Julien

Julien

Etymologie : du latin « Julianus », partisan ou membre de la famille de Jules ou toujours du latin « Iulius », provenant du nom d’une famille romaine qui se disait descendre du fils d’Enée, Iules

Fête usuelle : 2 Août – 28 Janvier

Psychologie : ambition, force, passion, habileté et détermination sont les points forts de ce prénom

Autres formes du prénom : Gilian, Giuliano, Julen, Jules, Jule, Julin, Julian et Julianne, Juliano, Julienne, Julio, Julioano, Jullian, Jullien, Juluan, Juluo.

Fréquence : ce prénom, très répandu, dès l’Antiquité, dans la plupart des régions de l’Empire Romain, est encore très populaire de nos jours bien qu’il fut éclipsé (comme la plupart des prénoms romains) avant de renaître au 15ème et 16ème siècle et de connaître un pic d’attribution en 1985. Il figure cependant au top 50 des prénoms français. C’est un prénom jeune, l’âge moyen des gens le portant n’étant que de 30 ans. Notons aussi qu’au 19ème siècle Stendhal, avec son personnage Julien Sorel, a contribué à la vogue de ce prénom.

De très nombreux saints portent le prénom de Julien aussi ne nous attacherons-nous qu’à deux d’entre eux : Saint Julien, dit l’Hospitalier et Saint Julien de Cuenca qui vécut de 1128 à 1208.

Saint Julien, dit l’Hospitalier, fêté le 2 Août, fait l’objet d’une belle légende. Grand chasseur colérique, il rencontra un jour un cerf qui lui prédit qu’il tuerait ses parents. Terrorisé par cette révélation, il partit s’établir dans une contrée lointaine où il épousa quelque temps après une veuve qui reçut en dot un château. Ses parents, fort attristés de son départ, se mirent à sa recherche et finir par trouver ce nouveau lieu de résidence. Il en était malheureusement absent et ce fut sa femme qui les reçut, leur offrit l’hospitalité et leur céda son lit pour la nuit. Lorsque Julien rentra dans la nuit, il trouva dans son lit un homme et une femme et il pensa qu’il s’agissait de sa propre femme avec un amant. Alors en grande furie, il les tua tous les eux. Ce n’est qu’en voyant sa femme accourir à tout ce vacarme qu’il prit conscience de sa méprise.

Ils se réfugièrent alors tous les deux sur le bord d’un fleuve où ils construisirent une maison pour accueillir les voyageurs. Un jour, alors que sévissait une violente tempête, l’un de ces voyageurs, lépreux de surcroît demanda à Julien de lui faire traverser ce fleuve. Julien accepta et lorsqu’il fut parvenu sur l’autre rive, son passager s’avéra être le Christ venu pour lui pardonner.
Gustave Flaubert s’est inspiré de la vie de ce saint, dont on ne sait en fait que peu de chose, dans son œuvre "La légende de Saint Julien l’Hospitalier", récit que vous pouvez lire en cliquant tout simplement ici

Saint Julien de Cuenca, fêté le 28 Janvier, fut le deuxième évêque de cette ville située en Espagne. Il fit de brillantes études et, à l’université de Palencia, il devint professeur. Déjà à cette époque, il se faisait remarquer car il avait pris pour habitude de confectionner de petits paniers en osier qu’il emplissait de nourriture et qu’il donnait aux pauvres dans son entourage. Quelque temps plus tard il se retira dans la région de Burgos pour se préparé à la prêtrise. En 1166 il est ordonné prêtre et se lance dans une vie de missionnaire à travers toute l’Espagne. En 1196, il est nommé archidiacre de la cathédrale de Tolède et, remarqué par le Roi Alphonse VIII de Castille, il est consacré évêque en second de la ville de Cuenca.

Confronté dès la première année de son épiscopat à une épidémie de peste, il se consacre à tous qu’ils soient de religion musulmane, juive, chrétienne ou même qu’ils soient athées. Durant ce même temps il continuait la fabrication de ses petits paniers mais lorsque ceux-ci touchaient des pestiférés, aussitôt ces derniers guérissaient miraculeusement.

Suite à cette épidémie de peste, la famine se déclara l’année suivante. Il fit alors distribuer la totalité du contenu des greniers épiscopaux. Lorsque ces derniers furent vides, il pria Dieu. Alors on vit arrivé un troupeau d’ânes chargés de sacs de blé et ce troupeau disparut aussi soudainement qu’il avait apparu lorsque tous les ânes furent déchargés de leur bâts et les granges à nouveau remplies. Alors Julien tomba à genoux et pria Dieu devant ce miracle.

Lorsque la période de famine se termina, il se donna une mission à travers toute la région, consacrant ses vendredis aux Musulmans, prêchant et maniant le Coran, ses samedis aux Juifs à l’aide de l’Ancien Testament et les autres jours aux Chrétiens auxquels sa prédication éloquente rendait la ferveur en Dieu.

Il mourut le 28 Janvier 1208 et fut canonisé par le Pape Clément VIII le 18 Octobre 1594. Ses reliques sont conservées dans une chapelle de la cathédrale de Cuenca.