Cyprien

Cyprien

Etymologie : prénom masculin d’origine latine « Cyprianus » mais aussi d’origine grecque « Kupris » signifiant tous deux : « en provenance de l’île de Chypre », île considérée dans l’antiquité comme la patrie de la déesse de l’Amour, Vénus.

Histoire de ce prénom : fréquent dans la Rome antique, on le trouve dans de nombreuses inscriptions religieuses aux premiers temps de la chrétienté. Il se répand principalement autour de la Méditerranée et dans les pays slaves tout en restant très rare dans les germanophobes et anglo-saxons. En France, il rencontre un certain succès depuis une quinzaine d’années principalement dans les classes aisées. Depuis 1900, selon les sources de l’INSEE, 9389 personnes se sont vus attribués ce prénom en France ; 7077 personnes le portent encore de nos jours pour un âge moyen de 17,7 ans.

Caractérologie : Coiffé du signe de l’Amour, les Cyprien et les Cyprienne (plus rare à la forme féminine) n’hésitent pas à prendre des risques mettant toute leur vitalité et leur dynamisme au tout premier plan. Face à l’adversité, ils savent rester stoïques tout en luttant et en essayant de convaincre et d’arbitrer les conflits. On leur associe souvent le signe du bélier ainsi que le chiffre 9 et la couleur rouge.

Autres formes du prénom
: Ciprian, Cipriano, Cyprian, Cyprios, Cyprus

Célébrités ayant porté ce prénom
: notons un compositeur flamand en la personne de Cyprien De Rore au 16ème siècle, un poète qui fut aussi dramaturge, peintre et sculpteur polonais Cyprien Kamil Norwid au 19ème, un chercheur-généalogiste reconnu dans son métier surnommé le père de la généalogie canadienne-française et qui vécut entre 1819 et 1902 mais aussi un pianiste français Cyprien Katsaris, né en 1951… Nous noterons enfin le Président Cyprien Ntaryamira du Burundi, né en 1955 et décédé le 6 avril 1994 dabs l’attentat contre l’avion de président rwandais Juvénal Habyarimana.

Fête : 16 Septembre

Saint Cyprien de Carthage : C’est à l’âge de 42 ans, après avoir été rhéteur et avocat aux mœurs d’un païen célibataire, que Saint Cyprien se convertit au christianisme se faisant très vite remarqué en donnant tous ses biens aux pauvres. Il joue un rôle important dans l’Eglise au cours des persécutions et des apostasies qui en résultèrent. Elu évêque de Carthage en 248, sous le règne de l’Empereur Romain Decius, ses « lettres pastorales » sont lues à travers tout l’Occident latin. Sa popularité grandissant trop au goût de certains il est arrêté en 256 sur ordre de l’empereur Valérien et meurt un an plus tard en martyr à Carthage où il a la tête tranchée. Ce fut, tout au long de sa vie d’église, un théologien puissant doté d’une grande modération de pensée. Il reste l’un des Pères de l’Eglise et le pape Saint Corneille s’appuya sur lui lors de la querelle des « lapsi », ces chrétiens apostats qui n’avaient pas eu le courage du martyr et avaient reniés leur Foi. On lui doit un traité sur « l’unité de l’Eglise » où il rappelle le rôle fondamental du Siège des apôtres Pierre et Paul d'où procède l'unité des évêques.


On trouve aussi d’autres Saints Cyprien qu’il convient de mentionner dans cette étude :

Saint Cyprien ou Subran qui fut un homme de grande sainteté ayant donné son nom à plusieurs localités françaises que ce soit en Dordogne, en Corrèze, dans la Loire ou encore en Aveyron.
Saint Cyprien d’Oustioug au 13ème siècle qui, bien que riche, entra au monastère de l'Entrée au Temple de la Mère de Dieu à Oustioug en Russie après avoir donné la totalité de ses richesses. Devenu supérieur de ce monastère, il n’en sortait jamais et vivait comme s'il vivait chaque jour son dernier jour sur la terre, veillant avec un amour paterne au progrès spirituel de ses frères auxquels il sacrifiait tout son temps et ses forces.

Saint Cyprien de Kiev qui, né en Bulgarie au 15ème siècle, fut initié aux rudiments de la vie spirituelle par Saint Théodose au monastère de Kelifarevo. Entré ensuite au monastère du Studion à Constantinople il s'y adonne à la copie des manuscrits. Il rédige également plusieurs ouvrages théologiques. Remarqué par le patriarche du monastère, il se voit chargé de restaurer la communion avec les Eglises de Bulgarie et de Serbie, chacune s'étant proclamée indépendante de Constantinople. Il soutint également l'établissement des relations avec le prince de Lituanie et fut nommé métropolite de Lituanie par le patriarche avec charge de maintenir la communion entre l'Eglise russe et la jeune Eglise orthodoxe de Lituanie. Après la bataille de Koulikovo, il fut choisi comme métropolite de toute la Russie. Ce qui ne fut pas sans difficulté auprès du prince Dimitri mais, en définitive, celui-ci reconnut, par souci de pacification, les décisions du métropolite alors que le prince s'y était opposé pendant quelque temps. Fidèle à Constantinople, saint Cyprien fit de Moscou l'héritière fidèle de la civilisation byzantine.

Saint Cyprien de Toulon qui, au 6ème siècle, moine de l'abbaye saint Victor de Marseille et évêque de Toulon s'opposa fermement au courant semi-pélagien. Ce courant, dans les milieux monastiques issus de l'abbaye de Lérins, minimisait la portée du péché originel et le rôle de la grâce divine, affirmant que, par sa nature humaine et sa volonté, l'homme a aussi et en grande partie la force de réaliser l'idéal évangélique.

Saint Cyprien le Jeune qui, au 17ème siècle, originaire de Grèce centrale, se rendit au monastère de Koutloumousiou au Mont-Athos où il fut ordonné prêtre. Voulant témoigner du Christ devant les infidèles et exhorter les Turcs à rejeter Mahomet comme un imposteur, le juge de Thessalonique le prit pour un fou, parce qu'il ne comprenait rien à ce qu'il disait et il le chassa. Revenu avec des apostats qui traduisirent ce qu'il avait écrit contre le Prophète, le juge l’envoya alors devant le vizir qui le livra au mufti. Ce dernier en colère, ordonna de le décapiter dans le quartier du Phanar où habitaient de nombreux chrétiens. Lors de son transfert au lieu de son supplice, il inclina la nuque pour jouir de la couronne du martyre devant la porte même du Patriarcat.