Marine

Marine

fille de Christelle (fille de mon frère Henri) et de Hervé Prat)

Etymologie : ce prénom est issu de l’adjectif latin « marina » signifiant « provenant de la mer »

Histoire de ce prénom : déjà connu à Rome durant l’Antiquité, on le retrouve en plusieurs pays méditerranéens. Peu fréquent en France jusqu’au milieu du 20ème siècle, il n’y apparait vraiment que vers 1960 et y connait alors une progression foudroyante jusqu’à venir tenir le premier rang des prénoms féminins en 1991. Depuis, sa fréquence a légèrement reculée mais il reste néanmoins très populaire. On le trouve aussi depuis quelques années sous la forme masculine de « marin » et sous forme de « patronyme »

Caractérologie : personnage en général émotive, hyper-intuitive ; elle est aussi chipie et ironique tout en étant sociable et généreuse ; elle est enfin volontaire, intellect et ciltive le goût de l’action.

Autres formes du prénom : Marina, Marinette, Marie

Célébrités ayant porté ce prénom : Marina Tsvetaïeva (poétesse), Marina Vlady (actrice) marine Le Pen (femme politique)

Fête : 11 Novembre (Sainte Marine de Nagasaki) – 17 Juillet (Sainte Martyre Marine) – 18 Juin (Sainte Marine de Bythinie)

Sainte Marine de Nagasaki, appelée aussi « Marina d’Omura » : sœur de l’ordre de Saint Dominique, elle servait les missionnaires persécutés avec courage et une grande charité. Elle fut arrêtée en 1634 et condamnée au bucher. Son supplice fut d’une cruauté tout à fait raffinée : liée à un poteau elle fut consumée lentement par des braises qui brulaient tout autour d’elle. On a dit de sa mort : « Elle expira comme un pain cuit au four, brûlée plutôt par l'amour divin que par le feu matériel »

Sainte Martyre Marine : née à Antioche vers les années 270, elle était fille d’un prêtre des idôles. Orpheline de mère à l’âge de douze ans, elle fut confiée à une nourrice de la campagne en un lieu où la fréquentation des chrétiens était tellement grande que, dès l’âge de 15 ans, elle commença à proclamer bien haut et fort quelle se voulait être chrétienne et se mit à injurier les idoles. Son père alors la maudit et la déshérita.

Alors qu’elle conduisait les troupeaux, Olybrios, préfet d’Asie, croisa son chemin et, ébloui par sa beauté, pria ses hommes de la conduire en son palais afin de la prendre pour épouse. Conduite donc devant lui, elle déclina son identité ainsi : « Je m'appelle marine, fille de parents libres de Pisidie, mais je suis servante de Notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ, qui a créé le ciel et la terre. » Elle fut alors conduite aussitôt en prison et présentée au tribunal dès le lendemain. Alors que ses juges lui demandaient de sacrifier aux dieux, elle leur rétorqua : « Je sacrifierai un sacrifice de louange à mon Dieu, mais jamais à vos idoles muettes et sans vie ! » Devant sa ténacité, Olybrios la pressa d’épargner sa jeunesse et sa beauté mais elle lui répondit : « Toute beauté charnelle se flétrit, alors que les tourments endurés au Nom du Christ embellissent l'âme et la préparent à des noces éternelles. »

Fort irrité, le préfet ordonna qu’elle fût étendue à terre puis frappée de verges garnies d’épines. Alors que son sang s’écoulait violemment, aucun murmure ne s’échappait de sa gorge. Elle fut donc reconduite en prison où elle se mit à prier Dieu de ne pas l’abandonner dans cette épreuve et à la conforter dans sa Foi.

C’est alors qu’un tremblement de terre secoua la prison et qu’un dragon monstrueux sortit de son antre et, jaillissant de feu et de fumée tout en émettant un sifflement terrible, s’avança vers elle. Prise de panique, Marine s’adressa à Dieu. Le dragon se transforma alors en un chien noir et répugnant que Marine saisit par le poil et à l’aide d’un marteau se trouvant là le tua en le frappant sur l’échine. Une lumière éblouissante resplendit alors dans le cachot, jaillissant d’une immense croix, sur laquelle une blanche colombe lui dit : « Réjouis-toi, Marine, Colombe spirituelle de Dieu, car tu as vaincu le Malin et l'as couvert de honte. Réjouis-toi, fidèle servante du Seigneur, que tu aimes de tout ton cœur et pour qui tu as abandonné tous les plaisirs passagers de la terre. Réjouis-toi et exulte, car le jour est arrivé pour toi de recevoir la couronne de la victoire et d'entrer dignement vêtue, avec les vierges sages, dans la chambre nuptiale de ton Epoux et de ton Roi ! »

Le lendemain elle fut de nouveau conduite devant ses juges et comme elle s’obstinait, Olybrios exigea qu’on l’a mise à nu et qu’on la brulât avec des torches… puis elle fut plongée, la tête la première, dans une grande cuve d’eau. C’est alors que la colombe réapparut et alors qu’une croix jaillissait de la cuve dont elle ressortit les liens défaits, on entendit la colombe s’adresser à elle en ses termes : « Viens, Marine, pour jouir du repos réservé aux justes! ».
 

Devant ce miracle, nombre de païens présents voulurent se confesser à la Foi chrétienne et demandèrent à marine de bien vouloir les instruire. Ceci décupla la fureur du magistrat qui ordonna alors que tous furent immédiatement décapités en même temps que Marine.
Conduite au lieu de son exécution, Marine demanda à son bourreau un moment pour prier et se tournant vers l’occident elle demanda au Seigneur Dieu d'accorder la santé de l'âme et du corps à tous ceux qui auraient recours à son intercession. Elle invita son bourreau à accomplir son office mais celui-ci, saisi de crainte, refusa de porter la main sur elle. Alors doucement elle lui dit : « Tu n'auras pas part avec moi, si tu tardes à accomplir ce qui t'a été ordonné. » C’est donc d’une main tremblante qu’il lui trancha la tête.

Jusqu’à l’époque des Croisades, les reliques de la Sainte furent vénérées à Constantinople, dans l’église du Christ-Pantépopte.

Sainte Marine de Bythinie, appelée aussi la Déguisée : cette Sainte fait l’objet d’une très belle et très ancienne légende que nous allons vous conter ici.

Orpheline de mère dès l’âge de 8ans, elle était la fille d’un notable de Bythinie en Asie mineure. Son père, fou de chagrin à la mort de sa femme décida de se retirer dans un couvent. Comme il ne voulait pas se séparer de sa fille, il la déguisa en garçon après lui avoir coupé les cheveux, la re nomma « marin » et put ainsi entrer avec elle dans un monastère où il devint religieux. Leur vie se passa ainsi sans encontre et sans que leur stratagème ne fût découvert ; ils vivaient l’un et l’autre, avec beaucoup de piété et l’obéissance du « fils » était grande.

Lorsque « frère Marin » eut atteint ses 27 ans, son père tomba malade et, l’ayant fait venir près de lui, lui parla longuement de Dieu et de sa vocation religieuse puis il s’éteignit en grande paix.
Au monastère Marin se rendait le plus utile possible. Il partait parfois deux ou trois jours de suite pour chercher du bois et avait alors l’habitude de trouver refuge pour la nuit chez un hôtelier. Or cette hôtelier avait une fille et cette fille se retrouva enceinte « par l’opération du Saint-Esprit »… elle en accusa Marin et ceci fit un grand scandale car Marin sut taire le stratagème que son père avait du employer pour le garder auprès de lui.

Le Père Abbé réunit son conseil et Marin fut chassé du monastère. Ne sachant où aller, il s’installa trois années durant sous un escalier à la porte de ce monastère ne vivant que des croûtons de pain que la cuisine voulait bien lui fournir. Pendant ce temps, le petit enfant, né de la fille de l’hôtelier,  cause de tous ses tourments avait grandi et l’hôtelier le porta au Père Abbé qui chargea Marin de l’élever sans quitter le lieu de sa villégiature durant deux nouvelles années. Ce dernier s’en occupa avec une grande tendresse et reçut en retour de la part de cet enfant beaucoup d’amour et d’affection.

Parmi les religieux, beaucoup regardaient Marin avec admiration devant son extrême patience et sa grande douceur et ils s’étonnaient qu’il ait pu se rendre coupable de ce viol dont il était accusé. Devant le dénuement de sa vie qu’il faisait partager à son enfant, ses « frères » demandèrent son rapatriement dans le sein même du monastère, demande à laquelle le Père Abbé finit par accéder. Il fut donc réintégré à titre d’ouvrier mais fut chargé des tâches les plus ingrates telles celle de balayer et de servir les moines.

Marin accepta sa nouvelle condition avec un grand courage et s’en acquitta sans jamais défaillir… mais ce travail était au-dessus de ses forces, il en tomba malade et mourut le 18 Juin de l’an 750. C’est alors que sa dépouille ne devait pas être enterrée dans le cimetière des moines mais en dehors des terres saintes et qu’un frère procédait à la toilette du mort que l’on découvrit qu’en réalité le « frère » n’était autre qu’une « sœur » et n’avait donc pu se rendre coupable de l’acte qui lui était reproché et dont il avait toujours su garder le secret.

Sainte Marine fut inhumée avec honneur, dans l’église du Monastère. On vint de toutes parts à cette tombe et il s'y opéra un grand nombre de miracles. Son histoire se transmit dans la chrétienté entière quand ses reliques furent transportées à Constantinople, puis à Venise, puis de Venise à Paris, où une paroisse rassemblant quelques maisons sur l’ile de la Cité porta son nom... Mais aujourd’hui personne n’est capable de nous dire ce que sont devenues ces reliques…

En 2005, Sainte Marine fut déclarée, en même temps que Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, « patronne de l’œuvre d’adoption céleste des enfants morts sans baptême. »
« Tu entres aujourd’hui dans le cortège des vierges et des martyres. Tu deviens en ce jour Reine et épouse du Roi. On se souviendra pour l’éternité de ce que tu as vécu. Tu porteras une couronne qui brillera de loin et illuminera le monde entier. On en fera un exemple du mépris des valeurs les plus humainement respectables comme l’honneur et la justice. Et cela à cause d’autres valeurs qui plaisent à Dieu comme l’humilité et l’amour. Tu seras chargé d’accueillir les enfants dont on ne veut pas sur terre, puisque, pendant deux ans, tu as élevé avec amour un enfant qui n’était pas à toi sous ton escalier. Tu seras aussi chargé des mères qui refusent leur enfant, puisque tu as préféré vivre le martyre plutôt que d’accuser une pauvre pécheresse. Tu seras gardée pour un grand rôle sur la terre, vers la fin du monde. »

Quand à la jeune femme par qui le scandale était arrivé, elle fut saisie d’une grande agitation et avoua son mensonge, reconnaissant que son enfant était le fruit d’une nuit qu’elle avait passée avec un soldat. Personne cependant ne lui en tint rigueur, voulant ainsi imiter la douceur et le silence de frère Marin envers elle. Plus tard, elle se rendit sur le tombeau du frère et se sentit miraculeusement entourée de paix et de pardon.