LE PÔ (Italie)

de Crémone à Venise

du 3 au 10 Août 2002

Avec les visites de

Ø                     Crémone

Ø                     Parme

Ø                     Mantoue

Ø                     Vérone

Ø                     Padoue

Ø                     Venise

Ø                     Murano (île)

Ø                     Burano (île)

Samedi 3 août 2002

14 heures 30 : c’est la fièvre des grands départs. Dominique s’est installé devant l’écran de sa télévision et se calme les nerfs sur sa « play-station »… quant à moi, j’essaye de vaquer aux derniers préparatifs… mais tout est déjà prêt… valises bouclées… débouclées… re bouclées… on en finit pas… et tant qu’on est pas parti, il y a toujours ce petit truc de rien du tout qui vient vous gâcher la vie !!! car il a fallu penser à tout tant pour ce voyage que pour notre prochain séjour dans les Alpes… alors… je tourne en rond…

Ne pas oublier :

de laisser mes coordonnées aux enfants

Ø      de débrancher les télévisions, les magnétoscopes, l’ordinateur

Ø      prendre douche et mettre les affaires de toilette dans la valise… tiens faudra encore la re re déboucler… quelle guigne !

Ø      couper l’eau

Ø      mettre l’alarme

mais, pour l’instant, il crachine et cela n’arrange pas les choses et encore moins les nerfs…

17 heures 45 : encore 10 minutes d’attente sur le quai de la gare de Pont… il pleut !!!

17 heures 56 : ça y est nous sommes parti… ouf !

Tout commence bien, tout va vite… Gare du Nord : 18 h 38, nous sautons dans un taxi… arrivée gare de Bercy : 19 h 15… notre train est déjà là : quai S, nous sommes dans la voiture 101, couchettes 25 et 26, nous nous y installons sans plus tarder.

Ah, parlez-nous des trains italiens ! je n’ai jamais vu un train aussi pourri… du moins côté français… deux voitures au total… le reste est « italien », confort et modernité mais gestion par une société privée qui tient tout.

Nous faisons peu à peu connaissance avec nos compagnons de voyage : 1 maman et ses deux grandes filles en partance pour Venise, une dame seule, toujours pour Venise et nous deux qui devons descendre à Brescia pour un changement de train.

Le train est parti… à l’heure… et, pour passer le temps, j’ai promis à Do de l’emmener au wagon-restaurant… mais je n’avais pas tout pensé car le wagon-restaurant est réservé aux clients italiens… il n’y a plus de place et nous y sommes d’ailleurs fort mal reçus !!! Pas de wagon-restaurant… pas plus de wagon-bar… impossible d’avoir un moindre petit sandwich, un moindre verre d’eau et ces italiens se confirment plus que désagréables et, je dirai même plus, fort détestables !!!

Bref, nous nous coucherons à jeun, vers 21 h 30, le ventre vide et creux, criant famine !!!

Dimanche 4 août 2002

5 heures 30 : réveil, nous sommes à Milan et déjà… 40 minutes de retard ! Nous prendrons encore 5 minutes de plus jusqu’à Brescia où nous débarquons à 5 heures 50 au lieu de 5 heures 05… et tout ça de sommeil en moins car aucune annonce bien entendu !!!

Brescia, nous devons changer de train… mais d’abord se remplir l’estomac sera notre première priorité… ces derniers crient famine et nous allons finir par ameuter toute la gare avec nos gargouillis : depuis la veille, midi, nous ne les avons pas contenter… nous essayerons de les faire tenir en leur offrant, à chacun, deux croissants (fraise) et pour l’un un café et pour l’autre un pepsi.

8 heures 42 : nous avons enfin réussi à trouver des panneaux indicateur horaire… ici, personne ne vous comprend, on ne parle qu’italien (bizarre, nous sommes pourtant en Europe… c’est là que nous mesurons la nécessité de la monnaie commune qui, elle au moins, ne nous dépayse pas trop… pourquoi ne pas en faire autant pour le langage à condition, bien entendu, de choisir, notre langue : la plus belle et certes, à ma connaissance, la mieux adaptée pour l’heure !!!)… toujours est-il que sommes, à nouveau, dans le train…

Et quel train ! un train italien… de très belles banquettes certes mais un vacarme assourdissant à ne même plus s’entendre parler Dominique et moi… Et puis la voie, je ne vous parle pas de la voie… et les gares, je ne vous parle pas des gares : petites, pourries, à demi abandonnées… on s’y arrête, on ne s’y arrête pas… on va notre petit bonhomme de chemin… ici, un téléphone sonne, le train s’arrête, le conducteur va décrocher, il cause, raccroche et on repart… sans doute est-ce cela l’Italie !!!

9 heures 25 : enfin Crémone… nous descendons et prenons le passage souterrain pour gagner la gare… flûte, j’ai oublié mon parapluie dans le train et avec le temps qui s’annonce (l’Italie, c’est comme la France… c’est bien l’Europe, tout compte fait !!! … je repars, laissant Do sur le quai… je cours, le train est encore en gare, j’y monte rapidement, attrape mon parapluie, redescend, le train… redémarre !!!

Afin de nous débarrasser au plus vite de notre valise, nous allons essayer de descendre vers le port… à pied… nous avons tout notre temps… Nous nous renseignons, auprès de deux agents de police, sur la direction à prendre et devant leur air étonné de nous voir vouloir parcourir cette route à pied, décidons sur leur conseil de prendre un taxi…

Bien nous en pris !!! Bien vite, nous quittons la ville et filons à travers la campagne… quelques kilomètres et, là, au milieu de la nature, un fleuve, deux ou trois hangars et un bateau… notre bateau… le chauffeur nous descend, je lui règle l’addition et pas le temps de dire « ouf » il est reparti nous laissant ainsi en plan et tout seul face à notre destinée… j’ai, bien entendu, oublié mon parapluie dans le taxi… ah, ce parapluie !!! et ce ciel toujours aussi menaçant… et pas un endroit pour nous abriter… nous sommes fatigués et quelque peu découragés !!! nous ne sommes convoqué à bord qu’à… 18 heures… il n’est pas encore… 11 heures du matin !!!

Nous arrivons tout de même à porter notre valise à bord mais ne pouvons rester… alors, à « l’ombre » d’un arbre, nous allons essayer de nous reposer un peu pour tuer le temps… Do sort sa game-boy, je somnole… l’orage menace, le ciel se couvre mais de brèves éclaircies paraissent aussi (ne soyons pas totalement pessimistes… même si cette première journée nous fait maudire… tout le reste…)

Midi et demi, nous avons faim… nos estomacs à nouveau nous manifestent leur mécontentement… nous décidons alors d’essayer de regagner la ville… mais par où… quelle direction prendre… Nous choisissons celle qui nos semble la meilleure : celle qu’il nous semble que le taxi a pris pour nous conduire dans cette galère… nous marchons… nous marchons… rien à l’horizon alors tant pis nous en prenons notre partie : retour le long du fleuve… nous dînerons mieux ce soir et nous essayerons, en attendant de nous distraire… mais que faire ici ? il n’y a rien ! et même moins que rien !!!

Le temps passe, pas vite… mais il passe néanmoins… Do somnole à son tour un peu, se détend aussi sur sa game-boy (prévoyez toujours une game-boy avec vous quand vous partez vers l’inconnu avec un jeune adolescent !!! il prendra patience et vous, du même coup avec…) mais ça n’empêche : quelle galère !!!

16 heures : nous apercevons un bus qui s’arrête le long du bateau… il s’agit des Français en provenance de Strasbourg… ah ! que n’ai-je pris ce bus pour nous rendre ici… au moins nous aurions passé la journée à voyager agréablement et aurions-nous fait déjà connaissance d’une petite partie des passagers, nos compagnons de voyage pour quelques jours.

Le Michel Angelo

16 heures 15 : enfin nous montons à bord du :

où nous allons très vite retrouver notre moral au bar autour d’une bonne boisson fraîche

dans une ambiance chaleureuse avant de prendre possession de notre cabine

20 heures : nous sommes convoqués avec tous les autres passagers au salon du bateau où nous accueille le commandant qui nous présentera notre équipage au grand complet et nous donnera toutes les consignes de sécurité pour le bien-être de notre croisière. Son adjoint (une femme) prendra ensuite la parole pour nous parler de la vie à bord et nous faire part de toutes les excursions facultatives qui nous seront offertes (contre règlement) tout au long de la croisière moyennant, bien entendu, inscriptions au préalable (ce que nous faisons sans plus tarder, voulant profiter au maximum de l’ensemble des prestations mises à notre disposition pour découvrir cette région italienne dans les meilleures conditions possibles).

Ces mots de bienvenu seront suivis d’un pot très sympathique à la suite duquel nous passerons à la salle du restaurant où nous ferons connaissance avec nos compagnons de table : un jeune couple en voyage de noce et une maman avec son jeune fils (assez détestable dans leur genre tout compte fait… le fils comme la mère !!! mais ne portons pas plus de jugement de valeur !!!).

Ce premier dîner pris, nous regagnerons notre cabine et, après une bonne douche, nous nous installerons dans nos couchettes sans trop tarder… cette première journée fut longue, éprouvante, bien remplie et nos yeux ne demandent plus qu’à se fermer.

Lundi 5 août 2002

6 heures 45 : réveil et lever, le temps est couvert et la température extérieure n’est que de 20°. Le petit déjeuner nous est servi de 7 heures 15 et nous prenons la route de Crémone, pour notre première excursion, à 8 heures. Le parcours se fera en bus mais la visite de la ville sera effectuée à pied.

Crémone

Après avoir été cité gauloise puis latine, Crémone (ville de Lombardie) devint, au Moyen-Age, une commune libre, ravagée cependant par d’incessantes luttes intestines entre les guelfes et les Gibelins. Elle fut par la suite conquise par les Visconti puis, réunie au duché de Milan, elle connut au 15e  siècle une brillante activité artistique.

Chef de province, elle compte aujourd’hui 170 000 habitants et est une ville riche, située en zone agricole au cœur de la plaine du Pô. C’est aussi une ville remarquée par ses luthiers au nombre de cent dix actuellement qui ont leur atelier à l’intérieur de la cité.

Nous visiterons tour à tour :

ü      le campanile de Torrazzo, d’une hauteur de 112 mètres, élevé à la fin du 13e siècle, au corps massif allégé par un couronnement octogonal, il est relié à la cathédrale.

ü      la cathédrale, 68 m de long sur 77 de large, la nef est ornée d’une peinture du 16e représentant toute la vie de Jésus depuis l’annonce à Elisabeth, mère de Marie. Nous noterons, sur le plan architectural, les deux statues de lion trouvées à l’entrée de la cathédrale et supportant chacun une colonne ; ces statues que nous retrouverons à l’entrée de la presque quasi-totalité des édifices religieux ont une signification précise : tenir éloigné de l’enceinte de l’édifice les péchés des êtres humains.

ü      le palais de l’évêque que nous ne ferons qu’apercevoir.

ü      le baptistère, construit en 1167, il comporte une coupole de 38 m de hauteur ; de forme octogonale, il est orné d’une galerie à colonnes.

ü      un atelier de luthier (Mr Philippe Devanneaux, www.infoviolin.com). La fabrication des violons à Crémone est une fabrication totalement artisanale, entièrement réalisée à la main. Contrairement à la fabrication française où le moule est extérieur, à Crémone ce dernier est intérieur à l’instrument. Les bois employés sont l’ébène (en provenance d’Afrique), l’érable (qui vient des Balkans), l’épicéa (ramené des Dolomites). Pour créer un violon, il faut compter environ deux mois de travail représentant deux cents heures d’attention : un mois pour le montage, un mois pour le vernissage. Crémone est la patrie de tous les plus grands luthiers de tous les temps, Stradivarius (plus de onze cents instruments à cordes dont le fameux « Crémonèse » y a vécu.

10 heures 45 : retour au bateau car nous devons passer la première écluse à 11 heures précises et notre horaire doit y être scrupuleusement respecté.

12 heures : jeu apéritif sur le pont puis déjeuner. Pendant tout ce temps, nous naviguons tranquillement au gré du fleuve et arrivons tout aussi tranquillement au petit port de Torricelli où nous nous accosterons à 14 heures juste pour notre deuxième excursion de la journée.

Navigation 1er jour

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Parme

Fondée par les Etrusques puis colonie romaine, Parme devint commune libre au Moyen-Age. Elle fut ensuite gouvernée tour à tour par les Visconti, les Sforza puis les Français. Annexée ensuite par l’Eglise vers 1500, elle fut détachée de l’Etat Pontifical en 1545 et devint duché confié à la dynastie Farnèse qui y régna jusqu’en 1731. Elle fut ensuite marquée dans son administration, ses arts et ses mœurs par une prépondérance. C’est une ville de culture musicale et patrie de nombreux artistes (Arturo Pascanini, célèbre chef d’orchestre) qui, nombreux, traversèrent les Alpes pour venir y goûter un certain art de vivre.

Une guide, très intéressante, nous fera visiter tour à tour :

ü      le palazzo della Pilotta, édifice austère, construit sous l’impulsion des Farnèse. Il abrite aujourd’hui un musée archéologique, une galerie nationale, une bibliothèque et un théâtre.

ü      la cathédrale, de style roman-lombart elle est précédée d’un porche reposant sur des lions et surmonté d’une loggia. Les fresques intérieures sont du Corrège. Dans le transept droit, on trouve la «Déposition de Croix » (1178) d’Antelami où l’on peut reconnaître l’influence de l’école provençale.

ü      le baptistère, c’est le monument d’Italie du Nord le plus homogène à l’architecture et au décor sculpté datant du 13e. A l’intérieur, très joli ensemble de fresques à 16 côtés, également du 13e siècle.

Parme

  • Parme

    Parme

  • Parme

    Parme

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    Parme

  • Parme

    Parme

  • Parme

    Parme

  • Parme

    Parme

19 heures : après un court temps libre dans Parme dont nous profiterons pour nous rafraîchir et déguster une glace italienne, retour au bateau à Boretto, autre petit port où notre navire s’est transporté en cours d’après-midi. Sur le pont, nous attend un apéritif italien qui sera suivi du dîner. Nous nous rendrons ensuite au salon prendre un pot et, tandis que la soirée dansante commence, nous nous éclipserons dans notre cabine pour un repos bien mérité après cette première grande journée.

Le Pô

Mais avant de nous endormir, il est temps de penser un instant à ce grand fleuve sur lequel nous voguons : le Pô.

Ce fleuve prend naissance dans les Alpes et, après avoir parcouru, sur 650 km, le Piémont, la Lombardie, l’Emilie-Romagne et la Vénétie, il vient se jeter dans la mer Adriatique. Il draine une vaste plaine de 70 700 km2 qu’il rend très fertile et en fait le principal foyer industriel du pays. Il est malheureusement sujet à de redoutables crues ce qui explique le fait que l’on n’y rencontrera pas de grandes agglomérations tout au long de notre parcours… seul de tout petit ports permettent à des navires tels que le nôtre d’y aborder. Ce fleuve est difficile de navigation en raison des très nombreux bancs de sable que nous y trouvons à cette époque de l’année obligeant notre bateau à accomplir parfois de multiples serpentins pour ne pas s’ensabler même si parfois un bruit sinistre (mais sans danger) nous indique que nous touchons le fond.

Mardi 6 août 2002

6 heures 45 : l’heure du réveil ne varie pas, une bonne douche nous aidera à nous mettre sur pied… bon pied, bon œil… malgré une petite baisse de la température : 19°… il pleut !!! Après un rapide petit déjeuner nous partons en bus pour Mantoue, il n’est que 8 heures du matin.

Mantoue

Entourée au Nord par trois lacs, cette ville, située au cœur d’une plaine fertile, possède d’importantes industries mécaniques et pétrochimiques qui la rendent prospère et active. Crée probablement par les Etrusques, puis citée gauloise elle doit ensuite sa prospérité dès le 13e siècle aux Romains. Elle donne naissance au plus grand poète de l’antiquité romaine : Virgile.

Au cours du Moyen-Age elle fut partiellement saccagée suite à de nombreuses luttes entre factions adverses mais, aux 15e et 16e siècles, sous le mécénat des Gonzague, elle devient l’un des principaux centres intellectuels et artistiques de l’Italie du Nord.

Elle est mise à sac en 1630 par une armée de mercenaires allemands, armée envoyée par l’empereur Ferdinand II. Malgré tout, les Gonzague présidèrent aux destinées de la ville jusqu’en 1707, date à laquelle ils furent destitués et la ville passée sous l’égide de l’empire autrichien.

Elle finira par être rattachée au royaume d’Italie en 1866.

Sous la pluie mais à l’abri de nos parapluies (pour les extérieurs seulement ! rassurez-vous car ces édifices grandioses ne sont nullement en état de délabrement !!!), nous visiterons tour à tour :

ü      le palazzo Te, cet édifice datant de la renaissance est l’un des plus beaux exemples de l’architecture maniériste. Il s’agit d’une vaste villa suburbaine construite par Jules Romain pour abriter les amours de Frédéric II de Gonzague avec Isabelle dont on traverse, à la suite l’un de l’autre, les appartements. Dans le salon réservé aux réceptions, dit le « salon des chevaux », sont représentés les meilleurs éléments de l’écurie des Gonzague. Dans la salle réservée aux banquets, dite « salle de Psyché » l’art sensuel et énergique de Jules Romain incarne à merveille l’esprit de la recherche du plaisir. Dans la « salle des géants », les fresques, ornementant en continue les murs et les voûtes et offrant des perspectives en trois dimensions, figurent la colère de Zeus contre les Titans.

Boretto et Mantoue

  • Boretto et Mantoue

    Boretto et Mantoue

  • Boretto et Mantoue

    Boretto et Mantoue

  • Boretto et Mantoue

    Boretto et Mantoue

  • Boretto et Mantoue

    Boretto et Mantoue

  • Boretto et Mantoue

    Boretto et Mantoue

  • Boretto et Mantoue

    Boretto et Mantoue

ü      La cathédrale S. Andréa, du 15e siècle, dans la crypte de laquelle deux vases contiendraient le Sang du Christ apporté à Mantoue par le soldat qui avait percé ce dernier en Croix sur le Golgotha.

Nous ferons ensuite avec Dominique un rapide tour du centre ville et, gardant nos désormais bonnes habitudes, en profiterons pour déguster à nouveau une glace italienne… ah ! elles ont réellement quelque chose de particulier ces glaces !!!

13 heures 15 : retour au bateau et, après avoir largué les amarres, départ pour Révéré. Nous naviguerons au cours du déjeuner et une bonne parie de l’après-midi que nous passerons « cool » sur le pont puis, en raison du temps (plus trop certain à nouveau, après une légère accalmie) au salon où nous jouerons tous les deux aux « Mille Bornes » avant que Dominique se lance dans une périlleuse aventure : m’apprendre à jouer aux échecs … décidément ces enfants… il n’y a plus d’âge pour rien… De mon temps (il y a bien longtemps) je regardais avec curiosité ces parties interminables que se jouaient mon grand-père et son frère (mon parrain) dans la cour devant le Mesgouëz et c’était alors pour moi des jeux de grandes personnes, de vraiment grandes personnes…

Soirée du Commandant

20 heures : ce soir, grande soirée : c’est la soirée du Commandant. Nous commencerons par un cocktail servi au salon puis dîner en tenue de soirée au restaurant.

Soirée Commandant

  • Soirée Commandant

    Soirée Commandant

  • Soirée Commandant

    Soirée Commandant

  • Soirée Commandant

    Soirée Commandant

Le Commandant a une table d’honneur à laquelle ont été invité une huitaine de passagers après un tirage au sort. A leur table on boit champagne et on est servi par l’équipage… à nos tables respectives, on se contentera d’un bon repas amélioré mais dont je ne me souviens plus du menu… La soirée se prolongera par un bal mais, dès l’ouverture faite par le Maître de Cérémonie (le Commandant en l’occurrence), nous nous éclipserons une nouvelle fois à travers les coursives jusqu’à notre cabine où, à 23 heures, au plus profond de nos couchettes respectives nous gagnera un profond sommeil réparateur et bien mérité une nouvelle fois.

Vérone

Mercredi 7 août 2002

6 heures 45 : c’est devenu une habitude et le réveil n’a plus besoin de sonner, nous mettons pied à terre et nous coulons sous une bonne douche. Il faut dire que tout, ce matin, nous inspire à la bonne humeur : la température ne s’est pas relevée, il fait toujours 19° mais le soleil est là, bien présent, et la journée s’annonce fort radieuse. Petit déjeuner rapide mais consistant… nos activités nous y engagent et départ pour Vérone, il est 8 heures 10.

Située dans un site de colline, c’est certes la plus belle ville d’art de Vénétie, après Venise. Son histoire peut de subdiviser en quatre périodes principales :

1)      Construite un siècle avant JC, elle fut colonie romaine sous l’Empire, très convoitée par les Ostrogoths, les Lombards et les Francs.

2)      Sous la seigneurie des Scaliger, elle connut son apogée aux 13e et 14e siècle avant de passer sous la domination des Visconti de Milan.

3)      Au 15e siècle, elle tombe sous la tutelle de la république de Venise.

4)      Puis au 19e, elle est occupée par les Autrichiens avant d’être rattachée à l’Italie en 1866 avec la Vénétie.

Après un rapide tour de la ville en bus au cours duquel nous pouvons admirer le palais St Pierre (19e), nous visiterons tour à tour :

ü      La piazza delle Signori (appelée aussi : « place Dante »), avec à droite le « Palato del Comune » (12e) dominé par la « tour des Lamberti » (12e - 365 marches, 83 mètres de hauteur). Une arche le relie au « Palazzo del Tribunali » avec son grand escalier en pierre. Sur le côté opposé, la « Loggia del Consiglio », édifice vénitien de la renaissance. Au fond et fermant la place, la préfecture occupe un palais du 13e. Au centre la statue de Dante.

ü      L’Arche Scaligere, Les Scaliger firent élever leurs tombeaux entre leur palais et leur église. Ce sont d’élégants mausolées gothiques entourés d’une balustrade en marbre avec une grille en fer forgé. Ainsi le tombeau de Cangrande 1er jugé sur un cheval (dont vous trouverez la photo ci dessous regroupée avec les deux suivantes en fin de ce chapitre…)

ü      La piazza del Erbe ( place du marché), ancien forum romain, c’est aujourd’hui une jolie place agréablement colorée et animée les jours de marché. Sur cette place débouche la « via Capello » où se situe la maison de Juliette.

ü      La maison de Juliette, une foule s’y presse et des milliers de graffitis en ornent tous les murs. Sur le côté une statue de Juliette où vous pouvez, comme Dominique, une main délicatement posé sur son sein, émettre votre plus cher vœu.

ü      Les arènes, constituant l’un des plus grands amphithéâtres romains du monde, elles peuvent contenir, sur ses 44 étages de gradins, 25 000 spectateurs. Leurs constructions datent de la fin du 1er siècle. Aujourd’hui encore, on peut y assister à de prestigieuses représentations lyriques, actuellement « Aïda » dont la plupart des décors grandioses sont amassés à l’extérieur.

Vérone

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Nous apprendrons aussi que les vestiges de l’ancienne cité romaine se trouvent toujours à trois ou quatre mètres en dessous de l’actuel niveau de la ville.

13 heures 15 :  après une nouvelle glace, nous regagnons le bateau et larguons les amarres un quart d’heure plus tard. Tandis que nous déjeunons, nous voguons à vitesse réduite sur les eaux peu profondes en cet endroit plus particulièrement du fleuve entre les bancs de sable et parfois un bruit étrange nous signale que nous frôlons le fond.

Après-midi reposante sur le pont (le beau temps s’est pour l’instant maintenu) entre partie de scrabble, d’échec, de 4 x 21. J’en profite aussi pour régler nos excursions et faire quelques achats à la boutique tandis que la fin de l’après-midi sera consacrée, autour d’une bonne « tomate » préparée par Dominique, à la correspondance … eh ! oui, il ne faut pas vous oublier, chers absents !!!

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Ferrare

19 heures : ce soir le dîner nous est servi un peu plus tôt qu’à l’ordinaire car nous devons sortir à Ferrare en soirée.

Ville d’art et de jeunesse, très animée en cette fin de journée d’été et très agréable. Nous y découvrons un très joli château illuminé avec plan et jets d’eau ainsi qu’une très belle cathédrale.

Nous nous y promènerons à pied tranquillement, en écoutant de ci, de là, de la musique (il y a des groupes un peu partout entre la cathédrale et le château, dans les rues médiévales.

23 heures : retour au bateau et coucher sans plus tarder. Demain soir, nous coucherons à Venise, objet de toutes nos convoitises…