Le début de l'aventure : les chiens de traîneaux

Après le déjeuner nous partons pour le village de Saint Lambert, à une trentaine de kilomètres un peu plus au Sud du Saint Laurent, c’est dans les environs de ce village que se trouve notre base de départ pour le raid en chiens de traîneaux.

Arrivés à cette base, Robert nous ayant confié au responsable du chenil nous quitte jusqu’au lendemain midi.

Nous sommes tout de suite pris en main par Sébastien qui, après une rapide visite du chenil nous présente nos chiens : Cirrius et Tania qui seront en tête, suivis sur la traîne de Fido et Novac puis de Bayou et Jack.

Ensuite, après quelques conseils succincts sur la conduite à tenir : harnachement et attelage des chiens, conduite du traîneau, nous passons tout de suite à l’action et en route pour l’aventure.

Je me suis confortablement installé, une couverture sur les genoux, tandis que papa est monté sur les patins arrière afin de conduire le traîneau et ses six chiens. Sébastien est devant avec son traîneau et il emmène avec lui une jeune guide qui s’est blessée au cours d’un raid précédent et qui s’est donc installé sur son traîneau.

Nous allons faire une chute assez mouvementée dans un virage à 90° mais dans la neige molle cela n’a guère d’importance d’autant que je suis resté sur le traîneau que papa s’est laissé traîner tandis que les chiens poursuivaient leur chemin comme si de rien n’était...

Comme je commençais à m’ennuyer un peu, Sébastien a autorisé papa à me prendre avec lui sur les patins arrière et j’ai donc ainsi pu apprendre à conduire... je crois m’être assez bien débrouillé même si papa a préféré rester près de moi plutôt que d’aller s’asseoir à ma place... je crois que mon papa sait tout faire mais parfois je crois aussi que, malgré ses airs de « super star », il doit tout de même avoir un tout petit peu peur... il faut dire aussi que à certain moment c’est normal tout de même...

16 heures 30, nous avons parcouru 25 kilomètres et arrivons à notre point de chute pour la nuit. Nous détellerons d’abord nos chiens que Sébastien attachera le long d’un grand câble tendu entre plusieurs arbres.

Pour dormir nous avons le choix entre une grande tente qui se trouve totalement enfouie sous la neige d’où n’émerge pratiquement qu’un long tuyau de poêle et…

un chalet bien confortable au bord de la piste. Ayant visité les deux nous choisîmes la tente mais une autre équipée de « raideurs » arrivant juste derrière nous Sébastien décident que nous serons tous mieux dans le chalet... lui ira dormir avec sa jeune amie dont j’ai oublié le nom sous la tente...

Après un dernier « calinou » aux chiens, nous passerons une très agréable et sympathique soirée bien au chaud autour du poêle qui ronronne à qui mieux mieux dans notre chalet. Nos nouveaux compagnons sont jeunes et fort gentils. Ce sont nos deux guides qui nous feront la cuisine du dîner : un soi-disant « super ragoût d’orignal »... moi, je n’en doute pas mais je n’en mange pas...

Dimanche 18 Février 2001

Il fait un temps superbe au lever ce matin bien que la température ne soit que de – 20°. Nous avons passé une assez bonne nuit mais avons régulièrement été réveillés par les hurlements des chiens, un chien tout d’abord puis toute la meute au fur et à mesure et à crescendo puis un arrêt brutal et de nouveau le silence... et de nouveau un chien, puis la meute à crescendo puis à nouveau le silence... Nous n’avons pas souffert du froid bien au contraire de la chaleur car le poêle tournait à son maximum et l’un de nos compagnons de nuit n’arrêtait pas de le recharger en bois.

Petit déjeuner fort agréable, préparé par Sébastien, avec des crêpes et du sirop d’érable le tout à tremper dans un grand bol de chocolat.

Pendant que les autres s’affairent à la vaisselle et au rangement de notre cabane, je pars faire un tour dehors et m’amuse à me creuser une caverne sur le bord de la piste.

En fait la couche de neige est composée de plusieurs éléments qui se superposent en une couche de neige molle, une couche de glace et ainsi sur plusieurs épaisseurs car la couche totale peut dépasser les deux mètres cinquante par endroit... il me suffit donc de creuser entre deux couches de glace pour obtenir d’assez jolies galeries. Sébastien, lorsque j’ai pratiquement terminé mon trou me montre qu’en fait cela est dangereux car si une couche de glace, malgré son épaisseur, se rompt alors je risque tout simplement d’être enseveli. J’arrête donc là mon exploration « sous neigeuse ».

Avant de repartir et, après avoir rebouclé nos bagages, nous partons faire une petite remise en train à travers la forêt en raquettes.

Ce ne sera que de courte durée car nous devons regagner la base pour midi et il nous fait donc reprendre la route.

Nous refaisons donc nos 25 kilomètres mais par une autre piste, je conduis avec papa, debout sur les patins arrières et, lorsque j’en ai un eu marre de toujours devoir tout faire, je saute dans la neige et je cours vite afin de revenir à hauteur du traîneau pour m’y asseoir car bien sûr personne ici ne veut m’attendre... mais cela m’amuse...

Nous sommes à l’heure. Robert est déjà là et nous mangeons rapidement un potage, une grillade de porc et un dessert avec Sébastien avant de nous séparer.

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