Que faire ?

E. J'ai une spondylarthrite, que dois-je faire ?

1) A quel rythme doit-on consulter un médecin ?

La spondylarthrite comme toutes les maladies chroniques nécessite un suivi régulier. Vous devez, bien sur, consulter votre médecin à chaque nouvelle crise inflammatoire. Pendant les phases où la maladie est "calme", c'est votre médecin, compte tenu de votre cas, qui vous indiquera le rythme des consultations. Cela peut varier en fonction non seulement de l'activité de votre maladie, mais aussi des traitements qui vous seront prescrits.

Plusieurs aspects sont à envisager. Tout d'abord, il faut prendre en considération le degré d'activité de la maladie : êtes-vous ou non en poussée inflammatoire ?

  • Si c'est le cas, il faut veiller à ne pas avoir de mauvaise position. On sait que lorsqu'il existe une douleur, le corps a tendance automatiquement à se mettre dans une position "recroquevillée" sur lui-même, ce qui l'immobilise dans une attitude incorrecte et préjudiciable. C'est le cas en particulier, pendant ces phases inflammatoires, lors du sommeil. Il faut donc ne pas hésiter à prendre les anti-inflammatoires non stéroïdiens que votre médecin vous a prescrits, car en diminuant l'inflammation, ils vont réduire votre douleur et éviter ainsi le risque de développer une mauvaise attitude en raccourcissant notablement la durée de la poussée inflammatoire. Par ailleurs, il existe des moyens physiques simples tels que des postures en bonne position qui évite l'ankylose osseuse.
  • Si vous n'êtes pas en poussée inflammatoire, il faut absolument continuer à pratiquer des exercices adaptés à votre cas, de façon à conserver au maximum une bonne mobilité.

Quelque soit l'activité de votre maladie, il n'existe pas aujourd'hui de régime alimentaire à privilégier pour lutter contre la spondylarthrite. Toutefois, l'immobilisation relative induite par les douleurs rachidiennes et articulaires au cours de la spondylarthrite, font qu'il vaut mieux avoir des apports calciques suffisants pour prévenir la survenue d'une ostéoporose.

2) Mes enfants risquent-ils d'être atteints ?

Si vous avez une spondylarthrite, le risque de voir cette pathologie atteindre vos enfants est très variable. Cela dépend de la transmission du gène HLA B27. Il est de l'ordre de 10% si vous avez ce gène, et seulement de 2% si vous n’en êtes pas porteur.