Introduction

La découverte de ma DMLA

Lundi 15 janvier 2011 – début d’après-midi

Catastrophe….

C’est alors que je me trouve depuis la veille chez Jocelyne à Nampcel et que nous passions en compagnie de ses enfants une fin d’après-midi très agréable, que, tranquillement installé dans un fauteuil du salon, je m’aperçus brutalement que la ligne de séparation du mur se trouvant face à moi et du plafond dansait de façon bizarroïde et n’était plus rectiligne.

Malheureusement je savais trop bien ce que cela signifiait mais je n’en parlais à personne bien décidé tout de même à prendre rendez-vous avec mon médecin traitant et un ophtalmologiste dans les plus brefs délais. Rien ne servait d’inquiéter qui que ce soit tant que le diagnostic ne me serait confirmé Je ne voulus donc changer cependant aucun de mes projets immédiats malgré mon appréhension toute naturelle et terminai mon séjour comme si de rien n’était.

J’étais cependant dans un état d’esprit déplorable et, pour vous dire la vérité, cette découverte était mille fois pire pour moi que la découverte de mon cancer cinq années auparavant.
J’avais devant moi l’exemple de ma famille, ma maman tout d’abord qui avait été atteinte de ce mal et en avait énormément souffert à la fin de sa vie, mes frères ainés et ma sœur se trouvant juste derrière moi déjà atteints à leur tour.

Comment vouliez-vous que je puisse envisager ma vie avec un handicap semblable qui me rendrait très rapidement totalement dépendant … mais dépendant de qui alors que je vis seul dans une grande maison et que je ne veux m’imposer à personne…
De retour à la maison le 24 janvier à 13 heures, je rencontrai mon médecin traitant, le docteur Delaporte, à son cabinet dès 14 h 30 et obtenais un rendez-vous exceptionnel auprès d’un ophtalmologiste de Pont Sainte Maxence, la doctoresse Madame Devailly dès le samedi matin 29 Janvier pour une première OCT.

Je me permets ici de noter le nom de ces deux personnes car c’est surement grâce à elles deux mais principalement à cette dernière doctoresse que mon mal put être très rapidement diagnostiqué et pris en main sans plus tarder car 5 jours plus tard j’étais hospitalisé pour la journée à la Clinique saint-Joseph de Senlis pour y subir ma première injection intra vitréenne. Je ne crois pas que je suis sorti d’affaire… bien au contraire mais mon moral est en partie revenu face à un avenir peut-être moins sombre que celui que je pouvais envisager, bien que je sois atteint de la forme, celle que l’on appelle : la "forme humide" la plus dangereuse car elle conduit à une perte totale de la vision en me laissant surement un certain répit devant moi. C’est en effet la seule qui, à l’heure actuelle, se voit offrir quelques traitements nouveaux même si, peut-être encore, un peu expérimental.

Je leur dis à toutes deux un très grand MERCI et je porte aussi mes remerciements à mon amie Jocelyne qui, à partir de ce moment, sut m’accompagner de sa présence comme elle l’avait déjà si bien fait lors de mon cancer.

Mais quittons là cet état d’esprit pour nous attaquer plus précisément à ce fléau de notre monde actuel qu’est la DMLA.