Jean

Jean

(mon 2ème frère)

Etymologie : provient de l’hébreu « Yeho-hanan » signifiant « Dieu pardonne »

Histoire de ce prénom : étant le nom tout à la fois du cousin de Jésus et celui de son apôtre préféré, ce prénom connaîtra une très grande diffusion tout au long des années. Avec tous les prénoms qui s’y rattache en prénoms composés, il est le plus porté depuis le Moyen Age en Occident. En France sa prédominance durera au moins du 14ème siècle au milieu du 19ème… tout en restant aujourd’hui encore dans le peloton de tête de tous les prénoms attribués.

Caractérologie : c’est un être à la curiosité débordante, il se sent à l’aise en Société et peut faire valoir ses droits. Exigeant envers lui-même comme envers les autres, il ne laisse que fort peu de place à l’erreur.

Autres formes du prénom : Evan, Ewan,Giovanni, Hannea, Hanno, Hans, Ian, Ioannes, Ivan, Ivano, Jan, Janet, Janice, Janique, jann, Jannick, Jang, Janos, Janot, Jehan, Joao, Johan, Johann, Johannes, Johannus, John, Johnny, Juan, Sean, yanis, yann, Yannick, Yoann, Yvan
 

Célébrités ayant porté ce prénom : trop nombreuses sont les personnalités ayant portés ce prénom pour qu’elles soient toutes mentionnées ici : plus de 300 Saints, 23 papes, sept Empereurs d’Orient, des dizaines de rois, des écrivains, peintres, musiciens, savarts, philosophes. Nous nous contenterons donc de n’en citer que quelques-uns : Jean Alesi (coureur automobile), Jean Anouilh (écrivain français), Jean Bart (corsaire), Jean Bodel (poète), Jean Carmet (acteur), Jean Cocteau (écrivain), Jean de la Fontaine (écrivain),Jean gaqbin (acteur), Jean Giraudoux (écrivain), Jean Moulin (résistant), Jean Racine (écrivain), Jean Renot (acteur), Joan Baez (chanteuse).

Saint Jean : comme pour les célébrités ci-dessus, nous nous contenterons ici de n’étudier que les deux principaux Saint Jean :

1)    Saint Jean l’Evangéliste (fête le 27 Décembre)

Fils de Zébédée et frère de Jacques (apôtre) il était pêcheur sur le lac de Tibériade tout comme son père et son frère. Les deux frères avaient une très forte personnalité et une grande soif de vie spirituelle… aussi suivaient-ils assidument l’enseignement de Jean le Baptiste jusqu’au jour où, alors qu’ils pêchaient, Jésus passant auprès d’eux leur dit : « Venez avec moi », ils laissèrent là mailles et filets et le suivirent sans condition.

Jean était jeune, il avait une grande dévotion envers Jésus et fera partie tout au long de sa vie des fidèles d’entre les fidèles devenant même l’apôtre préféré de Jésus. Il est présent sur le Mont Thabor lors de la Transfiguration, il est tout près de Jésus au moment de la Cène, il est aussi le seul apôtre au apôtre au pied de la Croix, au moment de sa mort Jésus lui confie marie, sa mère, et le jour de Pâques il accourt et précède Pierre au tombeau et ayant vu il crut.

Il vécut sans doute ensuite à Ephèse avec Marie qu’il prend sous sa protection. C’est là qu’il aurait écrit le 4ème Evangile.

Concernant sa mort, nous nous référons à ce texte relevé sur le site de l’abbaye de Saint Benoit http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome02/070.htm que nous nous permettons de retranscrire ici même :

« Saint Jean, apôtre et évangéliste; prêchait à Ephèse quand il fut pris par le proconsul, et invité à immoler aux dieux. Comme il rejeta cette proposition, il est mis en prison : on envoie alors à l’empereur Domitien une lettre dans laquelle saint Jean est signalé comme un grand sacrilège, un contempteur dès dieux et un adorateur du crucifié. Par l’ordre de Domitien, il est conduit à Rome, où, après lui avoir coupé tous les cheveux par dérision, on le jette dans une chaudière d'huile bouillante sous laquelle on entretenait un feu ardent: c'était devant la porte de la ville qu'on appelle Latine. Il n'en ressentit cependant aucune douleur, et en sortit parfaitement sain. En ce lieu donc, les chrétiens bâtirent une église, et ce jour est solennisé comme le jour du martyre de saint Jean. (68) Or, comme le saint apôtre n'en continuait pas moins à prêcher J.-C., il fut, par l’ordre de Domitien, relégué dans file de Pathmos. Toutefois les empereurs romains, qui ne rejetaient aucun Dieu, ne persécutaient pas les apôtres parce que ceux-ci prêchaient J.-C. ; mais parce que les apôtres proclamaient la divinité de Jésus-Christ sans l’autorisation du Sénat qui avait défendu que cela ne se fît de personne. — C'est pourquoi dans l’Histoire ecclésiastique, on lit que Pilate envoya une fois une lettre à Tibère au sujet de Jésus-Christ*. Tibère alors consentit à ce que la foi fût reçue par les Romains, mais le Sénat s’y opposa formellement, parce que J.-C. n'avait pas été appelé Dieu d'après son autorisation. Une autre raison rapportée par une chronique, c'est que J.-C. n'avait pas tout d'abord apparu aux Romains. Un autre motif c'est que J.-C. rejetait le culte de tous les dieux qu'honoraient les Romains. Un nouveau motif encore, c'est que J.-C. enseignait le mépris du monde et que les Romains étaient des avares et des ambitieux. Me Jean Beleth assigne de son côté une autre cause pour laquelle les empereurs et le Sénat repoussaient J.-C. et les apôtres: c'était que J.-C. leur paraissait un Dieu trop orgueilleux et trop jaloux, puisqu'il ne daignait pas avoir d'égal. Voici une autre raison: donnée par Orose (liv. VII, ch. IV) : « le Sénat vit avec peine que c'était à Tibère et non pas à lui que Pilate avait écrit au sujet des miracles de J.-C. et c'est sur ce prétexte qu'il ne voulut pas le mettre au rang des dieux ». (Eusèbe, 1. II, c. II.)

Aussi Tibère irrité fit périr un grand nombre de sénateurs, et en condamna d'autres à l’exil. »

La mère de Jean, apprenant que son fils était détenu à Rome, et poussée par une compassion de mère, s'y rendit pour le visiter. Mais quand elle fut arrivée, elle apprit qu'il avait été relégué en exil. Alors elle se retira dans la ville de Vétulonia eu Campanie, où elle rendit son âme à Dieu. Son corps resta longtemps enseveli dans un autre, mais dans la suite, il fut révélé à saint Jacques, son fils. Il répandit alors une grande et suave odeur et opéra de nombreux et éclatants miracles ; il fut transféré avec grand honneur dans la ville qu'on vient de nommer. »

2)    Saint Jean Baptiste (fête le 24 Juin)

Né en Judée, il est le fils de Zacharie (prêtre) et d’Elisabeth (cousine de Marie, mère de Jésus). Sa naissance est annoncée par l’ange Gabriel à Zacharie alors que ce dernier officie dans le temps. Mettant en doute la parole de l’ange et ne voulant pas croire en la fécondité de sa femme, alors âgée, il devient muet jusqu’au jour de la naissance de son enfant.

Jean mènera une vie cachée dans le désert, ne se nourrissant que de quelques sauterelles grillées et de miel. A l’âge de 30 ans, il devient le précurseur de Jésus, il se met à préparer sa venue en proclamant le baptême (d’où son surnom de Jean le Baptiste) : « baptême de repentir pour la rémission des péchés, prophétisé par Isaïe ». C’est sur les bords du Jourdain qu’un jour Jésus se présente à lui pour lui réclamer ce baptême.

Ayant quelques temps plus tard reproché à Hérode d’avoir épousé la femme de son demi-frère, celui-ci le fait jeter en prison. Au cours d’une fête qu’Hérode organise pour Salomé, fille d’Hérodiade, afin de récompenser Salomé de la façon merveilleuse qu’elle a de danser, il lui propose de lui demander tout ce qu’elle voudra lui promettant de le lui accorder. C’est alors que la mère proie sa fille de réclamer la tête de Jean le Baptiste afin qu’elle soit vengée des reproches qu’il a émis la concernant. Accédant à son désir, Hérode fit aussitôt décapiter Jean et offrit sur un plateau d’argent sa tête à Hérodias.

C’est ainsi que se termina la vie de Saint Jean Baptiste.

 

Ce jour du 24 Juin est aussi l’occasion d’une grande fête traditionnelle appelée :

la fête des feux de la Saint-Jean.

A l’origine cette fête qui remonte à plus de 2000 ans était de conception païenne. C’était l’occasion, à travers les moissons, de célébrer la fertilité et l’abondance. Elle avait lieu alors le 21 Juin, jour du solstice d’été.

Le Christianisme va récupérer cette fête une centaine d’année après la mort de Saint Jean Baptiste pour célébrer la fête de la Lumière en Jésus annoncée par Jean. Ceci permettait d’en finir avec un rite à tendance païenne sans pour autant priver le peuple d’une fête qui prenait tout son sens pour lui…

En France, très rapidement, cette fête devint symbole de grâce divine et de surnaturel. Longtemps ce fut même le roi de France qui allumait le feu de la St Jean. Certains rituels venaient y faire suite comme, par exemple, la conservation des cendres du feu, cendres réputées pour éloigner la foudre et les orages et de protéger les animaux… on les épandait aussi dans les champs à ensemencer car elles constituaient des engrais efficaces. De même les amoureux étaient encouragés à sauter par-dessus le feu en se tenant par la main afin de garantir au fil des années la flamme de leur amour.

Mais malheureusement les traditions se perdent et les buchers que l’on voyait s’enflammer ce soir là dans de nombreuses communes françaises ont tendance à se faire de plus en plus rares.
Ce sont les Français qui ensuite emmenèrent cette tradition aux Etats-Unis ; les Pères Jésuites y font allusion lorsque le 24 Juin 1636, Monsieur de Montmagny, alors Gouverneur du Québec, fit tirer 5 coups de canons. C’est aussi au Québec que les premiers feux furent allumés en 1638 sur les rives du Saint-Laurent par les premiers colons français. C’est ainsi que ce jour devint jour de fête nationale dans cette contrée lointaine, jour où les Québécois et les Québécoises célèbrent leur identité dans ce qu’ils sont et dans ce qu’ils veulent devenir.