Coronarographie

 
Il s’agit d’un examen radiologique permettant la visualisation des artères coronaires.
 
Cet examen permet de rechercher des rétrécissements sur ces dernières qui sont les muscles nourriciers du cœur. Quand une artère se bouche, un infarctus du myocarde peut se produire.
 
C’est le seul examen qui permettra de décider si une angioplastie (dilatation artérielle) ou un pontage coronaire sreront nécessaires et possibles. Il sera réalisé soit au cours d’une hospitalisation d’urgence, soit au cours d’une hospitalisation programmée en service de cardiologie et sera toujours pratiqué par un cardiologue spécialisé dans cette activité et qui en a une très grande expérience.
 
Votre hospitalisation
 
Vous rentrerez à l’hôpital en général la veille pour :
 
  • l'établissement du dossier médical, examen par un cardiologue du service, électrocardiogramme, bilan sanguin, vérification de l’absence de contre-indication ou d’allergie diverse.
  • la préparation de la zone de ponction par rasage : le plus souvent, zone de ponction radiale au poignet ; de principe, les deux aines sont préparées aussi pour le cas où une ponction fémorale serait nécessaire.
La plage horaire de l’examen vous sera précisée dès que possible ; celle-ci pourra être modifiée au dernier moment au cas où les examens précédents ont été inhabituellement longs ou s’il a fallu prendre en urgence un patient non programmé, notamment à la demande su SAMU.
 
Le jour de l’examen :
 
  • il vous sera demander de prendre une douche avec un produit à base de bétadine.
  • il vous faudra être à jeun 6 heures avant l’examen.
  • on vous mettra une perfusion intraveineuse sur un bras. Celle-ci pourra aussi vous être mise en place la veille.
  • on vous demander de vous déshabiller, de ne pas vous maquiller ni mettre de vernis à ongle, de revêtir une chemise de bloc opératoire, de retirer bijoux, lunettes, dentier. Il est conseillé d’aller aux toilettes avant que l’on vienne vous chercher.
  • un brancardier viendra vous chercher dans votre chambre sur appel du service de coronarographie et vous conduira jusqu’à l’unité de surveillance où vous serez pris en charge par l’équipe de coronarographie.

Le déroulement

 

Pour l’avoir subi, je tiens tout d’abord à préciser que cet examen est un examen simple et sans douleur, pratiqué sous anesthésie locale… N’ayez donc surtout aucune appréhension !

De préférence, le cardiologue choisira une artère radiale (soit une artère du poignet) qui offrira moins de complications (saignements) et permettra au patient de se lever immédiatement après l’examen. Mais si cette artère présente quelques anomalies (trop fine ou sinueuse pour laisser passer la sonde, antécédents de pontage aorto-coronaire, anomalie de l’artère sous-clavière ou ces artères du bras ou encore de la main), ce sera par l’artère fémorale (au creux de l’aine) qu’il passera.

La zone de ponction est nettoyée à la bétadine puis protégée par des champs stériles que vous ne devrez pas toucher.

L’anesthésie locale qui vous sera ensuite pratiquée ne vous provoquera qu’une petite sensation de piqûre. La ponction de l’artère ensuite est, quant à elle,  totalement indolore. L’injection d’un mélange vasodilatateur s’accompagne souvent d’une sensation de froid et/ou de chaleur transitoire. Un certain inconfort peut survenir du fait de l’allongement à plat sur une table de radiologie et la nécessité de ne pas bouger durant tout l’examen qui dure en moyenne une vingtaine de minutes.

Durant toute la durée de l’examen, votre tension artérielle et votre rythme cardiaque sont surveillés en permanence.

 

Et maintenant les choses sérieuses commencent :

Une sonde d’environ 2 mm de diamètre est introduite à travers l’artère qui aura été préparée. Cette sonde est ensuite poussée doucement jusqu’à l’aorte, au niveau où naissent les artères coronaires. La progression de cette sonde est totalement indolore et est suivie sur des écrans de télévision.

Lorsque la sonde est parvenue à l’entrée d’une artère coronaire, un produit à base d’iode, opaque aux rayons X, est injecté dans l’artère coronaire, et des images sont affichées à l’écran et filmées par une caméra numérique pour être stockées dans un ordinateur.

Diverses prises de vue sont réalisées grâce à un arceau qui tourne autour de la table d’examen, permettant de multiples incidences pour bien visualiser les rétrécissements éventuels. Toutes ces images sont ensuite traitées et analysées sur un ordinateur puis stockées sur un CD-ROM qui vous sera remis par la suite.

L’après

 

A la fin de l’examen, les sondes sont retirées puis :

 

  • En cas de ponction radial (poignet), un pansement compressif (bandage très serré) sera mis en place puis progressivement desserré.
  • En cas de ponction fémorale (aine), un système de fermeture sera mis en place ou une compression du point de ponction sera effectué durant une dizaine de minutes… puis un pansement compressif sera aussi mis en place pour éviter tout saignement.

Vous serez ensuite installé dans un lit de la salle de surveillance pendant une durée variable de 15 minutes à 1 heure) avant d’être remonté dans votre chambre par un brancardier.

Vous pourrez manger dans les deux heures qui suivent l’examen si tout va bien et selon les consignes données par le cardiologue intervenant.

En cas de ponction radiale, la compression pourra être retirée au bout de 4 à 6 heures, mais vous pourrez vous lever en principe immédiatement après l’examen sauf s’il y a eu une complication.

En cas de ponction fémorale, vous devrez par contre rester impérativement allongé sur le dos, sans du tout plier la jambe située du côté ponctionné pour une durée minimale de 6 heures selon le type de sonde utilisée. Ceci est nécessaire pour permettre la cicatrisation de l’artère et éviter un hématome.

Il sera très important de bien boire dans les 24 heures qui suivent à cause de l’injection d’iode.

Un cardiologue passera en principe vous voir afin de vous faire un rapide compte-rendu et vous délivrer votre bulletin de sortie.

Conservez ensuite, lors de votre retour chez vous, une hygiène parfaite et, pendant 2 jours, ne mobilisez pas de trop l’articulation concernée (poignet ou cuisse) ; évitez, en cas de ponction fémorale, de conduire les 2 jours suivants.