La Toussaint

Les origines de la Toussaint

La fête de la Toussaint est une fête chrétienne mais qui ne tire pas son origine des textes bibliques. Depuis des temps lointains, les celtes fêtaient Samain, une célébration dédiée aux morts et qui correspondait au nouvel an celte. Pour combattre cette fête païenne, l'Eglise instaura à cette même date une fête chrétienne, baptisée Toussaint visant à célébrer tous les saints de l'Eglise, et en particulier les martyrs. C'est en 835 que le pape Grégoire IV sur l'ordre de Louis le Pieux déclara officiellement le 1er novembre fête de tous les saints.

La signification de la Toussaint

Le 1er novembre, c'est la fête de tous les saints, qui témoigne de l'espérance chrétienne face à la mort. Elle atteste qu'à la fin de notre existence terrestre la vie n'est pas détruite mais transformée. C'est la fête de la vie éternelle où chaque personne est appelée à ressusciter un jour avec le Christ et à être associée à sa résurrection et à son bonheur éternel. Cette fête est inspirée par la vénération dont font l'objet tous les saints du Ciel, connus et ignorés dans la chrétienté

Le jour « J » de la Toussaint

C'est au début du 19ème siècle que Pie X fait de la Toussaint une fête avec obligation d'assister à la messe.

Le Jour des Morts (le 2 novembre)

Ce jour ne doit pas être confondu avec la Toussaint (le 1 novembre) qui est une fête joyeuse. Elle marque le rassemblement de ceux qui sont et de ceux qui ne sont plus, dans l'espérance qu'à la fin des temps les retrouvailles seront définitives.

Le jour même de la Toussaint étant un jour férié, il est plus facile de se rendre au cimetière ce jour-là. La tradition veut que, le jour des morts, l'on se rende au cimetière pour entretenir et fleurir les tombes et apporter ainsi aux disparus de nos familles toute notre affection.

Alors que l'on peut déjà trouver, au début du 9ème siècle, des écrits qui parlent d'un office religieux spécilique aux morts et dont il est fait mention dans le "De Ecclesiasticis Officiis" écrit vers 820 par Amalaire, alors diacre mais devenu par la suite Abbé de Metz, c'est en l'an 998 qu'un abbé de Cluny, le Père Odilon, institue une jounée consacrée à commémorer l'âme de tous les défunts ; cette journée est fixée au 2 Novembre. Cette décision est approuvée par la pape Léon IX et dès lors cette commémoration se répand à travers toute la chrétienté puis entre, au XIIIème siècle, dans la liturgie romaine devenant une fête universelle dans l'Eglise.

Tout en commémorant les défunts, l'Eglise Catholique professe la foi en l'immortalité de l'âme et en la ressurection des corps, ainsi la prière pour tos ceux qui nos ont quittés est marquée du sceau de l'espérance : "Ceux qui sont passés sur l'autre rive sont aussi, et davantage, vivants que nous"

« Écoute nos prières avec bonté Seigneur, fais grandir notre foi en ton Fils qui est ressuscité des morts pour que soit plus vive aussi notre espérance en la résurrection de tous nos frères défunts. »

Pour plus d’enseignements sur cette grande fête


Dans de nombreux villages wallons, à la nuit tombante, la foule se rendait à la Toussaint dans les cimetières où elle allumait des bougies sur les tombes pour le 2 novembre... Lire l'article

 

La fête de la Toussaint a été instituée pour suppléer des omissions car il y a beaucoup de saints qui non seulement n'ont pas de fête propre, mais qui ne se trouvent même pas commémorés dans nos prières. C'est en effet chose impossible de célébrer séparément la fête de chaque saint, tant à cause de leur grand nombre que du manque de temps... Lire l'article

 

 
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