Forêt de Tronçais

C’est en Forêt de Tronçais, où nous avaient été signalés il y a déjà quelques mois, via notre forum deux arbres classés, que nous avons porté nos pas du 9 au 13 Mai dernier (2014) afin de pouvoir vérifier ces arbres et recenser les nombreux autres que nous avions remarqués par le biais du site de la "Société des Amis de la Forêt de Tronçais".

Située en Auvergne, entre Moulins, Montluçon et Nevers, dans le département de l’Allier et au plein cœur du bocage bourbonnais, cette forêt recouvre une superficie de 10.532 hectares, à une altitude variant de 200 à 350 mètres. Réputée comme la plus grande chênaie d’Europe, elle se compose essentiellement de chênes rouvres (73%) dont la qualité du bois fait sa réputation pour la fabrication de tonneaux où vieilliront et vieillissent déjà les plus grands crus des vignobles français. On y trouve aussi des hêtres (10%), des pédonculés (8%), des pins sylvestres (7%) et diverses autres essences dont des charmes (2%).

La caractéristique de cette forêt est d’avoir été gérée de façon continue depuis 1835 en futaie régulière ce qui lui a fait prendre une longueur d’avance sur les autres chênaies domaniales. Elle abrite une faune et une flore particulièrement riches avec 21 espèces de chauves-souris qui y sont protégées, 90 espèces d’oiseaux dont sittelles, pics noirs, geais des chênes, chouettes hulottes, buses variables, huppes fasciées, hiboux Moyen-Duc ainsi que plus de 600 espèces d’insectes coléoptères dont le "Grand Capricorne" qui est protégé par la loi et dont la larve se développe dans les vieux chênes… ce qui, nous allons le découvrir, pose problème…

On y trouve aussi  lièvres, sangliers, chevreuils, blaireaux, renards, belettes, biches et cerfs, ces derniers étant chassés à courre par le Rallye l’Aumance.

Je voudrais, avant d'aller plus loin dans le récit de ce périple, remercier la

Société des Amis de la Forêt de Tronçais

qui, par son Président,

Monsieur Philippe Magne,

m’a exceptionnellement autorisé à faire mes montages à partir de leur carte

FORÊT DOMANIALE DE
TRONCAIS

EDITE AVEC LE CONCOURS DE
L'OFFICE NATIONAL DES FORËTS
PAR LA
SOCIETE DES AMIS
DE LA FORET DE TRONCAIS

www.amis-troncais.org
mairie de Cérilly 03350

afin de me permettre de vous proposer ci-après un parcours de découverte. Vous pouvez vous procurer cette carte chez certains commerçants de la région dont vous trouverez la liste en cliquant ici.

J’ai par contre été obligé, à mon grand regret, de devoir constater combien ce temps des "Arbres Remarquables" passe un peu de mode car, ici, contrairement à d’autres forêts domaniales (exemple : celle des "Andaines", la dernière que nous avions parcourue), de nombreuses signalisations ainsi qu’un grand nombre de panneaux descriptifs ont disparu et notre travail fut parfois bien compliqué à réaliser. Ce qui explique les 4 jours qu’il nous a fallu pour effectuer ces relevés et, malgré tout ce temps passé sur le terrain, nous n’avons pu tous les trouver… aussi nous manque-t-il :

• le chêne du Bouchatte en parcelle 428
• le chêne du Brogneux de Protière en parcelle 68
• le hêtre de la Goutte de Dardan en parcelle 37
• le chêne du Louvre en parcelle 144
• le chêne de Péagu en parcelle 378
• le chêne de Remenanche en parcelle 19

N.B. Je me permets ici de lancer un appel à toute personne qui pourrait me fournir quelque renseignement que ce soit sur l'un ou l'autre de ces arbres ci-dessus nommés afin de me permettre de les entrer dans mon "inventaire des arbres remarquables de la forêt de Tronçais".

Toute personne qui souhaiterait m'aider dans ma quête peut entrer en relation directement avec moi par le biais de la rubrique "contact", bouton situé en haut et à droite de la page d'accueil de ce site juste en-dessous de la silhouette de l'arbre. Elle peut aussi le faire via mon forum "Arbres Remarquables" où il lui sera alors possible de transmettre, outre les mensurations et coordonnées, quelques photos (tout du moins du tronc et de la silhouette générale).

Par avance, un grand MERCI

Pour ces 4 jours, nous avons établi notre camp de base à l’Hôtel-Restaurant du Tronçais, situé en bordure de l’étang du même nom, et nous y avons apprécié l’accueil et la serviabilité tant du nouveau directeur-propriétaire, Monsieur Frédéric Huet, que de l'ensemble de son personnel.  Cet Hôtel ***  qui occupe l'ancienne demeure du maître des Forges de Tronçais (18e siècle) est très sympathique, situé dans un fort joli cadre et très appréciable pour son calme.

Parcours découverte

Et maintenant à l'aide de ces cartes, mais si possible en vous munissant de la carte des "Amis de la Forêt du Tronçais", placez-vous dans nos pas...

poursuivons à l'aide de ces cartes, même si nous allons passer de l'une à l'autre pour revenir sur l'une et l'autre, et suivons ce "parcours découverte" bordé d'arbres remarquables. Partout, où sur les plans ci-dessus vous serez sur des flèches, vous pourrez circuler en voiture... parfois il vous faudra aussi un peu marcher, parfois, il vous faudra aussi entrer dans les parcelles.

Dans ce compte-rendu, les arbres ont été numérotés  au fur et à mesure de notre parcours... Chaque fois, vous y trouverez les mensurations (circonférence et hauteur) relevées par nous en ce mois de Mai 2014 et donc parfois bien différentes de celles indiquées sur les panneaux se trouvant encore (quoique rarement) sur place car ces arbres, malgré leur grand âge, continuent de vivre. Vous y trouverez aussi les âges actualisés par décennies, les coordonnées GPS, quelques annotations si nécessaire; mais aussi nos photos dont chaque fois une du tronc à 1m30 du sol et une de la silhouette générale de l'arbre...

Séguoia Géant (n° 1)

Aucune signalisation ni panneau descriptif, ce grand séguoia est cependant facile à trouver en parcelle 292, au lieu dit du Pavillon (rond du "Chêne Aragon"). Il a un petit frère à ses côtés, enfin un petit frère presqu'aussi grand que lui.

Pin Larricio du Pavillon (n° 2)

Situé en parcelle 293 mais nullement signalé, nous avons trouvé dans l'enceinte même du pavillon des Brays un "pin larricio" qui pourrait bien correspondre à notre pin... aussi l'avons-nous retenu.

Chêne de la Jarrya (n° 3)

En parcelle 195. Pour l'atteindre, il vous faudra laisser la voiture au "Rond du Pendu", puis prendre l'allée en direction du "Rond de Beauregard" puis une sente sur votre droite (la 3ème je crois) qui vous conduira juste derrière le cercle hippique en lisière de forêt... ce chêne est juste dans le pré face à vous...

Chêne de Remenanche (n° 4)

Situé en parcelle 19, dans l'enceinte de la "Corne de Relais", nous ne l'avons pas trouvé...

Chêne des Brogneux de Protière (n°5)

Malgré nos efforts en parcourant toute cette parcelle 68, accidentée, située juste dans le virage en "S" et bien que nous en possédions une photo trouvée sur le site de "Pays de Tronçais" (en dernière position), il nous fut impossible de localiser ce chêne non fléché sur place... 

Chêne du Bois Clair (n°6)

Ici aussi, pas de signalisation, ni de panneau descriptif. Nous avons cependant sur la parcelle 31 qui a été totalement régénérée, aperçu deux chênes qui dépassaient largement du taillis, situés à une cinquantaine de mètres l'un de l'autre, et donc bien visibles de loin. Ne sachant duquel de ces chênes il s'agissait mais nous interrogeant sur le pourquoi de la conservation de ces deux arbres, nous les avons donc tous deux recensés...

Chêne du Bois Clair (n° 6 bis)

 et voici le deuxième : 

Petite remarque à faire entre ces deux chênes, le premier qui semble cependant en meilleur état (voir sur les photos les branches mortes au sommet du deuxième) est marqué de l'empreinte des Eaux et Forêts de la même manière qu'un arbre qui doit normalement être abattu.

Hêtre de la Goutte Dardan (n° 7)

Cet arbre situé en parcelle 37 et en principe dans le bout du petit bras de l'étang, non signalé ni indiqué, n'a pu non plus être trouvé... et ce ne fut cependant pas sans notre bon vouloir d'avoir parcouru et re parcouru cette parcelle un brin marécageuse dans sa partie basse, dans tous les sens. Dommage !

Chêne du Pirot (n° 8)

Très joli chêne de par son allure générale, situé sur une aire de repos, au "Rond des Pêcheurs". Sur la parcelle 37, bien dégagé  et en bordure de l'étang du Pirot, il ne peut échapper à la vue du promeneur. 

Chêne Carré (n° 9)

Ce chêne, situé sur la parcelle 176, faisait partie des deux arbres qui nous avaient été précédemment signalés. Son surnom de "Tour Effel" lui vient de la forme assez particulière de la base du tronc qui forme une esèce de parallélèpipède que nous avons essayé de bien définir dans les photos ci-dessous.

Cet arbre est le dernier dit "Arbre des bûcherons". En effet les bûcherons avaient remarqué que des arbres avaient des formes très particulières comme celui-ci et s'en servaient donc comme de point de repère. 

Chêne de la Goutte Meillier (n° 10)

Situé sur la parcelle 152 et visible de loin, il ne faut pas confondre son nom avec celui de la petite fontaine de Meslier qui se trouve aux alentours.

En effet ce chêne est l'un des neufs arbres choisis pour conserver le nom des anciennes circonscriptions territoriales de la forêt de Tronçais. La superficie de la circonscription de la "Goutte de Meillier" était au XVIIème siècle de 2020 arpents soit 1030 ha.

Ce chêne est un baliveau réservé avant même la coupe historique de 1793, vente de l'An II de la République. Cette coupe extraordinaire d'une centaine d'hectares était destinée à l'équarissage des bois de marine mais en réalité elle fut utilisée pour fabriquer des terrains.

Chêne Emile Guillaumin (n° 11)

Situé en parcelle 176, ce chêne a pris le nom d'un écrivain, originaire d'Ygrande, Emile Guillaumin. Ce dernier s'est surtout fait remarquer par ses écrits sur les relations conflictuelles entre les propriétaires terriens et leurs métayers dont il a tenté d'améliorer les conditions de vie. 

Chêne Charles Louis Philippe (n° 12)

Ce chêne, au fût élancé et bien élagué, situé dans la parcelle 177, porte le nom d'un conteur né à Cerilly en 1874 et décédé à Paris en 1909 d'une fièvre typhoïde. Romancier et chroniqueur, ce conteur a écrit entre autre receuil "Les contes du matin" et "Le Père Perdrix" 

Chêne de la Résistance (n° 13)

Situé en parcelle 234, au sein de la "futaie Colbert" sur laquelle nous reviendrons plus tard, ce chêne fut tout d'abord appelé par les bûcherons "chêne des quarante mètres" et son fût droit, élancé et bien élagué en fit l'objet de bien des engouements et même de petites querelles.

Il changea plusieurs fois de nom et connu, à ce sujet, une histoire un peu mouvementée. Après celui de "chêne des quarante mètres" il fut baptisé "chêne du Maréchal Pétain" en 1940 à l'occasion d'une visite du Maréchal dans cette forêt... puis, mais totalemet clandestinement, le 13 février 1944, par trois bûcherons "chêne Gabriel Péri", député qui fut fusillé par les troupes d'occupations en 1942 pour ses convictions . Ce n'est ensuite qu'en 1982 qu'il devint de façon tout à fait officielle le "chêne de la Résistance".

Chêne Stebbing (n° 14)

En réalité, ce chêne situé sur la parcelle 227 est le deuxième du nom. En effet le premier "chêne Stebbing", né au cours de la première moitié du XVIIème siècle est tombé en 1961 et remplacé par celui-ci qui n'en est pas moins remarquable mais n'a pas encore de statut officiel alors que son prédécesseur avait été classé "remarquable" en 1951.

Pour un grand nombre de connaisseurs, son fût droit et bien élagué en fait le plus beau des chênes de cette forêt.

Il porte le nom du Directeur de l'Ecole Forestière d'Edimbourg qui, chaque année, venait séjourner en forêt de Tronçais avec ses élèves.

Chêne Jacques Chevalier (n° 15)

Malheureusement, de ce chêne qui, par son fût et sa cime, était de futaie magnifique, n'est plus que l'ombre de lui-même et il n'en reste que le fût, sa cime gisant à son pied ...

Situé en parcelle 134, né dans les années 1640, il porte le nom d'un universtaire, écrivain et philisophe, qui était originaire de Cérilly et qui a révélé les richesses cachées au coeur de ces bois. Cet "apôtre et chantre de la forêt de Tronçais", né en 1882 et décédé en 1962 en ce même lieu, a fait découvrir le monde des "fendeux", des charbonniers et des forestiers qui ont peuplé ces futaies.

Il avait été classé dans la catégorie des "arbres remarquables" en 1931.

Affaibli par les attaques d'insectes xylophages dont le "Grand Capricorne" qui est une espèce protégée et dont nous avons remarqué la présence sur d'autres arbres de cette forêt classés "arbres remarquables", il commença par perdre l'une des deux grosses branches de son houppier arrachée par un coup de vent en Novembre 1992.

Malgré les travaux entrepris alors par l'Office National des Forêts : taille d'allègement du houppier, haubanage des charpentières et mise en place de tiges filetées pour contenir sa fissuration, il fut décapité par la tempête de février 2009.

Son maintien actuel ne contribue plus qu'à valoriser l'écosystème forestier.

* hauteur de ce qui reste du fût debout

Chêne du Louvre (n° 16)

Et voilà encore un autre arbre que nous ne trouvons pas sur le terrain bien que nous ayons parcouru la parcelle 144 sur laquelle il nous avait été signalé...

Chêne La Sentinelle (n° 17)

Situé sur la parcelle 136, cet arbre est le plus gros de cette forêt. Classé dès 1899, il matérialisait le périmètre de la forêt royale. Malheureusement il est aussi habité par le "Grand Capricorne" dont on remarque bien la présence aux vues des poussières de bois qui en sortent par tous les orifices.

les dégâts causés par le Grand Capricorne

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  les dégâts causés par le Grand Capricorne

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  les dégâts causés par le Grand Capricorne

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  les dégâts causés par le Grand Capricorne

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  les dégâts causés par le Grand Capricorne

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  les dégâts causés par le Grand Capricorne

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  les dégâts causés par le Grand Capricorne

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  les dégâts causés par le Grand Capricorne

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  les dégâts causés par le Grand Capricorne

Chênes Les Jumeaux (n° 18)

Nés de la même souche, vers les années 1640, ces pieds corniers situés en parcelle 137 servaient à matérialiser le périmètre de la forêt royale.

Classés dès 1899, ils sont habités eux aussi par le "Grand Capricorne" et grandement affaiblis par cette présence. En fin de vie, leur conservation actuelle permet une meilleure prise en charge de la fonction écologique dans la gestion forestière.

Chêne Saint Louis (n° 19)

C'est le chêne que nous avions déjà été visiter le soir même de notre arrivée. Situé en parcelle 234, il se dresse sur le bord de l'étang du Vieux Morat et son imposante silhouette lui a valu ce nom de "chêne Sant-Louis".

Il était aussi du nombre de ces arbres qui matérialisaient le périmètre de la forêt royale.

Foudroyé sur sa face nord-est, il a d'une manière remarquable sectorisé sa zone non fonctionnelle et ne présente aucun signe de sénescence.

Chêne Tire et Aire (n° 20)

Ce chêne, situé sur la parcelle 232, est bien visible de la route forestière, il dépasse aisément la futaie en régénération bordant cette route sur la gauche.

Chêne Saint Louis de Bouys (n° 21)

Situé en parcelle 236, juste à l'embranchement du chemin forestier, sur lequel nous nous trouvons en arrivant de l'étang du Vieux Morat, et la D 978a, il est très visible de cette grande route en plein virage...

Pin du Grillon (n° 22)

Aucune signalisation, aucun panneau descriptif, c'est toutefois le seul pin que nous avons trouvé sur la parcelle 240 où nous l'avions noté.

Chêne Le Pilier (n° 23)

Situé parcelle 311, cet arbre se fait remarquer par sa cylindricité, sa rectitude, la finesse de son écorce et sa hauteur qui en fait actuellement le plus haut de la forêt de Tronçais.

Chêne l'Etalon (n°24)

Situé parcelle 329, en bordure d'une longue sente forestière rectiligne, près du Font du Verne, cet arbre se repère très facilement de loin.

Chêne des Landes Blanches (n° 25)

C'est en cherchant, parcelle 321, ce chêne de la "Lande Blanche" que nous avons trouvé ce chêne insolite et très imposant avec ses trois grosses branches s'échappant d'un court tronc pour s'élever droit vers le ciel...

Nous avons d'ailleurs pensé aux premiers abords qu'il s'agissait de notre chêne... et c'est la raison pour laquelle nous en avons pris les mensurations...

Chêne des Landes Blanches (n° 25 bis)

C'est finalement en cherchant le "hêtre des Landes Blanches" sur cette même parcelle 321 que nous allons découvrir le véritable "chêne des Landes Blanches".

Hêtre de Font Sablière (n° 26)

Nous avons eu un peu de mal à trouver ce hêtre, situé tout au bout de la parcelle 321, nullement indiqué, ni signalé... on ne peut d'ailleurs que supposer qu'il s'agit de cet arbre car dessus il y avait une grosse inscription écrite en rouge : "Ne pas couper" alors que tout autour la quasi totalité des arbres avait déjà été mise au sol et évacuée...

Chêne de la Charte (n° 27)

Il est situé parcelle 177, à 100 m de la route et une trentaine de mètres en retrait à gauche en remontant le chemin.

Cet arbre, âgé de près de 200 ans, est constitué de quatre troncs issus de la même souche. Il est un témoin de la gestion pratiquée en 1830 dans ce canton de la forêt pour alimenter les Forges du Tronçais en bois énergétique.

Il a été identifié "remarquable" lors de la signature de la Charte Forestière du Territoire du Pays de Tronçais le 6 février 2008, il y a donc peu de temps.

Une charte forestière de Territoire est un outil de développement local qui permet de répondre aux besoins des élus, des riverains et de divers utilisateurs des espaces naturels. Elaborée en commun, elle permet d'assurer une gestion cohérente des forêts et des espaces associés.

Chêne des Forges (n° 28)

En bordure de la parcelle 249 et au carrefour situé D978a entre le "Rond Roffignon" et le "Rond du Chevreuil", on trouve deux arbres remarquables, un chêne et un hêtre, situés à 10 mètres l'un de l'autre et portant le même nom, dû à n'en pas douter aux Forges du Tronçais.

Hêtre des Forges (n° 29)

Chêne du Pays ancien (n° 30)

 Situé parcelle 253, au rond du Chevreuil sur la D 978a

Chêne Péagu (n° 31)

Bien que nous ayons parcouru dans tous les sens la parcelle 378 où ce chêne est censé se trouver et même y être revenu deux fois, nous n'en avons trouvé aucune trace... ce qui dénote bien le désintérêt que ces arbres aujourd'hui trouvent en ce lieu...

C'est bien dommage car ces arbres, dont celui-ci était annoncé pour 380 ans et 4,55 m de circonférence, font tout de même partie de notre patrimoine et devraient trouver ici comme ailleurs un peu plus de considération...

Châtaignier La Bouteille (n° 32)

C'est en bordure du "Rond de la Bouteille", parcelle 372, que nous avons trouvé ce beau châtaignier au court tronc mais aux branches épaisses et noueuses.

Chêne Bouteille (n° 33)

Ce chêne, parcelle 428, se découvre à nos yeux dans un cadre magnifique après une petite marche pédestre en pleine forêt. Ce chêne est subdivisé en quatre troncs soudés à la base mais sans véritablement de souche.

Malgré un nid de guêpes situé à son pied et un accès en surplomb au-dessus du chemin pas très facile, nous arriverons tout de même à en prendre la circonférence.

Chêne Bouchatte (n° 34)

Nous n'avons pas essayé de chercher ce chêne, situé lui aussi en parcelle 428 mais à l'autre bout de cette parcelle toute en longueur et en un endroit peu accessible... aussi nous l'avons mis de côté avec l'idée d'y revenir le dernier jour si on en trouvait le temps... mais nous ne l'avons pas trouvé ce temps...

Chêne de Vitray (n° 35)

Facile à découvrir car il s'élève droit vers le ciel tout seul sur la parcelle 383 totalement en régénérescence, à droite sur la route forestière de Vitray... 

Chêne de Montaloyer (n°36)

Nous voici arrivés au terme de notre "parcours découverte arbres remarquables" en forêt de Tronçais et nous terminons par un arbre en bien piteux état dû toujours à ce "Grand Capricorne" qui y a trouvé refuge et, pour le comble, cette fois-ci, super bien signalisé... 

Ce chêne est l'un des neuf arbres choisis pour conserver le nom des anciennes circonscriptions territoriales de la forêt de Tronçais.

La superficie totale de la garde de Montaloyer ou Piperon était au XVIIème siècle de 1460 arpents soit 740 ha.

Les deux noms donnés figurent sur la carte établie par Jean et Aldin Fleury en 1665. Ce chêne marquait la limite entre les paroisses de Vitray, d'Urçay et de Braize.

Signalons aussi ce châtaignier tout à fait insolite que nous avons admiré au rond du Thiolais où nous avons picque niqué sous ... la pluie ...

Nous allons maintenant vous parler de la

RESERVE BIOLOGIQUE DIRIGEE

que nous avons parcourue en Forêt de Tronçais,  et  appelée

" FUTAIE COLBERT "

Les parcelles 231 – 232 – 233 – 234, situées entre le "Rond du Vieux Morat" et le "Rond Neuf" où nous avons trouvé le "chêne Saint Louis", le "chêne Tire et Aire" et le "chêne de la Résistance", forment une "réserve biologique dirigée" portant le nom de "Futaie de Colbert".

• assurer le renouvellement naturel de la forêt par fourniture de glands,
• constituer une réserve naturelle pour le bois de construction ou de tonnellerie.

Il pouvait n’avoir que 10 à 35 cm de diamètre lorsqu’il a été réservé à l’occasion des coupes de « Tire et Aire » ayant parcouru le massif entre 1672 et 1735 (date précise non connue pour cette parcelle).

Un laboratoire vivant

Cette futaie constitue un témoin rarissime de peuplement de chênes très âgés, ce qui leur confère un intérêt écologique de tout premier plan, partagé par très peu de forêts de plaine (Fontainebleau, Bercé, …)

Hêtraie ou Chênaie ?

Cette futaie est entrée dans une phase de vieillissement important : chaque tempête met à bas de grands arbres provoquant des trouées. Vous y remarquerez l’extrême rareté des jeunes chênes dans ces trouées. Ils apparaissent les premières années, puis s’étiolent par la suite faute de lumière. Le hêtre est par contre un colonisateur efficace de ces milieux de pénombre. Il constitue aujourd’hui près des 2/3 des arbres de la Futaie Colbert ! Ce sont encore les chênes par leur masse imposante qui structurent le peuplement, mais pour combien de temps ? La réponse serait assurée sans les épisodes de sécheresse, qui, périodiquement, fragilisent le hêtre, aux besoins en eau bien supérieurs à ceux d’un chêne sessile.

Quelques chiffres dans cette réserve

Je ne peux garantir ces statistiques car elles ont surement évoluées depuis qu'elles ont été crées.

Nombre total de chênes : 674 dont 166 de diamètre supérieur à 1 mètre.

Hauteur moyenne : 36 m

Hauteur maximale : 43 m (nous avons vu plus grand, plus de 50 m dans nos relevés ci-dessus !)

Diamètre moyen à hauteur d’homme : 83 cm

Diamètre maximum : 176 cm

Volume de bois : 555 m3 / ha

Quelques spécimens au hasard

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 QUELQUES CURIOSITES EN FORET

des Chauves-souris

Une maison pas comme les autres

Cette maison au milieu de la forêt, sans eau ni électricité, a été désertée depuis plusieurs années par les forestiers et désaffectée.

Suite à des actes de vandalisme, l’ONF a décidé de murer les différentes ouvertures et dans le cadre des actions NATURA 2000 de laisser de petites ouvertures afin que les chauves-souris qui ont depuis longtemps investi les lieux puissent y trouver la tranquillité.

Ce petit mammifère recherche en effet des recoins, des cavités et du calme.

Le Massif de Tronçais accueille 21 espèces sur les 27 recensées en Auvergne.

Gites artificiels

Grace à un partenariat avec l’Agence ONF de l’Allier, une soixantaine de gîtes artificiels ont été posés dans le massif de Tronçais.

Un suivi scientifique en période estivale de ces « nichoirs » a permis entre autre, l’observation de la reproduction de certaines espèces rares comme le Murin de Bechstein (Mysos bechstein).

Par ses activités modernes (remembrement, calibrage de rivière, urbanisation…) l’homme a fortement réduit le terrain de chasse de la chauve-souris.

Ce type d’action peut contribuer à la sauvegarde de ce petit animal méconnu du grand public.

Caractéristiques

Ce sont ces mammifères qui volent avec leurs mains d’où leur nom scientifique Chiroptères (Chiro : main et Ptère : aile).
Nourriture : en Europe elles se nourrissent exclusivement d’insectes : papillons de nuit, moustiques. Elles sont des témoins vivant d’une nature en bonne santé.

Age : la chauve-souris peut atteindre l’âge respectable de 30 ans !

Portraits de 3 représentantes

1. L’Oreillard (Plecotus auritus) : petite espèce caractérisée par ses grandes oreilles, pesant de 5 à 11 g. Ses effectifs sont actuellement faibles. Elle a la particularité en hiver de replier ses oreilles sous les ailes pour limiter les déperditions de chaleur.
2. La Barbastelle (Barbastella barbastellus) : cette petite chauve-souris, pesant de 6 à 13 g, de tempérament plutôt forestier, reconnaissable à sa tête de « bouledogue » avec son museau court et ramassé, loge principalement dans les cavités des arbres. Elle peut également utiliser les habitations humaines (poutres, chevrons, derrière les volets…). En hiver, lors des périodes de grands froids, elle regagne les sites souterrains.
   
3. Le grand Murin (Myotis myosis): Hôte des caves voutées et non cimentées, aux pierres disjointes, il se regroupe en colonie pouvant atteindre des centaines de sujets, ce représentant pèse entre 30 et 40 g et peut parcourir des distances de l’ordre d’une centaine de kilomètres entre son site d’été et celui d’hiver.
   

Toutes les espèces de chauves-souris,

présentes en France,

sont protégées par la loi.

des sculptures

au "Rond de Morat"

Gérard Ducret

58 ans, originaire des Hautes Alpes, artiste inscrit dans la catégorie art figuratif, il a participé à de nombreux symposiums de sculpture.

« Vers la lumière »
« L’arbre incroyable poussée de sève vers la lumière.
La forêt – et quelle forêt – multitude d’arbres, paroxysme de la force vitale.
La sculpture – un insecte – d’abord larve qui vit et se nourrit dans le sol, puis chrysalide, sorte de carapace ou s’opère une métamorphose formidable, une métamorphose formidable, une renaissance, un changement d’état, d’éléments, comme pour le petit au sortir de la matrice.
Cela évoque aussi l’homme chrysalide, l’homme sarcophage, cuirassé, enfermé dans un silence.
Comme l’insecte parfait qui peut monter vers l’air, l’espace et la lumière, l’homme peut se libérer et, peut-être, révéler l’essence de son être. »

au "Rond du Trésor"

Guillaume Castel

27 ans, originaire du Finistère, est un artiste contemporain. Depuis 7 ans, il travaille avec le CPIE (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement) de la base du Douron (29) sur des formations et des ateliers autour du Land art.

« Germinence »
« Ça se passe après qu’il soit mort,
Qu’il ait germé une première fois.
De l’écho au fond du bois
Le fût tremble à petits pas.
On ne sait même pas qu’il est venu,
Mais le silence est revenu.
Il a germé une seconde fois. »

au "Rond du Pendu"

Antoine Haibwachs et Christophe Vehrung

47 et 45 ans, tous deux originaires du Bas Rhin. Associés pour Forest-art, ils pratiquent la peinture, la gravure et la sculpture et ont participé à diverses expositions en France et à l’étranger.

« Les Atlantes »

au "Rond des pêcheurs"

au "Rond de Thiolais"

Vincent Tétu

29 ans, originaire de la Creuse, il a une formation de sculpture ornementale, il travaille aussi bien la pierre, le marbre, le métal que le bois.

« Découverte ADN »
« Le thème de la découverte évoque immédiatement le domaine scientifique dont une des avancées majeures du XXème siècle est la découverte de l’ADN. Elle concerne l’essence même du vivant, l’origine et la formation de la vie et de l’être humain.
L’ADN est une forme simple, infinie, universelle, représentée dans cette sculpture par deux brins reliés par des barreaux, enroulés autour d’un axe imaginaire, et formant une échelle spiralée. Au centre de l’œuvre, une forme ovoïdale représente un œil qui symbolise la découverte du chercheur observant l’ADN à travers son microscope. »

Jeangeorges Philippe – Ardoin Pierre – Auclair Daniel

Les amateurs installés sur le canton devaient concevoir une œuvre en rapport avec la découverte des Terres Australes

• Totem des animaux des Terres Australes de René Auclair (Isle et Bardais)
• La mère et les enfants de Philippe Jeangeorges (Cérilly)
• Tiki des Iles Java et du Timor de Pierre Ardoin (Le Brethon)

Leurs œuvres ont été réalisées dans les surbilles des arbres sculptés par les professionnels

et enfin, ces deux totems, le premier au rond de Viljot

et le second au rond du Chevreuil

des étangs

L'étang de Morat

l'étang deTronçais

l'étang de Saloup

L’étang du Pirot

Ce dernier étang fut créé par le barrage de la rivière « la Marmande » durant la période de 1842 à 1852 afin d’alimenter le canal du Berry. Sa surface est de 78 hectares. Aujourd’hui ce plan d’eau est voué essentiellement à la pêche et au tourisme. Il a également une fonction d’écrêteur de crue; c’est ainsi que son niveau habituel de 14m descend à 11,50m en automne-hiver.