Ma Transatlantique
sur le COSTA ATLANTICA

en AVRIL 2006

Pour mes dernières vacances de Pâques, mon père m'a fait une énorme surprise que je vais tenter de vous raconter.

Le troisième jour de mes vacances chez lui, il me réveilla vers 9 heures pour m’annoncer que nous étions invités par des amis à partir en promenade dès ce matin et qu’ils devaient venir nous chercher à 10 heures précises. Je me levai donc à la hâte et, mon petit déjeuner pris, nos amis arrivèrent. Nous montâmes aussitôt en voiture et prîmes l’autoroute en direction de Paris. Arrivant aux environs de la sortie Roissy - Charles de Gaulle, nos amis nous demandèrent si cela ne nous dérangeait pas trop de passer embrasser leur fille, hôtesse de l'air, en transit à l'aéroport de Roissy.

Arrivés à Roissy, ils s’arrêtèrent face à l’aérogare, et déchargèrent des valises qui, pour moi, devaient contenir des vêtements de rechange pour leur fille.

Je remarquai cependant que des étiquettes portant le nom "Philippe Morize" ainsi que ses coordonnées étaient collées en dessous des poignées. Je compris de suite : mon père m'emmenait en voyage surprise et je ne connaissais absolument pas la destination. Je sus cependant assez rapidement en arrivant au comptoir d’enregistrement que nous partions pour Punta Cana… mais où donc pouvait bien se situer cette ville dont jusqu’à ce jour je n’avais jamais entendu parler. Un peu plus tard, ayant remarqué que mon père avait rajouté sur nos bagages, bagages dont j’ignorais même tout du contenu, des étiquettes "Costa" je compris que nous partions en croisière. Ce n’est que dans l'avion que j'appris que nous partions aux Caraïbes.

Après l'atterrissage, les formalités administratives effectuées, nous eûmes encore à parcourir en bus une longue route jusqu'au port où nous attendait le bateau mais je dormis durant le trajet car nous avions avec six heures de décalage une rude journée et beaucoup de fatigue qu’il serait dur de récupérer.

Nous arrivâmes au port de La Romana quelques deux heures plus tard pour découvrir, superbement illuminé un superbe navire :

le COSTA ATLANTICA

mais aussi superbement monstrueuse, notre « embarcation » : un immense navire qui va embarquer à son bord plus de deux mille cinq cent passagers (2583 pour être plus exact et… 920 hommes d’équipage !) 300 mètres de longueur sur 35 de largeur, avec ses 12 ponts il a presque la taille d’un immeuble de 10 étages. Il a 3 piscines, 3 jacuzzis, 1 salle de sport, 1 terrain de sport, 1 discothèque, 1 théâtre, 1 casino, 3 restaurants principaux et plus de 6 bars. Mais nous sommes fatigués de notre voyage… aussi, après avoir sabré le champagne (Asti) sur le balcon de notre cabine et dégusté une délicieuse pizza au restaurant du pont supérieur, nous allons directement nous coucher.

Le lendemain je connus enfin notre trajet : nous allions nous rendre à Catalina Island, à Tortola (Iles Vierges), à Fort de France (Martinique) puis, après cinq jours en mer, ce sera Funchal (archipel des Madères) et, après deux autres jours de mer, Barcelone et enfin notre port de débarquement : Savonne.

A Catalina, nous dûmes débarquer en chaloupes, le bateau ne pouvant accoster à cette île. Nous commençâmes notre journée par nous prélasser sous les cocotiers de la plage, allant nous plonger de temps en temps dans une eau admirablement exquise en température

puis nous eûmes droit à prendre part vers midi à un barbecue géant dressé sur la plage. Nous partîmes ensuite pour l’après-midi naviguer le long des côtes dominicaines à bord d’un grand catamaran. Ayant jeté l’ancre quelques instants plus tard, à quelques lieues de là, nous nous mîmes à l’eau, superbement équipés,

et nous livrâmes à de la plongée sous marine. Je vis des poissons de plus en plus nombreux et de plus en plus fluorescents. J’en aperçus même un banc de plus de 200 d’un bleu fluorescent. Ah ! Que j’étais loin de me douter la veille au matin de ce qui m’attendait ! Nous regagnâmes ensuite le navire qui, levant immédiatement l’ancre, mis le cap sur les Iles Vierges.

Ayant navigué toute la nuit, nous arrivâmes à Tortola. De là nous partîmes pour un safari bus où nous vîmes de nombreux et magnifiques panoramas. La route que nous suivîmes avait de très brusques virages et de très fortes montées. Elle se termina en cul de sac et nous marchâmes vers le plus haut sommet de Tortola à travers une épaisse forêt tropicale

qui y avait poussée. Sur le chemin du retour, avant de regagner le bateau, nous nous arrêtâmes sur une plage pour un non moins délicieux bain qu’à Catalina.

En Martinique, nous fîmes une grande randonnée en jeep tout terrain au cours de laquelle nous visitâmes une bananeraie, traversâmes des cours d’eau

puis, au cours d’une halte en pleine forêt, nous dégustâmes des fruits tropicaux de la région fort délicieux, nous bûmes aussi du punch (sauf nos chauffeurs). Nous nous arrêtâmes au pied d'une cascade dans laquelle je me baignais (ça fait mal et c'est froid)

puis, malgré un début de retard, nous visitâmes une distillerie dans laquelle nous pûmes goûter encore à différents alcools régionaux. Nous rentrâmes finalement avec tellement de retard que le départ du bateau en direction de Funchal fut reporté de deux heures.

et plus rien devant

et plus rien derrière : cho - cho !

Durant ces 5 jours de mer, je pus pratiquer de nombreuses activités prévues pour les jeunes, activités grâce auxquelles je me fis de nombreux copains et pus goûter aux joies de la piscine et d’inexorables moments de bonheur dans les jacuzzis sans parler de toutes les autres distractions prévues sur le bateau

Durant ce trajet nous ne vîmes ni la terre ni un seul autre navire, seulement quelques poissons volants mais nous arrivâmes vite à Funchal. Le pire de cette traversée a été de devoir enlever une heure chaque jour à cause du décalage horaire.

A Funchal, nous visitâmes un jardin de plantes magnifiques dans lequel nous arrivâmes par un téléphérique

Ces jardins étaient immenses et nous n'avons malheureusement pas eu le temps de tout visiter. Nous nous rendîmes aussi au marché connu de Funchal, réputé pour ses fleurs, ses fruits, ses légumes et ses poissons mais hélas nous ne vîmes pas ces derniers étonnamment beaux paraît-il car la poissonnerie du marché n'était ouverte que le matin. Nous rentrâmes au bateau sans retard pour le départ vers Barcelone.

A Barcelone, nous partîmes pour une visite guidée de la ville mais hélas, trop fatigué, je m'endormis dans le car et ne me réveillais que pour visiter la ville verte de Gaudi. L'art de Gaudi était présent dans toute la ville et notamment sur l’église de la Sagrada Familia en construction.

dans laquelle nous n’eûmes pas le temps de rentrer. Cette église n'est pas finie mais son projet est vraiment grandiose. Nous regagnâmes le bateau avec quelques tristesses au coeur en sachant que c'était notre dernière journée.

Nous débarquâmes à Savone très tôt le lendemain pour prendre un car en direction de Nice où nous prendrons un train couchette en direction de Paris et, enfin, un autre train en direction de Pont St Maxence.

Je tiens à remercier mon père pour l'immense surprise qu'il m'a faite et je remercie aussi les Bonzon pour avoir joué le jeu et de nous avoir emmenés à l'aéroport.