14 heures 30,nous accostons à Spire

Spire

C'est presque au milieu de ce long fleuve, qu'est située Spire (ou en allemand Speyer) sur un petit plateau environné par différents bras du Rhin. Elle fait partie de la Rhénanie-Palatinat, région qui a su tirer avantage de sa situation géographique et qui est désormais un des centres les plus dynamiques d’Allemagne ; c’est ainsi la première région viticole d’Allemagne et le siège de plusieurs grandes entreprises comme BASF (chimie), Schott (verres spéciaux), Opel, Chrysler-Daimler (automobile)…

Le nom de Speyer est évoqué dès l’époque celte. Peuplée par la tribu germanique des Némètes, la ville porte alors le nom de Civitas Nemetum. Sous la domination romaine, Spire devient camp militaire important sur le limes rhénan puis colonie romaine florissante.

Détruite par les Alamans puis par les Huns vers le milieu du Ve siècle, après la bataille de Tolbiac en 496, Spire est soumise à la domination des Francs.

Une première cathédrale aurait été construite de 622 à 638 sur l’ordre de Dagobert, roi des Francs mérovingiens. De cette époque date la nouvelle fondation de la ville où est bâti un palais royal dans lequel Charlemagne (768-814) fait plusieurs séjours.

Spire connaît sa plus grande prospérité en devenant capitale des empereurs saliens qui, de 1024 à 1125, ont la souveraineté sur l’Empire allemand. La première pierre de la cathédrale est posée en 1029, l’édifice est consacré en 1061. Saint Bernard de Clairvaux y prêche le départ de la deuxième croisade à Noël 1146. Spire est promue ville libre impériale en 1294.

De 838 à 1570, s’y tiennent cinquante diètes dont la célèbre diète de 1529 qui est celle de la protestation solennelle des princes en faveur de la doctrine de Luther, d’où le nom donné aux croyants de la confession évangélique de « protestants ».

Au cours des siècles la ville souffre des guerres. Victor Hugo écrit : « Tous les torrents d’hommes qui ont dévasté et fécondé l’Europe ont traversé Spire ». Pendant la guerre de Trente ans (1618-1648), le pays est dévasté. En 1689, lors de la guerre de Succession, la ville est incendiée et totalement détruite par les troupes françaises : il faudra plus de huit ans pour que les habitants réintègrent la ville.

En 1801, la paix de Lunéville entraîne la cession de la rive gauche du Rhin à la France : Spire devient sous-préfecture du département français de Mont-Tonnerre jusqu’en 1814. Elle subit ensuite la domination de l’Autriche et de la Russie avant d’être rattachée, avec tout le Palatinat, à la Bavière (1815).

A partir de 1816, Speyer est pendant cent quarante ans le siège du gouvernement provincial de la Bavière sur la rive gauche du Rhin. La ville doit beaucoup à cette époque de son histoire : la population se développe, l’essor économique et commercial permet l’embellissement de la ville.

De 1918 à 1930, la ville est occupée par les Français puis, une fois encore, entre mars 1945 et 1955.

La ville actuelle est marquée par le XVIIIe siècle et ses constructions baroques – à l’exception de l’héritage médiéval que constitue la cathédrale (une des plus grandes d'Allemagne), classée depuis 1981, patrimoine mondial de l’humanité.

Album photos de la ville de Spire

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A l’ombre de la cathédrale, des ruelles sinueuses se ramifient. Dans le Hasenpfühl, un vieuxquartier, les visiteurs peuvent se promener le long de la rivière Speyerbach. Sur la Maximilianstraße estivale, les nombreuses terrasses de café sous les palmiers et les lauriers-roses attirent avec leur ambiance méridionale. Plus de deux cents caves à vin, restaurants et cafés attestent de l’hospitalité du Palatinat. 

La cathédrale de Spire

Lorsque l'Empereur Henri II mourut en 1024 son successeur Conrad II était originaire de Worms (50 km au nord de Spire). Il aimait particulièrement Spire et était un fervent croyant, (il fit transformer son château de Limburg en un monastère de Bénédictins). C'est en 1027, qu'il fut couronné Empereur avec sa femme Gisèle et comme l'un des plus grands territoires chrétiens reposa désormais sur ses épaules, il décida d'établir à Spire, le plus grand édifice chrétien du Monde de l'époque. Les proportions des plans étaient considérables, les fondations ressemblaient à une immense croix latine. C'était la première fois qu'on avait projeté d'établir un plan de cathédrale tel que nous les connaissons actuellement. La plupart des éléments de l'actuelle cathédrale ont été conçus à cette époque. Des quantités énormes de terre ont été déblayées pour la fondation de la crypte souterraine. Sur une longueur de 132 m, furent placées les fondations avec une profondeur de 5 m et une largeur de mur de 2,6 m. Pendant près de 30 années, les bateaux apportèrent continuellement par le Rhin (qui coule au pied de l'édifice) les différents matériaux de construction (le grès, le calcaire, le bois...) extraits des carrières et des massifs avoisinants (Vosges, Forêt Noire, Haardt...)

L'Empereur et son épouse ne lésinèrent pas sur les moyens, mais à la mort de Conrad II (en 1039), la construction n'en était qu'à la moitié. Son fils et successeur Henri III le fit ensevelir dans la crypte déjà achevée puis Henri III fit poursuivre les travaux avec la même ferveur. La richesse du bâtiment fut toujours respectée avec par exemple la réalisation de l'Autel principal dont un évangile Codex aureus a été ajouté en or massif. Des reliques précieuses ont été rapportées (un morceau de la sainte croix et la tête du martyr Etienne rapporté d'un voyage à Rome). Mais Henri III mourut aussi avant la finition des travaux (1056). Ce n'est qu'en 1061 que la première inauguration officielle eut lieu sous le règne de son fils, le (célèbre) Salien Henri IV. Mais quelques années après, ce nouvel Empereur apportera à l'édifice d'importantes restaurations corrigeant quelques défauts architecturaux dus à l'innovation.

La communauté juive de Spire

Spire abritait l’une des plus importantes communautés juives du Moyen Age, ce qui contribua grandement au développement de la ville.

Sous la protection de l’évêque et des rois et empereurs, la communauté juive de Spire connut la prospérité économique et intellectuelle au 11ème siècle et au début du 19ème. Les rabbins de cette époque avec les érudits des grandes communautés voisines de Worms et de Mayence, contribuèrent principalement par leurs écrits, leur poésie et leur musique à forger et répandre le rite ashkénaze. Les rabbins étaient à l’époque les autorités religieuses du judaïsme ashkénaze, dont les décisions s’imposaient au loin.

Le déclin de la puissance impériale ou royale, le déplacement du centre de gravité de l’Empire du Rhin vers des régions situées plus à l’est, des conflits internes entre l’évêque et la bourgeoisie en plein essor, le fardeau accru des taxes, les limitations religieuses et la concurrence des Chrétiens dans les métiers exercés par les Juifs sont autant de facteurs qui entraînèrent une dégradation progressive de la situation économique et juridique de la communauté juive de Spire à partir du milieu du XIIIe siècle. Les Juifs sont jusqu’au milieu du XIVe siècle de plus en plus tiraillés entre les intérêts conflictuels de la ville, de l’évêque et du pouvoir central. En 1349, la peste engendre une flambée de violence anti-juive qui, à Spire aussi, fait plusieurs centaines de victimes et mène à la disparition temporaire des structures communautaires.

A partir de 1352 des Juifs s’installent à nouveau dans la cité à l’initiative de la ville franche impériale de Spire qui avait racheté les droits tant épiscopaux que royaux sur les Juifs de Spire. Ceux-ci jouèrent à nouveau au XIVe siècle un rôle important dans l’économie de la région mais ne reconquirent jamais leur gloire religieuse et économique passée.

Le fardeau croissant des impôts et des taxes exceptionnelles, les annulations de dettes envers les créanciers juifs, les expulsions suivies de réadmission à des conditions dégradées accélérèrent au XVe siècle l’émigration des Juifs vers l’Italie, l’Europe de l’Est, mais aussi les campagnes environnantes, où, dans les siècles suivants, le judaïsme rural représente la forme de vie juive typique. Avec ces départs diminue notre connaissance de la communauté juive de cette époque. On ne connaît même pas la date ni les conditions de sa fin, car la ville franche impériale de Spire était depuis longtemps passée au système des admissions individuelles de Juifs qui lui permettait de régler le nombre de séjours des Juifs et leur durée, de façon à interdire toute vie communautaire. A l’époque de la Diète impériale de 1529 les bâtiments du centre communautaire juif médiéval étaient déjà utilisés par la ville.

On y a trouvé récemment les restes de l’un de leur milieu de culte où s’opéraient les immersions dans l’eau du baptême. Aujourd’hui, ce lieu peut encore être ouvert à la demande pour ces rites exceptionnels.

Le temple protestant de Spire

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Dîner et Soirée de gala

Ce soir, c’est la soirée du Commandant, je dirais plutôt c’est la soirée de l’équipage, ce qui n’enlèvera rien à cette soirée de gala.

Tout commence au salon où, en présence du commandant, nous est offert l’apéritif qui sera suivi au restaurant, agréablement décoré pour l’occasion, par un très agréable dîner au menu plus qu’amélioré alors que jusqu’ici nous n’ayons déjà pas eu à nous plaindre de la nourriture :

ni de l’ambiance déployée par le personnel de restauration, des cuisiniers aux serveurs.

L’ambiance n’en sera pas moindre ensuite lorsque nous nous retrouverons tous rassemblés au salon pour un spectacle monté de toute pièce par l’ensemble du personnel et agencé avec les moyens du bord par Madame le Commissaire de Bord.

Album de photos de cette soirée.

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Avec le clou de la soirée et la force de Dominique.

Et tandis que la soirée se prolonge, le France a repris incognito sa route, retour vers la France… aussi aussitôt de retour dans notre cabine devons-nous boucler nos valises.

Samedi 29 Octobre

Après une excellente nuit, le réveil sera un peu tristounet car comme toutes les bonnes choses ont une fin, nous touchons aussi à la fin de cette croisière qui, trois jours et quatre nuits durant nous a conduit de Strasbourg à Rudesheim sur près de cinq cents kilomètres au total avant de nous ramener ce matin à bon port.

Après le petit déjeuner et un dernier tour dans notre cabine, nous nous rendons au salon pour les adieux aux uns et aux autres en attendant que notre tour soit annoncé pour quitter le bateau et prendre ce bus qui nous conduira en gare.

Rien de spécial désormais à raconter sur notre voyage retour… la "SeNeCeFe" cette fois-ci nous ramènera sur Paris en temps et en heure puis de Paris à Pont Sainte Maxence où nous retrouvons la chaleur cordiale de notre maison.