Traitements

Il existe actuellement deux traitements  pour cette forme de DMLA  :

l'IVT

Traitement relativement récent mais qui commence à donner d’assez bons résultats. Il consiste à injecter dans le vitré un produit bloquant, tel le "Lucentis", afin de stopper la prolifération vasculaire jouant dans les étapes de la formation des néo vaisseaux. Injecté directement dans l’œil il limitera ses effets sur le reste de l’organisme. Cette intervention est extrêmement rapide et ne nécessite aucune hospitalisation même si elle se pratique dans une salle dédiée propre et selon une technique bien maitrisée de nos jours que je vais vous décrire ci après telle que moi-même je l’ai vécu à chaque intervention.

  • la veille, le matin et le lendemain de l’intervention, il vous sera prescrit des collyres antibiotiques à vous mettre dans l’œil malade.
  • pour l’injection (qui ne nécessite pas d’hospitalisation même si, pour ma part, j’ai toujours souhaité obtenir une hospitalisation de jour plus rassurante et sécurisante), vous serez mis soit en position allongée, soit en position assise, votre visage sera recouvert d’un champ opératoire et vos paupières maintenues ouvertes par un écarteur à paupières.
  • un produit anesthésiant sera alors déversé sur votre œil puis votre chirurgien interviendra très rapidement. Il marquera votre œil puis pratiquera l’injection qui ne durera que 2 ou 3 secondes. Cette injection peut-être un peu douloureuse mais, pour ma part, je ne l’ai quasiment pas ressentie.
  • vous pourrez repartir immédiatement ou presque après cette intervention avec ou sans pansement sur l’œil. Il est conseillé par contre de ne pas conduire et, en cas de besoin, de vous faire accompagner.
  • Le lendemain, votre ophtalmologiste vous reverra pour un contrôle afin de constater l’efficacité du traitement.

n.b. par contre ce traitement a un cout élevé : compter 135 euro pour chaque OCT, et au total 2000 euro pour une IVT en hospitalisation de jour dont 1100 environ (couvert heureusement par la SS) pour le produit, hospitalisation qu'à ma demande je fais effectuer chaque fois par précaution en raison principalement de mes ennuis de santé suite à ma "prostatectomie totale" de 2006... d'où l'utilité, pour moi, d'avoir une bonne assurance "complémentaire santé".

Mon traitement personnel selon cette méthode

 

J’ai eu la chance de pouvoir être pris en charge à temps par un ophtalmologiste (en l’occurrence une femme) consciencieux et de bénéficier ainsi sans tarder d’un traitement par IVT (Injection Intra Vitréenne) au Lucentis, la première injection ayant pu avoir lieu dès le 19 janvier 2011, soit quinze jours après la découverte de mon premier symptôme.

En effet, dès ma première visite et après avoir subi une première OCT, cet ophtalmologiste me prescrivit immédiatement une série de 3 injections à un mois d’intervalle. Celles-ci eurent lieu les

19 janvier – 3 février et 10 mars 2011

et furent suivi d’une quatrième injection dès le mois suivant, soit le 28 avril et de deux autres les 15 septembre 2011 et 19 janvier 2012 aux vues des résultats de mon suivi par OCT.
Ces injections furent effectuées toutes les six par mon ophtalmologiste, sous demi anesthésie ayant nécessité une hospitalisation de jour à la Clinique Saint-Joseph de Senlis et selon chaque fois le même processus que je vais essayer de vous décrire.

La veille de l’injection j’ai dû traiter mon œil contre toute infection à l’Aziter à raison de 2 gouttes à mettre dans l’œil le matin et le soir, traitement identique le jour même de l’intervention ainsi que le lendemain. Ce traitement fut complété par la prise d’un cachet de Diamox et d’une douche à la Bétadine le matin même.

Le jour de l’injection je me présentais donc à la clinique précitée à 7 heures 30 et j’étais immédiatement pris en charge et installé dans une chambre individuelle (à ma demande) où je me préparais et attendais allongé sur un lit. L’intervention avait lieu en début d’après-midi, aux environs des 14 heures et une heure avant on me faisait avaler une espèce de potion sans doute magique car elle me plongeait assez rapidement dans un semi coaltar.

Une heure plus tard j’étais descendu, allongé sur un charriot à roulette en salle de préparation où l’on m’installait une perfusion. J’y recevais tour à tour la visite de l’anesthésiste puis celle de mon ophtalmologiste.

Le moment venu j’étais conduit en salle stérile et assez rapidement l’ophtalmologiste intervenait. On commençait par m’installer une espèce de « bloc paupière » et on déversait dans mon œil un espèce de produit qui je suppose était mi anesthésique, mi désinfectant. Bien que à demi endormi je restais totalement conscient de tout ce qui se passait autour de moi mais cela dans le calme et la plus complète sérénité. L’injection se passait en deux temps, un premier touché de marquage puis la piqûre proprement dite, le tout en juste une ou deux secondes. A nouveau nettoyage de l’œil enlèvement du « bloc paupière » et conduite en salle de réveil… le tout avait duré moins de 5 minutes à mon avis.

Et là je demeurais sous surveillance une heure environ me demandant bien ce que je faisais dans cette salle entourée de gens dormant à moitié ou totalement… Le personnel restait attentif à tout ce petit monde. Lorsque l’on me pensait suffisamment bien réveillé et hors de tout souci, après m’avoir enlevé ma perfusion, j’étais reconduit, toujours allongé, dans ma chambre.

Et enfin assez rapidement on m’apportait un petit réconfort (depuis la veille j’étais totalement à jeun et un jeûne forcé est bien différent d’un jeûne voulu et volontaire) : une tasse de chocolat chaud accompagnée de deux tranches de pain avec un peu de confiture et un yaourt. Puis, lorsque l’on me sentait totalement remis de mon anesthésie on me laissait ressortir mais OBLIGATOIREMENT accompagné… il n’était alors pas loin des 17 heures.

Tout se passait donc bien : la première injection sans aucune souffrance ni pendant, ni après ; la seconde fut cependant plus douloureuse et m’empêcha de dormir une grande partie de la nuit suivante, l’anesthésiste avait diminué les doses (consignes d’économie générale sur tous les services) et j’étais ressorti sans pansement… hors, le mouvement naturel de va et vient de la paupière sur la partie de l’œil enflammée par la piqûre m’avait fait souffrir ; aussi les quatre autres injections se passèrent quasiment bien, après avoir réclamé un peu plus d’anesthésiant et un pansement.

Contrôle le lendemain au cabinet de mon ophtalmologiste et chaque fois aucun souci.

Changement de programme pour 2012.

Suite à la fermeture définitive de la Clinique Saint-Joseph de Senlis les injectons se passeront désormais à l'Hôpital de Chantilly, ancien Centre Médico-Chirurgical des Jockeys, devenu aujourd'hui Hôpital privé. Il faut tout de même avouer que la plupart des injections se déroulaient déjà en ce lieu mais comme il intervient sans anesthésie, j’avais demandé à bénéficier d’un traitement de faveur via la Clinique de Saint-Joseph tout en sachant que cela ne durerait pas indéfiniment.

J’y ai donc subi ma première intervention le 28 Juin 2012 et vais vous en décrire rapidement le processus.

En fait pas grand-chose de changé dans le processus lui-même, même traitement la veille, le jour même et le lendemain : Aziter, Diamox, Bétadine. Tout change seulement pour le jour « J ». Pas besoin de se rendre à l’hôpital « x » heures avant l’injection… convoqué à 12h30, je ressortais vers 14h.

Pas d’anesthésie donc au départ une petite appréhension pour moi qui ne supporte pas que l’on me touche l’œil. Injection dans les mêmes conditions mais sans préparation spéciale (pas de perfusion, pas de salle d’attente, pas de salle de réveil). Allongé sur une table d’intervention, vous restez totalement conscient ; je dois tout de même avouer que cela est plus douloureux mais tout de même fort supportable et aussi rapide ; et surtout l’après est beaucoup plus agréable ; une petite sensation de gêne au niveau de l’œil, pas de souffrance à vrai dire même en l’absence de tout pansement, et surtout j’ai pu reprendre le volant de ma voiture et rentré directement à la maison… ce qui m’enlèvera une épine du pied en n’ayant plus à devoir déranger une personne pour m’accompagner et me ramener quant ce n’est pas pour me tenir compagnie toute la journée dans un milieu hospitalier… donc rien de bien drôle pour la personne en question hormis ma présence…

Plus d’avantages, moins de temps perdu… j’y retournerai donc sans trop de souci ni de problème d’autant que je ressens les bienfaits de ce traitement surtout lorsque je regarde les exemples qui m’entourent et qui n’ont pu en profiter dans les mêmes conditions… je parle principalement de mes frères et sœurs déjà atteints par ce mal.

Deuxième injection, selon le nouveau protocole, effectuée le jeudi 8 Février 2013 à l'hopital privé de Chantilly comme la dernière fois.

Injection subie sans aucune appréhension malgré la longue attente que nous (les quatre patients concernés ce jour) avons du subir (plus de deux heures) suite à des ennuis rencontrés par mon ophtalmologiste le matin en salle d'opération.

Je m'y suis rendu seul en voiture et suis de même rentré sur Pont seul et toujours en voiture avec même un petit détour par la forêt sans plus de problème... c'est donc une affaire qui roule...

Controle négatif le lendemain et prochaine OCT fixé au 6 mars.

Finalement l'OCT programmée au 6 Mars n'aura pas lieu suite à l'examen effectué ce même jour qui me donne toujours 10/10 à chaque oeil. Comme le traitement au "Lucentis" semble me tenir 6 mois, cette OCT est donc repoussée au 6 Septembre prochain avec la programmation d'une nouvelle IVT les joiurs suivants...

Tout pour l'instant semble donc bien se passer...

Troisième injection selon le nouveau procédé effectuée ce jour 23 octobre 2013 dans de bonnes conditions... et pour une fois sans aucune attente ... MERCI Madame Devailly... convoqué à 14h, j'étais ressorti à 14h20 et en ai profité pour une rapide apparition au Piq'Hardy Chantilly qui chassaeit le chevreil en forêt de Chantilly... puis un court détour par le "lavoir d'Avilly"...

Vendredi : contrôle ... tout devrait être bon de ce côté...

Le laser

Ce traitement impliquera le contact d’un laser à haute intensité afin d’obturer et stopper ou ralentir la progression des vaisseaux sanguins anormaux mais il aura pour inconvénient majeur de pouvoir engendrer une atteinte de la rétine par la formation d’une tache aveugle permanente sur cette dernière.

la "thérapie photodynamique"

Cette technique consiste, dans un premier temps, à administrer  dans la veine du bras un  colorant photosensible qui, lorsqu'il sera ensuite activé par un laser à infrarouge, limitera ou stoppera la progression des vaisseaux sanguins anormaux sous la rétine sans y laisser de tâche aveugle.

Il existe aujourd’hui d’autres techniques qui n’en sont encore qu’à l’étude, entre autre une nouvelle gamme de produits moins chers que le Lucentis mais, s’elles n’en sont encore qu’à l’étude, elles peuvent toutefois nous faire espérer que rapidement cette dégénérescence pourra être mieux suivie et soignée sans laisser les séquelles auxquelles elle conduit encore de nos jours.