jeune homme mort d'une chute de cheval et le sauvetage de pèlerins qui allaient se noyer en tentant de traverser la Garonne pour se rendre à Saint Jacques de Compostelle.

L’effort intellectuel qu’il demandait à ses frères porte bientôt ses fruits. À sa mort, on dénombrait à peine 25 docteurs en théologie dans toute l'Europe ; cinquante ans après, l'ordre en comptait environ 700.

Son successeur, Jourdain de Saxe, raconte que, enceinte, sa mère rêve qu'elle donne naissance à un petit chien tenant dans sa gueule une torche allumée avec laquelle il embrasait le monde entier. Ce chien porteur de torche deviendra le symbole de l'ordre. C’est aussi la raison pour laquelle, Saint Dominique est souvent représenté revêtu de l’habit dominicain (robe blanche et manteau noir), une étoile brillant au-dessus de sa tête et un chien se trouvant à ses côtés.