Yves

Yves

(mon 3ème frère)

Etymologie : provient du nom germanique « iv » signifiant « if », on le retrouve aussi dans le breton « ivo » évoquant l’archer dont l’arme redoutable était faite du bois résistant et inflexible de cet arbre
Histoire de ce prénom : dès le 10ème siècle, ce prénom est fréquemment employé et on le retrouve souvent parmi les soldats de l’armée de Guillaume le Conquérant lorsque ce dernier débarque en Grande Bretagne durant l’année 1066. Il disparut ensuite de l’usage coutant das un grand nombre de pays et se cantonne en Bretagne où la popularité de saint Yves lui assura une longue carrière. Au début du 20ème il se répand à nouveau en France et de 1030 à 1070 y connait un vif succès même si aujourd’hui la faveur qu’il a connu alors est- retombée.

Caractérologie : les Yves sont en général des êtres courageux, énergiques et virils. Malgré une certaine rudesse apparente et un air conquérant, ce sont des êtres sensibles et des séducteurs nés. Ils restent cependant stricts, détestent la flatterie, le mensonge, les faux-semblants et l’injustice. Ils sont capables de colères redoutables lorsqu’ils font face à une iniquité. Matérialistes, ils ont le sens des affaires ; les théories ne les intéressent que si elles sont mises en pratique.

Autres formes du prénom : Erwan, Ive, Ivan, Youen, Yvain, Yve, Yvelin, Yvin, Yvo, Yvon, Yvonnet, Yvonnig, Ywen

Célébrités ayant porté ce prénom : Yves Robert (acteur, cénariste, producteur, 1920-2002), Yves Montand (acteur, chanteur, 1921-1991), Yves Bonnefoy (poète né en 1923), Yves Saint-Laurent (grand couturier français né en1936), Yves Mourousi (journaliste 1942), Yves Simon (chanteur puis écrivain né en 1944), Yves Duteil (chanteur né en 1949), Yves Robert (tromboniste de jazz né zen 1958). Citons aussi le collège Saint Yves de Quimper où nous avons fait une partie de nos études.

Fête : 19 Mai

Saint Yves : né à Tréguier en 1253, orphelin très jeune d’un pauvre chevalier breton, il est élevé par sa mère puis, jeune-homme part faire ses études à l’Université de Paris puis à la faculté de Droit d’Orléans. Il se montre dans l’une comme dans l’autre un élève très doué, étudiant les arts, les lettres, le droit et la théologie pour devenir prêtre.

De retour dans son pays natal, il est nommé en 1280 Curé d’une petite paroisse près du Mont St Michel, Trédez et, en même temps, Juge Ecclésiastique au Tribunal de Rennes. Il assume ces fonctions dans un esprit de conciliation et de justice et, gratuitement, se fait le conseiller ou le défenseur des plaideurs démunis, gardant, sous les attaques parfois acerbes de ses collègues d'en face, une joyeuse égalité d'humeur. Sous l'influence de moines franciscains avec qui il a de longues discussions sur la perfection et la pauvreté, il se décide à partager ses ressources avec les pauvres. Il mène une vie de prière centrée sur l'Eucharistie et l'étude de l'Ecriture Sainte, il s'adonne aussi à la prédication, souvent dans plusieurs paroisses le même jour, et à l'assistance spirituelle. Sa maison, le manoir de Minihy, devient un abri pour les pauvres. On l'appelle "le prêtre saint". Il s'éteint le 19 mai 1303 et ses obsèques célébrées en la cathédrale de Tréguier sont l'objet d'un faste et d'une ferveur populaire extraordinaire ; pour tous, il devient le « mirouër (le modèle) des ecclésiastiques, avocat et père des pauvres, veuves et orphelins ».

Un tercet latin, devenu célèbre, résume sa vie : « sanctus Ivo erat Brito, advocatus et non latro, res miranda populo », autrement dit : « Saint Yves était breton, avocat et pourtant pas voleur, chose incroyable pour le peuple ! » Il est aujourd'hui le saint patron de tous les avocats français.

Enterré dans la cathédrale de Tréguier, il connait un culte populaire très fervent :

« La renommée d’Yves Hélory de Kermartin est mondiale. Le 19 mai 1947, le VIe centenaire de sa canonisation par Clément VI (19 mai 1347) attirait à Tréguier, où la basilique–cathédrale garde son tombeau et ses reliques, cent mille pèlerins 'de toute nation et de toute langue', deux cardinaux, le nonce apostolique, de nombreux archevêques et évêques, des centaines de prêtres, les représentants officiels du gouvernement français et de plusieurs gouvernements étrangers, les délégués des universités, des barreaux de France, de Belgique, de Hollande, du Luxembourg, d’Angleterre, des Etats–Unis…

Cet invraisemblable triomphe, suite et prélude à beaucoup d’autres, est la preuve de l’extraordinaire survie de Saint–Yves. Depuis plus de 600 ans, sa mémoire est en bénédiction.

Pourquoi cet humble prêtre breton a-t-il laissé après lui un tel rayonnement ? »

Il est canonisé par Clément VI le 19 mai 1347.

A lire aussi le message du pape Jean-Paul II adressé à Mgr Lucien Fruchaud, évêque de St Brieuc et de Tréguier le 19 mai 2003 à l’occasion du septième centenaire de sa naissance

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