Prologue

Histoire du calendrier

(D'après le Calendrier éphéméride de Louis-Ange Pitou, paru en 1808)

Les Romains avaient pour habitude de commencer leur année au premier mars ; c'est d'après eux que les mois de septembre, octobre, novembre et décembre conservent aujourd'hui encore leur dénomination dans le calendrier romain.

Sous la monarchie française, l'année catholique commença à Noël et à Pâques. L'année, commençant à Pâques, était tantôt de onze mois et tantôt de treize, suivant le détour de la lune, ce qui représentait une grande gêne pour le commerce.

A compter du 1er janvier 1565 et ce jusqu’en 1792, sur un édit de Charles IX,   l'année commença invariablement au premier janvier. La République succédant à la Monarchie changea entièrement l'ordre et le nom du calendrier. L'année commença au 22 septembre. Les noms des mois anciens furent remplacés par des noms analogues aux fleurs, aux prés, aux saisons, etc.

Désormais tous les mois de cet annuaire étaient de trente jours auxquels on rajoutait cinq jours complémentaires pour les années ordinaires, et six pour les années bissextiles. Les saints de l'ancien calendrier furent remplacés par des noms de légumes et d’arbres, ou par ceux de grands hommes de chaque siècle, en attendant que la France puisse compter ses mois et ses jours par ses héros, ou par ses personnages célèbres dans sa révolution, et dans celle des autres peuples.

Deux ans après l'élection de Bonaparte comme Empereur, en 1806, le calendrier républicain est réformé, et la France adopte deux annuaires : celui de l'empire, qui répond au 2 décembre, premier de l'empire ; et l'ancien, nommé calendrier grégorien, qui commence au premier janvier et qui est celui encore en vigueur de nos jours.

Ce retour à l'ancien ordre des choses a ramené les anciens usages des visites, des compliments, et surtout des étrennes, dont l'origine date de loin.



Les textes et images qui me serviront à illustrer la totalité de cette étude sont tirés de
"La France pittoresque"
et sont tout public.