La forêt de Paimpont, ou forêt de Brocéliande, est une forêt française située en Bretagne au sein du département d'Ille-et-Vilaine à environ 30 km au sud-ouest de Rennes.
Paimpont est un petit village d'environ 1 400 habitants bâti au bord d'un vaste étang et situé au centre de la forêt, domaine privilégié des légendes celtiques. Les 7 000 hectares de bois qui entourent Paimpont sont les restes d'une futaie plus dense et beaucoup plus étendue dans laquelle on a l'habitude de situer maints épisodes des romans de la Table Ronde et de la légende arthurienne. Au XIIe siècle, on l'appelait "Brécilllien" ; on la désigne en Breton sous le nom de "Brec'helean". Cette désignation s'est trouvée renforcée par la naissance du Pays de Brocéliande à la fin du XXe siècle, institution destinée à faciliter le développement des communes de l'ouest du département.
C'est une forêt de feuillus, chênes et hêtres principalement, avec des peuplements de résineux soit en inclusion après des coupes à blanc soit sur la périphérie comme transition avec la lande, exemple à l'ouest dans le secteur de Tréhorenteuc et du Val sans Retour ravagé par plusieurs incendies en 1976 plus particulièrement, année de grande sécheresse. Elle occupe principalement le territoire de la commune de Paimpont, mais s'étend sur des communes limitrophes, principalement Guer et Beignon au sud, Saint-Péran au nord-est et Concoret au nord.
Géographie
La relative altitude du massif forestier contribue à lui donner un climat proche du climat océanique des côtes du Finistère. Ce régime, où dominent les vents d'ouest et de sud-ouest porteurs de nuages et de précipitations régulières, favorise la végétation. Le surplus d'humidité alimentent les nombreux ruisseaux occupant les fonds de vallons avant d'aboutir dans la rivière de l'Aff puis la Vilaine aux environs de Redon au sud du département.
Du point culminant, 256 m dans la partie occidentale appelée Haute forêt, l'altitude diminue régulièrement en offrant des points de vue vers le département du Morbihan, points de vue dont on retrouve les équivalents au nord sur la commune de Mauron, porte des Côtes-d'Armor.
C'est non loin de là que, dominant l'étang du Chatenay, a été construite en 1966 et 1967 la station biologique de Paimpont relevant de l'université de Rennes I. En bordure de la route conduisant de Paimpont à Campénéac, on remarque le restaurant panoramique. La forêt et ses milieux variés constituent un cadre propice à de nombreux stages auxquels participent les étudiants rennais en biologie ainsi que de nombreux étudiants et chercheurs étrangers ; les bâtiments permettent d'accueillir soixante-dix personnes environ. Des chercheurs travaillent toute l'année sur des sujets généralement très éloignés du biotope local tels que le comportement des primates, représentés par des cercopithèques aux cris familiers pour le voisinage mais surprenant le promeneur peu habitué à cette faune exubérante. Les premiers chercheurs ont longuement étudié l'écologie des landes armoricaines, les sols, l'hydrologie.
Propriété
La forêt appartient principalement à quelques propriétaires qui l'entretiennent et l'exploitent pour le bois et pour la chasse ; seule une petite partie au nord-est (10 %) est domaniale et gérée par l'Office National des Forêts.
Cette situation empêche une libre circulation dans la forêt même aux abords du bourg et de son étang. Les propriétaires ont cependant signé une convention autorisant, du 1er avril à la fin du mois de septembre, la fréquentation de sentiers de randonnée empruntant certaines lignes ou sentiers de la forêt.
Règlementation
Parmi les attributions des gardes-forestiers, figurent la surveillance des comportements répréhensibles au premier rang desquels figure la création de feux, mais aussi la circulation ou divagation de chiens, comme directement nuisibles au gibier. La cueillette des champignons sans être absolument interdite, ne peut guère être plus qu'un agrément supplémentaire de la promenade elle-même localement tolérée.
En raison de son importance avant la Révolution française, la forêt était le ressort d'une juridiction royale appelée Maîtrise des Eaux et Forêts ; les juridictions seigneuriales traditionnelles ne s'occupaient donc pas de la gestion forestière. Le bois était exploité le plus possible afin d’alimenter les hauts fourneaux en charbon de bois au cours des 17 et 18ème siècles ; l'affectation des arbres de premier choix à la marine n’a été que d’un rôle marginal.
Lieux à visiter :