Comme à ton humble laboureur,
En mes maisn remats la charrue.
Guide mes pas, ô doux Seigneur,
Dans la terre encore si nue;
Pour que mon roc creuse profond,
Donne-moi ta force divine;
Pour que mon labeur soit fécond,
Vers lui que ton regard s'incline !
Pour convaincre les incroyants,
Malheureux que l'erreur enchaîne,
Inspire-moi les cris puissants
De l'amour plus fort que la haine ;
Si les obstacles sont nombreux,
Si l'ennemi trouble ma route,
Oh ! loin de détourner les yeux,
Viens écarter de moi le doute.
Si la fatigue me surprend,
Par pitié pour la main qui tremble,
Viens à moi, je suis ton enfant,
Nous travaillerons mieux ensemble.
Jusqu'au soir, reste près de moi,
Puis, quand du repos viendra l'heure,
Je m'endormirai près de Toi,
Et tu garderas ma demeure