"Seigneur, aujourd’hui commence la Semaine Sainte. Je ne veux pas que cette semaine ressemble à n’importe quelle autre semaine de l’année. Je ne veux pas demeurer indifférent aux mystères de ta passion et de ta mort. Ainsi je viens à toi dans la prière pour méditer et réfléchir sur ce qui s’est passé les derniers jours de ta vie sur terre. Chaque jour de cette semaine je veux prendre le temps pour contempler ces mystères. Aujourd’hui, dimanche des rameaux, tu entres triomphalement à Jérusalem, accompagné des acclamations de la foule. Aide-moi en ces quelques minutes de prière à pénétrer plus profondément dans la signification de cette célébration."
« O sacrement où l'Amour se cache pour être cherché plus purement, où il se laisse voir à demi pour être désiré avec plus d'ardeur ! O secret merveilleux de l'Amour de mon Dieu ! Qu'ai-je fait pour mériter vos faveurs ? Que ferai-je pour m'en rendre digne ? Que ferai-je, Seigneur, moi qui n'ai, par dessus les autres pécheurs que l'abus de vos grâces, des lumières inutiles et le poids d'une vie pleine d'ingratitudes ? Tout me manque en moi ; mais faites tout. »
Fénelon
Dans toute l’île, les pénitents défilent en procession, les jeudi et vendredi saints, pieds nus, coiffés de cagoule. À Sartène, la procession du "Catenacciu" se déroule dans la nuit du Vendredi Saint où un pénitent vêtu d'une robe rouge, chaîne aux pieds, croix sur l'épaule, refait le chemin du Golgotha. La foule implore le pardon de Dieu.
C'est un jour de jeûne austère. Après la messe du matin, le Christ est descendu de la croix par le prêtre et il est enveloppé dans un linceul. Le prêtre le porte ensuite sur son dos et le tourne trois fois autour de l’autel. Les croyants se courbent alors devant l’épitaphe et reçoivent la bénédiction en même temps que des brins de fleurs qu’ils conserveront tout au long de l’année
Le vendredi soir après l'office, chaque église sort son épitaphe (cercueil en forme de lit à baldaquin), précédé de la croix puis une procession accompagnée par une fanfare qui joue un chant funèbre se met en route pour faire le tour de la pâroisse tandis que, tout au long du parcours, les fidèles lancent des fleurs et parfument l’épitaphe, tout en tenant dans leurs mains des cierges de couleur jaune-orange.
Le Vendredi saint est un jour férié en Norvège, Suède, Danemark et Finlande.
La semaine sainte a reçu en norvégien l'appellation de "Den stille uke" (semaine silencieuse), car elle est une période de solennités silencieuses à cause de la mort du Christ. En Norvège, les fêtes pascales sont associées au repos et aux vacances à la montagne. La semaine sainte est une semaine de silence aussi en Finlande. Le dimanche de Pâques, on permet aux enfants de jouer avec leurs amis et de battre la mesure sur des instruments de musique pour célébrer la fin de la semaine de silence.
Le vendredi saint est appelé "vendredi long", en Suède, en Norvège, et au Danemark. Le Vendredi saint en Suède est un jour de grand calme ou personne ne devait travailler et où l’on s’habillait de noir, d'ou une journée très longue.
Les uns et les autres attachent une grande importance à la semaine sainte comme le montre le caractère férié du Jeudi saint. Mais ils vivent la semaine sainte d'une manière très différente. En Espagne, au Portugal et en Sicile, comme en Grèce, on participe intensément à la passion du Christ par des processions, des tableaux vivants et des chants funèbres. Dans les pays nordiques, on fait le deuil de la mort du Christ par le silence et dans le repos.Prière (psaume 30)
En toi, Seigneur, j'ai mon refuge ;
garde-moi d'être humilié pour toujours.
En tes mains, je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.
Je suis la risée de mes adversaires,
et même de mes voisins ;
je fais peur à mes amis,
s'ils me voient dans la rue, ils me fuient.
On m'ignore comme un mort oublié,
comme une chose qu'on jette.
J'entends les calomnies de la foule ;
ils s'accordent pour m'ôter la vie.
Moi, je suis sûr de toi, Seigneur,
je dis : Tu es mon Dieu !
Mes jours sont dans ta main :
délivre-moi des mains hostiles qui s'acharnent.
Sur ton serviteur, que s'illumine ta face ;
sauve-moi par ton amour.
Soyez forts, prenez courage,
vous tous qui espérez le Seigneur.
Ce jour est appelé le Grand Sabbat selon un usage qui remonte aux Pères de l’Eglise. C’est en effet ce jour là qui précède le dimanche de Pâques que Jésus s’est reposé dans la mort et dans le tombeau avant d’instituer par sa résurrection un jour nouveau, une semaine nouvelle. C’est un jour de silence et d’attente au cours duquel, selon l’usage catholique romain, les cloches des églises restent silencieuses et où on ne célèbre ni baptême, ni mariage.
Alors qu’avant la réforme liturgique voulue par le pape Paul VI, la célébration de la résurrection avait lieu le samedi matin, elle ne commence désormais que le samedi soir au cours de la Veillée pascale.
Prière
Nos fautes ne peuvent nous enfermer,
puisque le Christ sans péché,
les a assumées et les a rachetées.
Nos ténèbres ne peuvent durer
quand le Christ lumière est avec nous.
Ouvrons nos yeux et notre cœur,
réjouissons-nous, émerveillons-nous !
La vie a vaincu la mort.
Lumière née de la Lumière
Tu nous fais naître par Ta Lumière.