Mission au Brésil

du 5 avril 1920 au 30 Janvier 1925

Introduction établie par Ph. Morize

sur

les récits extraits de la correspondance

d’Henri Morize à son épouse, Madeleine, née Prat

Travail commencé par Annie Morize (femme d’Olivier, leur petit fils)

finalisé, puis repris pour mise en forme et censure par Philippe Morize, leur petit-fils.

 n.b. l’ensemble de ce texte, principalement les différents tableaux qui y sont insérés, devrait être imprimé par vos soins afin de vous faciliter ensuite la tâche dans la lecture des documents concernant cette très longue mission.

C’est de l’énorme correspondance de mon grand-père paternel à son épouse, ma grand’mère, née Madeleine Prat, que j’ai extrait ces récits sur la mission dont il fut chargé par la Compagnie des Aciéries de Saint-Chamond entre 1920 et 1925, mission qu’il a mené au Brésil à Rio de Janeiro auprès du gouvernement brésilien.

Mon grand-père était ingénieur, sorti de l’Ecole Centrale. Il avait déjà effectué, pour cette même Compagnie, plusieurs missions en Amérique du Sud, l’une d’entre elles ayant d’ailleurs été narrée par ma grand’mère elle-même qui avait pu alors l’accompagner dans son périple en 1907 et 1908 et dont on trouve la reproduction quasi-intacte sur ce site dans le chapitre « Madeleine Prat » sous les rubriques : « Voyages aux Amériques », une première mission déjà au Brésil est narrée dans le chapitre « Henri Morize » sous le titre « Mission au Brésil 1903-1904 ».

Mon grand-père est envoyé au Brésil pour essayer de contracter, au nom de sa Compagnie, une commande de canons dont le gouvernement brésilien voudrait bien se rendre possesseur.

Malheureusement, il n’est pas tout seul sur le terrain et doit affronter un concurrent de taille : la Compagnie du Creusot, représentant le canon allemand.

A travers ces récits, nous découvrons succinctement les opérations liées directement à son travail, opérations qui vont aller en traînant, tout au long de ces cinq années, devant l’indécision totale des Brésiliens et un relâchement certain de sa Compagnie.

Il faut prendre conscience que, parti de Bordeaux le 5 Avril 1920, il ne recevra le premier canon de sa Compagnie qu’à la date du 2 août suivant et ce n’est pas pour autant qu’il sera tiré d’affaire.

Grandes dates de sa mission

Vous trouverez ci-dessous en effet les grandes dates qui ont marquées sa vie professionnelle :

Et sachez que « depuis 1872 une commission d’expériences fonctionne en permanence au Brésil,... et elle n’a encore jamais trouvé un canon qui la satisfasse. C’est consolant ! ». Mais tout ceci, comme il nous le dit lui-même : « c’était du service, chose banale, monotone à la fin, et sans grand intérêt. C’est pourquoi j’ai plus de plaisir à raconter les à-côtés de ma mission… »

C’est la raison pour laquelle, nous trouvons, tout au long de ces cinq années passées à Rio, en parallèle à sa vie professionnelle, toute une parodie fort intéressante et captivante de la vie mondaine menée par tous ces gens expatriés loin de leur pays et souvent de leur famille.

J’ai noté ci-dessous, afin de simplifier vos recherches et aviver votre curiosité, quelques dates au hasard, ces dates ne correspondent pas forcément à l’accomplissement de l’évènement mais au moment où ce dernier a été mentionné :

Il n’en faut pas pour autant négliger tout le reste de ce récit narré pratiquement au jour le jour.