Ne vous inquiétez pas, finalement tout va bien
mais ce petit intermède m'offre tout de même objet à réflexion
et
nous contraint à ne pas croire qu'une
Prostatectomie totale
même si c'est la meilleure formule
est exempte de toute suite (alors gravissime)
même si plus qu'exceptionnelle
afin de préserver mes enfants
ainsi que les membres de ma famille
qui pourraient par inadvertance tomber sur cette page
même si je sais que très peu, pour ne pas dire : "aucun", ne vienne consulter ce site...
je n'activerai cette dernière, écrite cependant ce 27 janvier 2014, que
lorsque j'aurai confirmation du diagnostic final
et que j'aurai, d'une façon ou d'une autre, prévenu les uns et les autres...
Je pensais bien connaitre ce sujet sur mon cancer et je m'étais toujours fié à cette parole du docteur Andary après mon opération : "Au moins Monsieur Morize vous êtes désormais assuré de ne pas mourir d'un cancer de la prostate"...
Je ne savais pas alors qu'il pouvait dans les dix années suivantes y avoir une complication même si cette dernière est vraiment exceptionnelle... et c'est ce risque qui nécessite une surveillance du taux de PSA dans le sang... surveillance que je ne comprenais pas jusqu'à ce jour...
Aussi, aujourd'hui, je me suis posé la question :
"Mais qu'est donc ce PSA" ?
définition extraite du site : (www.cancer.fr )
La prostate est une glande qui fabrique une protéine appelée "antigène prostatique spécifique", plus souvent abrégé en "PSA" ("Prostate Specific Antigen", en anglais).
Tous les hommes ont dans leur sang du PSA fabriqué par la prostate. Le PSA est un marqueur de l’activité de la prostate : il indique qu’elle fonctionne.
La quantité de PSA dans le sang est dosée par une prise de sang. Ce dosage du PSA mesure la concentration de l’antigène prostatique spécifique dans le sang. Sa valeur est indiquée par un nombre et s’exprime en nano gramme par millilitre (ng/ml).
On distingue 2 principales formes de PSA : le "PSA lié" et le "PSA libre". Le "PSA total" est la somme des deux composantes du PSA (PSA lié + PSA libre). Ce PSA total, également appelé "PSA sérique total", est le seul marqueur biologique inclus dans le bilan initial de diagnostic d’un cancer de la prostate.
extrait ci-dessous d'un article glâné sur le site urofrance
Après une prostatectomie totale, un dosage du taux de "PSA total sérique" est recommandé dans les trois mois après l’intervention. Il devra ensuite être semestriel pendant les trois premières années puis annuel si le taux de PSA total reste à un taux indétectable ou stable.
Quand il n’y a pas de cancer résiduel, le PSA s’abaisse jusqu’à un taux indétectable à partir du premier mois après l’intervention. Le résultat est dans ce cas :
Voilà donc la raison essentielle pour laquelle mon urologue, depuis mon intervention en septembre 2006, me faisait faire cette recherche de PSA dont je ne comprenais pas trop l'utilité et qui a donné les résultats suivants :
date | taux |
4 décembre 2006 | 0 considéré indétectable |
20 mai 2007 | 0 considéré indétectable |
20 mai 2008 | 0 considéré indétectable |
3 février 2009 | 0 considéré indétectable |
changement dans la méthode d'évaluation | |
28 mai 2009 | < à 0,003 considéré comme indétectable |
29 juin 2010 | < à 0,003 considéré comme indétectable |
19 août 2011 | < à 0,003 considéré comme indétectable |
19 octobre 2012 | < à 0,003 considéré comme indétectable |
6 décembre 2013 | 0,156 |
Malgré toutes les craintes qui restent planer sur ma tête désormais, mon moral demeure au beau fixe et je sais que je ne puis que me remettre à nouveau entre les mains de Dieu auquel chaque jour je demande :
"Que votre Volonté soit faite sur Terre comme dans les Cieux"
mais aussi de mes médecins.
Pour l'instant je n'ai qu'à attendre le prochain relevé de mon taux de PSA que je ferai réaliser aux environs du 15 Mars prochain dès que j'aurai repris rendez-vous avec le docteur Andary.
En attendant je reste moi-même et ne veux rien changer à ma vie courante n'ayant dans ma pensée que mes propres enfants.
J'ai cependant pris une décision que j'avais déjà prise l'an passé mais n'avais pu mettre alors à exécution pour cause d'absence au mois de février : celle de demander le "Sacrement des Malades". Je l'avais prise alors en raison de ma DMLA et des conséquences de ma prostatectomie... J'ai pensé que cette année plus que jamais ce Sacrement que j'ai reçu en compagnie de dix autres paroissiens au cours de la messe dominicale du 16 février dernier serait le bienvenu...
Ce Sacrement, qui jusqu'au 9ème siècle était donné au malade en mettant l'accent sur son effet corporel en vue de sa guérison ou de l'amélioration de son état, a été par la suite quelque peu dévié de cet accent en le réservant plus particulièrement aux moribonds comme l'ultime pardon donné par l'Eglise à ceux qui vont mourir d'où son nom d'Extrême Onction.
C'était dès lors une déviation de la pratique originelle de ce Sacrement qui a, bien compréhensivement, pu faire peur à ceux qui le recevait.
Le Concile Vatican II a remis en valeur le concept originel de ce sacrement qui était bien le Sacrement des Malades dispensé dès lors en vue d'une guérison. Les progrès de la médecine ne sont pas étrangers à ce revirement. Autrefois lorsque l'on tombait malade, on mourait ou on guérissait. Aujourd'hui, grâce aux nouvelles thérapeutiques, on fait reculer la mort. Les maladies chroniques (celles qui n’en finissent pas) sont légions et cette survie qu’elles entraînent font parfois l’objet de graves souffrances. Pour les supporter, les malades ont alors autant besoin de la présence du Christ que des efforts de la médecine.
Ce Sacrement intéresse donc aujourd’hui en priorité les personnes qui sont installées, pour des mois et parfois même des années, dans un état de maladie... que cette maladie d’ailleurs soit corporelle, psychologique ou psychique. Il s’agit donc bien d’un sacrement pour les VIVANTS.
Par ce sacrement, Jésus-Christ intervient personnellement. Dans une démarche d’amour, il rejoint le malade en l’aidant à
Il lui apporte aussi la Force
Il poursuit ainsi une véritable révolution en faisant en sorte que ce malade qui était jusqu’alors considéré « inefficace », «un poids lourd », quelqu’un de « pas rentable » soit reconnu par nous croyants comme
Ce Sacrement peut nous apporter
Ouvrons notre Evangile et nous constaterons que Jésus accorde au malades une place extrêmement importante
Nous constaterons aussi que les Apôtres envoyés en mission par Jésus « chassent les forces du mal, font des onctions d’huile à beaucoup de malades et les guérissent »
Alors n’ayons plus peur de ce Sacrement et recevons le
« Je suis là, ne sois pas incrédule mais croyant »
C’est donc ce dimanche 16 Février que, au cours de la messe dominicale, j’ai reçu, ainsi que dix autres paroissiens de Pont-Sainte-Maxence (un homme et neuf femmes), ce Sacrement administré par le Père Emmanuel. Cette cérémonie avait fait l'objet d’une réunion préparatoire le mardi précédent.
Nous nous étions regroupés sur la première rangée de l’église, de chaque côté de l’allée principale. C’est là qu’après son homélie, le Père nous a, à tour de rôle, imposé les mains puis oint, sur le front et dans la paume de chaque main, de la Sainte Huile… ensuite onze jeunes enfants qui s’étaient placés juste en face de nous nous ont gratifié d’un petit « bisou » en nous remettant en guise de cadeau un petit calendrier que le père Emmanuel avait ramené de son tout dernier et récent voyage à Rome.
J’ai reçu ce Sacrement dans un intense moment d’émotion en pensant très fort à mes enfants tout en demandant au Bon Dieu de les prendre sous sa totale protection… Pour ma part j’espère y puiser toute la Force nécessaire, selon le pronostic qui sera établi, afin si besoin
Après la messe, j’avais invité à déjeuner toute personne qui aurait reçu ce Sacrement en même temps que moi et qui se retrouverait seule ensuite. Il est vrai qu’il est rare d’inviter famille ou amis pour une telle occasion et ce Sacrement me semble encore faire là objet d’exception. La quasi-totalité ayant soit un époux, une épouse, un enfant pour l’accompagner, je n’ai pu accueillir à la maison qu’une seule personne… même le père Emmanuel avait des obligations…
Aujourd’hui, je me sens bien et en Paix et je compte vivre ma vie sans rien y changer … la vivre pleinement mais sainement et avec une grande sérénité dans l’attente de ce prochain diagnostic et des décisions qui seront dès lors prises.
Non, ce n'est pas un "Poisson d'Avril" mais cette semaine sera décisive... il y aura cette nouvelle mesure de mon taux de PSA Vendredi mais je ne vois pas pour quelles raisons il serait retombé à "zéro"... enfin on verra... et lundi prochain ma rencontre avec le docteur Andary ... là aussi... on verra bien... mais je garde le moral tout comme au premier jour... mêms si je ne me fais guère d'illusion !!!