Mon âme a son secret, ma vie a son mystère
Un amour éternel en un moment conçu.
Le mal est sans espoir aussi je l’ai du taire
Et celle qui l’a fait n’en a jamais rien su

Hélas, j’aurai passé près d’elle inaperçu
Toujours à ses côtés et pourtant solitaire
Et j’aurai jusqu’au bout fait mon temps sur la terre
N’osant rien demander, et n’ayant rien reçu.

Pour elle, quoique Dieu l’ait faite douce et tendre
Elle ira son chemin discrète et sans entendre
Ce murmure d’amour élevé sur ses pas

A l’austère devoir pieusement fidèle
Elle dira, lisant ses vers tout rempli d’elle
Qu’elle est donc cette femme et ne comprendra pas.

Arvers