Stanislas

Stanislas

Etymologie : D’origine slave, ce prénom vient du verbe slave « stan », signifiant : se dresser, et du substantif « slawa », signifiant : la gloire, il désigne donc l’homme qui se tient debout pour recevoir l'admiration de tous.

Autres formes du prénom : Stan, Stani, Stanislawa, Stanley.

Fréquence : Ce prénom fut très apprécié, particulièrement en Pologne où il fut porté par de nombreux princes. Ce n’est qu’à la fin du 18ème qu’apparut en France influencé par lke roi de Pologne, beau-père de Louis XV, Stanislas Lesczynski ; de dernier légua à la France son duché de Lorraine et la plus belle place de la ville de Metz rappelle son souvenir. Depuis cette époque, ce prénom a été très régulièrement attribué.

Fête : 11 Avril.

Saint Stanislas, évêque de Cracovie. Allié aux plus illustres familles de Pologne, il reçut une éducation conforme à sa naissance : ses parents, qui l'avaient consacré à Dieu dès le berceau, « Sois et glorifie Dieu » s'exclama son père à sa naissance, mirent tous leurs soins à former son cœur à la vertu. L'enfant devait un jour réaliser toutes leurs pieuses espérances, mais ils ne vécurent pas assez pour être témoins des éminentes vertus qui lui méritèrent la vénération publique. Après avoir les avoir perdu, il vendit son considérable patrimoine et en distribua le prix aux pauvres, afin de servir Dieu plus librement.

Après ses études à Cracovie et à Gniezno, il part durant sept années pour les compléter chez les bénédictins de Saint-Germain-des Prés à Paris. Il noue ainsi des liens particuliers entre l'Eglise de Pologne et l'Eglise de France. C'est à Paris qu'il découvre la réforme de Cluny qui germait à peine.

Ordonné prêtre et chargé d'annoncer la parole de l’Evangile, il accomplit cette sainte mission avec autant de zèle que de succès et, bientôt après, dès 1070, les vœux unanimes du clergé et du peuple l'appelèrent au siège épiscopal de Cracovie. Sa charité était sans bornes et il voulut que sa mission devînt le refuge des pauvres. Attentif à remplir tous les devoirs que lui imposaient ses fonctions, il visitait chaque année son diocèse, prêchant partout la paix et la concorde, l'amour de Dieu et du prochain, réparant les injustices, secourant les malheureux.

A la même époque, le roi Boleslas II gouvernait la Pologne et avait établi sa résidence ordinaire à Cracovie. Ce prince opprimait ses sujets et s'était rendu odieux par ses vices et ses cruautés. Il était cependant craint de tous et personne n'osait élever la voix. Seul Stanislas eut le courage d'affronter son courroux et de lui adresser les plus sages remontrances. Les paroles du saint évêque touchèrent peu le prince, qui continua, comme par le passé, à se livrer à toutes ses mauvaises passions.

Stanislas, touché des plaintes qui s’élevaient de toutes parts et après avoir vainement employé tous les moyens de douceur et de persuasion, se vit forcé de menacer le roi d’excommunication s'il ne renonçait point à ses exactions et à ses dérèglements. Le prince, n'écoutant que sa fureur, jura de se venger. Un jour que le prélat célébrait les saints offices dans l'église de Saint-Michel, située hors de la ville, Boleslas s'y rendit avec des hommes armés et il leur ordonna de se saisir de l'évêque et de le lui amener. Ceux-ci n'osèrent point se rendre coupables d'un pareil attentat alors Boleslas entra dans l'église, s'avança vers l'autel et frappa mortellement l'évêque d'un coup de sabre. Ceux qui avaient accompagné le prince, enhardis par son exemple, traînèrent le saint martyr hors de l'église et le percèrent de coups pendant qu'il priait encore pour ses bourreaux.

Ce crime odieux, commis en 1079, souleva l'indignation générale et ne resta pas impuni. Boleslas, excommunié par le pape Grégoire VII, et déposé par ses sujets, s'enfuit en Hongrie et de là en Carinthie, où il finit misérablement ses jours. Le saint martyr fut solennellement transféré dans la cathédrale de Cracovie puis canonisé par Innocent IV en 1258.

Lors du 750ème anniversaire de la canonisation de Saint Stanislas, le pape Jean-Paul II adressa à l’archidiocèse de Cracovie, à l’attention de l’Eglise de Pologne un message dont vous trouverez l’intégralité du texte en cliquant ici.


On trouve un deuxième saint portant ce prénom : Saint Stanislas Kostka, honoré le 13 novembre.

Ses parents appartenaient aux plus illustres familles de la Pologne au cours du 16ème siècle et n'étaient pas moins distingués par leur vertu que par leur naissance. Cet enfant puisa dans leurs enseignements les sentiments de la plus tendre piété. Envoyé à Vienne, pour continuer ses études dans le collège des Jésuites, Stanislas s’y fit remarquer par sa modestie, sa ferveur et son recueillement. Tout son temps était partagé entre le travail et les exercices de piété. Résolu de se consacrer entièrement à Dieu, il aspirait au moment où il pourrait entrer dans la compagnie de Jésus. A l'âge de dix-sept ans, il prit l'habit de l'ordre, à Rome, et fut admis à faire son noviciat par le général des Jésuite, Saint François Borgias.

Il y avait à peine un an qu'il remplissait les devoirs du plus fervent novice, édifiant la communauté par la pratique des plus saintes vertus, lorsqu'il tomba malade et mourut dans les sentiments d'une admirable piété, le 15 août 1568, le jour de la fête de l'Assomption.

Il fut béatifié par Clément VIII puis canonisé par Benoît XIII, conjointement avec saint Casimir, patron de la Pologne.